Kreuzberg a écrit :
Et c'était comment All Tomorrow's Parties ?
Très très bien pour nous, malgré une balance difficile et des problèmes de sono. Et le fait que les Scientists jouaient en même temps, donc on les a ratés, et merde, je voulais vraiment les voir. Ça a vraiment plu à plein de gens qui n'étaient pas que polis en nous congratulant, je crois.
Dans les grands moments, il y a eu bien sûr Grinderman, comme quoi on peut être stoogien avec une mandoline.
Die Einstürzende Neubauten aussi, mais très low-key, assez peu industriels en fait, les Dirty Three (Warren Ellis est vraiment le Hendrix du violon)... Les Drones, donc, et puis des free-jazzmen incroyables comme Roscoe Mitchell et les Digital Primitives. Joel Silbersher, un Australien comme on les aime - ce type est totalement méconnu (malgré GOD et Hoss) alors qu'il est absolument excellent. Il joue pas mal avec Tex Perkins en ce moment. Le festival était plein d'Australiens ; normal vu le programmateur.
On est arrivés juste à temps pour les Only Ones. Peter Perrett n'est plus que l'ombre de lui-même : il me rappelle mon arrière-grand-mère quand elle avait 90 ans. Sa voix a changé aussi. Ils ont fait Another Girl Another Planet, bien sûr, mais ce n'était plus ça. Même chose pour Alan Vega, très vieux maintenant. Parfois, sa voix au-dessus du bazar techno-indus rappelle des souvenirs, mais sinon... bah. Cat Power m'a laissé totalement indifférent malgré un Blues Explosion à la guitare : un blues-rock/r&b pas assez fangeux, pas assez nerveux. Et j'ai raté Ed Kuepper, le premier guitariste des Saints, je m'en veux je m'en veux je m'en veux. Lui aussi, je voulais le voir, je n'ai pas pensé à me libérer à ce moment.
Voilà, super expérience pour tout monde, soleil et mouettes, 50 groupes et artistes solo, une horde de rockers aux cheveux sales qui se torchaient au vin rouge et au pastis sur notre terrasse sous le cagnard, bref, que du bon.