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LA FUSION FROIDE
Un nouveau champs expérimental dans le domaine énergétique a été exploré pour la première fois, il y a près de 25 ans, par deux électro-chimistes Martin Fleischmann et Stanley Pons ; leur expérience d’électrolyse de l'eau lourde avec une électrode en Palladium – un métal qui absorbe de large quantités d’hydrogène durant l’électrolyse – produisait, de temps à autre, un flux de chaleur si important que les deux chercheurs ont conclu qu'une réaction nucléaire en était responsable. Ce champs de recherche a été nommé alors « Fusion Froide » car le phénomène apparaissait à température ambiante. Les conditions de la fusion froide, ne pouvaient pas être partagées par les tenants de la physique nucléaire officielle, notamment par les physiciens travaillant dans la fusion chaude: pour ces derniers, il n’était pas pensable de produire une fusion de noyaux atomiques sans hautes températures et aussi sans radiations. Le résultat et la conclusion des deux chercheurs ont été rejetés : Fleischmann et Pons ont été traités d’incompétents et même de fraudeurs. La recherche en fusion froide a été bannie par la hiérarchie scientifique officielle.
Il semble opportun de faire le parallèle avec Louis Pasteur qui, en son temps, avait été attaqué pour ses recherches en microbiologie et vaccination (qui ont sauvé d'innombrables vies) parce qu’il était chimiste et non médecin.
Malgré de multiples obstacles scientifiques, techniques et hiérarchiques, Fleischmann et Pons ont continué leurs travaux, notamment en France, et de multiples expériences ont prouvé le phénomène sans être pour autant reconnues par la science officielle.
Aujourd’hui, il n’y a plus de doute sur l’existence de ce phénomène même s’il n’est pas encore scientifiquement expliqué.
Plusieurs laboratoires travaillent et publient leurs expériences de fusion froide. Citons : Toyota, Mitsubishi, Elforsk (Suede) ; aux États-Unis : NASA, DARPA, SPAWAR, SRI, MIT ; universités en Italie,en Chine et en Russie ; le CNAM en France.
Parmi ces expérimentateurs,se trouve l’italien Andrea Rossi, qui va probablement être le premier à commercialiser un réacteur de fusion froide : le E-Cat (Pour Énergie Catalyseur).
A l’origine, Rossi a travaillé avec l’université de Bologne. Il est maintenant installé aux États Unis où il a vendu son brevet à une compagnie américaine : Industrial Heat. Le système qu’il a inventé, appelé E-Cat ou Hot-Cat, utilise de l'hydrogène et du Nickel, qui, sous certaines conditions de température et de catalyse, produisent une quantité d'énergie très supérieure en puissance à celle d’une énergie chimique. Cette fusion froide est équivalente à celle d’une réaction nucléaire mais sans produire de radiations dangereuses ou d'éléments radioactifs.
Le réacteur E-Cat est compact et semble simple à construire. Les éléments du « fuel » (Hydrogène et Nickel) sont utilisés en très faible quantités dans le E-Cat et sont, par ailleurs,abondants sur terre et peu chers.
Du fait de sa simplicité et de sa taille modeste, on peut imaginer que ce type de réacteur pourrait être installé localement et économiquement, sans coût de transport pour l’énergie produite, et en toute sécurité.
Le E-Cat, dont Rossi a présenté le prototype pour la première fois en 2011, a été testé en 2013 par une équipe internationale de physiciens, chimistes et professeurs d'université suédois et italiens. Un premier rapport scientifique sur le E-Cat a été publié : il peut être consulté ici. Un second test, qui a duré plus de 6 mois et sur un site indépendant, ses résultats sont en cours d’examen par un comité scientifique, pour être publiés dans une revue.
Si ce test est positif, on peut espérer qu’il ouvrira une nouvelle ère dans l’utilisation de l'énergie par l'homme et aura une influence déterminante sur l'économie et la société. Ce que nous en ferons est la responsabilité de nous tous.
MISE A JOUR 8/10/2014 : Le rapport du second test effectué par les mêmes chercheurs,confirme et complète leur précédent résultats: Le E-Cat de Rossi produit une énergie bien plus puissante que celle d'aucune réaction chimique connue. Les chercheurs ont aussi mis en évidence la nature nucléaire de la réaction par une analyse des produits après test. Comme précédemment aucune radioactivité n'a été détectée. Basé sur ces tests on attend - impatiemment - la sortie sur le marché du premier réacteur de 1 Mégawatt dont un prototype a été installé dans une usine.