The Warrior a écrit :
tout ce que tu me dis m'inspire ! c'est vrai que si on prend ca comme ca y'a pas d'interet, mais c'est vrai qu'en poussant plus loin la demarche ...
En fait, c'est mon analyse de la musique contemporaine... Beaucoup disent qu'il ne faut pas regarder l'art contemporain dans un contexte beau/laid, mais plutot dans une recherche visuelle et sonore.
Hier, j'ai écouté un morceau de Xénakis, ou on a en gros, 6 tambours qui tapent n'importe comment. En gros, des tambours du bronx épiléptiques...
Ensuite, j'ai lu qu'il avait cherché à faire jouer ces 6 tambours autour du public (pour qu'il soit englobé par le son), avec chacun un tempo différent. L'un tapait des noires à 130 bpm, le suivant à 125 etc. Ce qui faisait qu'au départ, ils étaient à l'unisson, puis aprés, ça devenait un bordel innomable, pour retomber à l'unisson sur les multiples commun entre 130,125,120 etc....
Le morceau en lui même est absolument (à mon avis) inaudible, mais avec cette clé d'écoute, ça devient complétement passionnant, ne serait ce que pour la performance technique d'arriver à garder une pulsation qui est décalée par rapport à un autre instrumentiste, et surtout, parce que l'on sait qu'il y aura des moments de "justesse" et des moments de bordel..
Imagine le public, englobé dans cette expérience... Ceux qui comprennent la démarche (chacun joue à son tempo) trouve ça fabuleux, les autres ont l'impression d'être au milieu d'un bombardement aléatoire...
Ce n'est qu'une question de clé d'écoute, comme un code...