arios a écrit :
King V a écrit :
Je ne joue que pour moi et mon groupe. Ca évite les critiques comme les compliments injustifiés. Le secret est de ne connaître aucun morceaux qui puissent plaire à une bande de glands qui te sortent "joue nous un truc" n'importe quand.
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Quelle triste et pauvre vision de la musique.
La musique, c'est une forme de sociabilité, c'est l'envie de se confronter, de rencontrer les autres, de partager avec ce que cela suppose de réussite et de déception.
Quelque part, c'est comme la drague. Il faut avoir la modestie de savoir que parfois ça marche et parfois, on se prend des rateaux. Si on n'est pas assez humble pour accepter que parfois on ne plaît pas et qu'on soit critiqué, on reste chez soi avec sa main droite et son mouchoir.
Il y a quelque chose d'assez détestable chez les musiciens : cette tendance à s'ériger en spécialiste et prendre le public pour des glands. C'est déjà ce que remarquait Becker à propos des musiciens de jazz des années 60. Et si c'était le musicien qui n'est pas apte à satisfaire son public plutôt qu'un public débile et un musicien irréprochable ?
Voici la punition : En marche ! (Rimbaud. Une saison en Enfer)