Immobilier : Mais où va-t-on ?

Rappel du dernier message de la page précédente :
Penmoch
Dodo13 a écrit :

C'est simple, aujourd'hui, t'imagines un bien que t'achètes sur 25 ans, et un scénario où tu loues le même bien et tu place la différence entre le remboursement d'un crédit et ton loyer -> au bout de 25 ans, t'as plus de capital en ayant loué sauf si ton logement a progressé d'environ 10%. Donc l'argument "Payer un loyer c'est jeter l'argent par les fenêtres" ne tient plus la route.
Mais si la valeur à la vente augmente il en est de même pour le loyer, et vice-versa. Sur 25 ans ton loyer a quand même de TRÈS grosses chances d'augmenter de plus de 10%, non ? Ceux qui ont eu le bon sens de prendre un crédit à taux fixe ont la garantie que leurs mensualités ne bougeront pas, ça fait craindre la déflation mais l'inflation qui est quand même le scénario le plus courant est pour eux une bonne chose.
Invité
des retours d agents d immo à paris que j ai , çà achète au prix et en cash les emprunteurs se font refoul direct , c est chasse gardee des grandes familles et des emirs/rois africains . pour les studios idem les notables de province achètent cash au prix aussi . après il ya les apparts moyens style 3 pièces et aucun n est en vente quasiment et pas mal de trucs s echangent en privé sans passer par les agences ou les annonces.
Dodo13
Ca fait peur ce que tu racontes.

Autant pour les achats de grandes familles ou d'émir ça touche une partie du marché qui n'intéresse pas l'acheteur lambda (immo de luxe dans les quartiers chics). Pour les studios pareil, c'est un bien quasi réservé aux investisseurs.

Par contre pour les apparts "moyen" comme tu dis ça me surprend. Pourtant même en considérant les salaires Parisiens plus élevés en moyenne qu'en Province, le prix d'un 4 pièces dans le 14ème est absoluement prohibitif pour quelqu'un qui n'a pas hérité/gagné au loto/inventé une grande marque/épousé un millionnaire/...

@Penmoch : le calcul se fait en supposant une inflation annuelle de 2% sur les loyers. De plus les prix de l'immo et les loyers ne bougent pas forcément ensemble comme le montre la situation aujourd'hui. Tu calcules ton rendement locatif en faisant (loyer annuel)/(valeur à l'achat). Dans les années 2000 c'était bien plus de 5%. Aujourd'hui c'est entre 3 et 4 dans la majorité des coins si je ne me trompe pas.
"C'est pas une boîte de p'tit pois, Avi, comment tu veux que je l'ouvres?"
numero27
darko_parrain a écrit :
... après il ya les apparts moyens style 3 pièces et aucun n est en vente quasiment et pas mal de trucs s echangent en privé sans passer par les agences ou les annonces.


c'est absolument vrai, à Paris, pour un 3 pieces, il y a des quartiers d'habitation assez banal, ni chic ni craignos, ou je n'ai pas vu la moindre annonce en 2 ans.
quand quelque chose de cohérent se présente niveau qualité/prix, et qu'il ne présente pas de défaut majeur, je parle même pas d'une bonne affaire, ça part au prix dans la journée.

je ne pense pas qu'on va assister à un effondrement de l'immobilier à Paris, mais déjà là ça va stagner, les acheteurs sont prêts à allonger certe mais ils sont exigeants, on passe facilement les 9000/m2 dans pas mal de coins, personne ne veut se prendre un jus à la revente, alors les acheteurs se rattachent à un minimum de critères objectif pour s'engager.
"L'équitation n'est pas végane. Il ne s'agit pas seulement de ne pas faire souffrir les animaux, mais de ne pas les utiliser, ce qui est le cas. Une vraie interaction serait qu'un cheval sauvage vienne te voir de lui même, avec éventuellement un petit travail d'approche préalable, sans le brusquer, comme le renard et le petit prince."
Penmoch
numero27 a écrit :
on passe facilement les 9000/m2 [...] les acheteurs se rattachent à un minimum de critères objectif pour s'engager.


Purée, ça mettrait ma maison à pas loin des 2 millions d'Euros, à superficie égale
ktofe
http://www.lavieimmo.com/prix-(...).html


Enfin ces histoires de bulle et de courbes de Frigit ça me fait marrer, tant que la demande sera supérieure à l'offre les prix resteront élevés.
Il manque des logement en France, et malgré tout le blabla ceux qui nous dirigent ont probablement une bonne partie de leur investissements dans la pierre, vous croyez qu'ils ont envie de voir leur patrimoine divisé par 2 ? non, hein, alors quoi qu'il arrive ils feront tout pour ne pas favoriser la création de nouveaux logements et maintenir des prix élevés.

Un jour ou l'autre, dans pas longtemps je pense, il y aura un gros bordel genre crise de 29 ou guerre pour remettre les compteurs à zéro (que ce soit pour le logement, l'emploi ou les services publics, cela devient urgent il me semble parce que le blabla des candidats à la présidence, je suis toujours étonné de voir des gens qui y croient encore).
Yaourt Nature !
M.Twirly
ktofe a écrit :
http://www.lavieimmo.com/prix-immobilier/immobilier-une-bulle-gigantesque-en-france-14057.html


Enfin ces histoires de bulle et de courbes de Frigit ça me fait marrer, tant que la demande sera supérieure à l'offre les prix resteront élevés.
Il manque des logement en France...


Petite anecdote : dans le projet du Grand Paris on prévoit la construction de 70 000 logements /an (contre 35 000 aujourd'hui, bel effet d'annonce.
Pourquoi ça s'effondre pas ? parce que l'outil de production en IDF n'a jamais été aussi faible... il manque plusieurs centaines de milliers de m3 de béton de capacité pour les construire ces logements supplémentaires... et les investisseurs et autres promoteurs le savent bien.
lomdelamancha
Avec cette crise de l'immo, tout le monde se rue sur le locatif.
Impossible de trouver une location sympa sans amener une garantie de CDI à plus de 1800 euros par mois.
Je déménage bientôt et risque de finir au camping avec ces conneries...

A moins de loger chez une autochtone compréhensive...
Je me permets de m'incruster dans la discussion, j'espère que vous m'en voudrez pas, mais le sujet me passionne, pour ne pas dire qu'il mulcère au plus haut point.

Je me doute déjà de la réponse, mais est-ce que vous savez si on a une chance de louer un truc à Paris (studio à priori), sans cautionnaire, et sans CDI...oui je sais ça ressemble à une blague.

Je me retrouve dans une situation absurde où je dois quitter un appart d'un côté, et où j'ai l'immense chance d'avoir un avis favorable pour un HLM à Paris....sur le papier.
En réalité, on me demande d'attendre un délai entre quelques mois et 2 ans et demi (j'en suis à un an d'attente).

Je sature, parce qu'entre les deux je sais pas où me loger, et essayer de trouver de l'aide administrative ou sociale revient à cultiver son ulcère.

Bon j'aime pas trop en dire mais voilà je suis dans cette situation absurde, et ma convalescence actuelle, et donc l'absence de contrat de travail me complique grave les choses.

Je veux pas faire ma princesse, j'ai habité 11 ans en banlieue (et travaillé à Paris d'ailleurs) mais là c'est Paname ou rien car je dois me rapprocher de mes médecins. Sinon c'est 3h aller retour, et ça je peux plus trop.

De plus, si j'ai le malheur de me reloger en banlieue, on m'a expliqué que ça pouvait rallonger le délai d'attribution de l'appart HLM...du genre, ah ben c'est bon vous êtes relogée pour un bout de temps là !

Comme vous avez l'air calé sur la question, p'têt que vous aurez une astuce à côté de laquelle je suis passée, même si je pense avoir épuisé tous les moyens (courriers, RDV avec un élu etc...sans résultat).

Et si je suis hors sujet, dites le moi, je dégagerai mon message.
Merci.
[...] Where Thrills are cheap,
And Love's divine.
lomdelamancha a écrit :
Avec cette crise de l'immo, tout le monde se rue sur le locatif.
Impossible de trouver une location sympa sans amener une garantie de CDI à plus de 1800 euros par mois.
Je déménage bientôt et risque de finir au camping avec ces conneries...

A moins de loger chez une autochtone compréhensive...


Ouais tu réponds un peu à ma question sans le vouloir...bon courage à toi.
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8oris
IdaSoFar a écrit :
Je me permets de m'incruster dans la discussion, j'espère que vous m'en voudrez pas, mais le sujet me passionne, pour ne pas dire qu'il mulcère au plus haut point.

Je me doute déjà de la réponse, mais est-ce que vous savez si on a une chance de louer un truc à Paris (studio à priori), sans cautionnaire, et sans CDI...oui je sais ça ressemble à une blague.

Sans CDI, ca se fait. J'avais trouvé dans Paris (XXème) un studio 2 pièces de 25 m² pour 700 € alors que j'étais en stage...
Mais j'étais en couple et j'avais des cautionnaires "solides". Bref, il faudrait au moins trouver un cautionnaire...
ted GMG a écrit :
IdaSoFar a écrit :
Je me permets de m'incruster dans la discussion, j'espère que vous m'en voudrez pas, mais le sujet me passionne, pour ne pas dire qu'il mulcère au plus haut point.

Je me doute déjà de la réponse, mais est-ce que vous savez si on a une chance de louer un truc à Paris (studio à priori), sans cautionnaire, et sans CDI...oui je sais ça ressemble à une blague.

Sans CDI, ca se fait. J'avais trouvé dans Paris (XXème) un studio 2 pièces de 25 m² pour 700 € alors que j'étais en stage...
Mais j'étais en couple et j'avais des cautionnaires "solides". Bref, il faudrait au moins trouver un cautionnaire...


Merci pour ta réponse, c'est sympa.
Ouais je sais que c'est possible, je vois bien les étudiants et tout qui se trouvent un truc en plein Paris.
Effectivement, le cautionnaire semble être la pièce maitresse qu'il me manque.
Je ne connais que des gens fauchés...on s'est reconnus entre nous...

Y'a le truc de l'état là, le GRL qui est censé faire office de caution, mais en fait c'est une vaste blague si t'es vraiment en difficulté.
La condition, c'est de gagner au moins 2 fois le loyer.
Moi avec ma convalescence, j'ai "que" 750 euros, donc faudrait que je trouve un truc à 375 euros....je suis pas sure que ça existe, même si je cherchais sur tout le territoire français.
Ca existait y'a 10 piges, et encore limite limite...
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JulosImac
Idasofar, je pense que tu devrais essayer de te rapprocher des associations de relogement. Je suis salarié de l'une d'entre elles conventionnée dans un autre département, mais avons des correspondants à Paris. Étant chez moi maintenant je n'ai pas la liste d'adresses mais je pourrai remettre la main dessus après le week-end si ça t'intéresse ; sinon à la mairie ils devraient pouvoir te renseigner.

Pour ce qui est de la question en général, il existe un facteur qui influence grandement la demande : la natalité. Tant qu'elle restera à un niveau élevé, les prix de l'immobilier seront maintenus à la hausse perpétuelle. Par exemple, les prix sont bien plus faibles en Allemagne car la démographie présente de toutes autres caractéristiques, ce qui maintient la demande à un niveau relativement faible donc les prix suivent.
Je ne sais pas si c'est spécifique à la France, ou s'il existe des statistiques fiables à ce sujet, mais il me semble que la tendance au "démariage"/décohabitation auquel on assiste depuis longtemps dans ce pays pèse d'un poids conséquent sur cette même demande et contribue à la soutenir - donc à aggraver encore les choses.
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JulosImac a écrit :
Idasofar, je pense que tu devrais essayer de te rapprocher des associations de relogement. Je suis salarié de l'une d'entre elles conventionnée dans un autre département, mais avons des correspondants à Paris. Étant chez moi maintenant je n'ai pas la liste d'adresses mais je pourrai remettre la main dessus après le week-end si ça t'intéresse ; sinon à la mairie ils devraient pouvoir te renseigner.


Waouw alors là, ça serait adorable de ta part, je veux bien la liste, avec plaisir oui....c'est super gentil de proposer, fais le quand tu pourras bien entendu !

Mon parcours de recherche d'informations est tellement surréaliste, que j'ai parfois même pensé à en faire un blog mais c'est pas mon truc m'étaler, mais des fois j'y renonce pas, en scannant tous les docs que je reçois, le parcours de A à...pas encore Z vu que j'y suis pas.

J'ai fait des courriers à m'en ruiner financièrement à la préfecture de Paris, à la mairie de paris, j'ai rencontré un élu, j'ai fait 2 recours auprès du tribunal de paris, dont un qui s'est passé y'a 2-3 semaines.

En fait, j'ai un gros souci avec l'administration française, parce que sur le papier, t'as pleins de promesses et d'informations, mais tu trouves pas un interlocuteur qui sait répondre, renseigner, etc...ils semblent dépassés par la moindre question simple, et alors que tu gardes ton calme, eux deviennent agressifs parce que tu insistes un peu au moins pour savoir à qui écrire.

J'ai tout fait, mais c'est vrai que c'est kafkaïen, tu sais plus à qui t'adresser, au bout d'un moment t'as une feuille avec 100 noms, 100 adresses, 100 numéros de téléphone, et personne t'as répondu depuis 2 ans.
Mais Dieu sait que j'ai remué ciel et terre pour savoir à qui m'adresser sans aucun succès jusqu'à présent, et je pense à présent que ça ne sert à rien.
J'ai reçu avant hier un courrier de la Mairie de Paris en réponse à un de mes courriers.
Croyez le ou pas, c'était une photocopie exacte d'un courrier reçu en mai 2010, avec la date de changée seulement.

ted GMG a écrit :
Wahou 375 € sur Paris intra-muros, ça tape dans la cage à lapin avec chiotte turque à l'extérieur...A moins de trouver une perle rare...
Tu parles de convalescence, c'est-à-dire?


Non mais je sais que y'a strictement aucune chance de trouver ce montant là à Paris, j'y pense même pas, je dis juste que le système de caution de l'état semble avoir été organisé par des gens qui ont aucune idée des loyers en cours.

Pour la convalescence, bon comment dire...
J'ai une maladie neuro qui m'a explosé à la gueule y'a 2 ans. Dieu merci c'est bénin, c'est en cours de guérison, c'est pas un truc grave et ça va totalement se guérir, mon état est revenu quasiment à la normale.

Le truc, c'est que je me tape régulièrement de méchants vertiges qui arrivent sans prévenir, au point que j'ai eu peur de sortir de chez moi pendant un an.

Là ça va nettement mieux, je sors à Paris et tout, mais je vais pas me risquer à être dehors si y'a plus de transports en commun quoi.

J'ai essayé de prendre un taf, alors que c'était contre indiqué, et paf au bout de 2 semaines, je me retrouve avec 40 gosses de maternelle sous ma surveillance, et je commence à valdinguer, c'est super cool.

Ca me mène à ça toutes ces conneries, je me suis forcée à bosser alors que j'aurai pas du, et ça peut avoir de graves conséquences, vu que je suis animatrice en école maternelle et primaire.

Bon cela dit, je sais d'où ça vient, donc je gère très bien ces vertiges, c'est juste que je suis pas à 100% de mes capacités, même si ça reviendra à la normale d'ici un an grosso modo.

Bon donc en tant que malade, je suis censée être prioritaire au relogement. J'aime pas jouer les "poussez vous que je m'y mette", c'est juste que moi contrairement à d'autres, j'ai pas la santé pour taffer, donc je suis exclue d'office du logement privé.

J'ai reçu des tas de courriers disant, oui oui vous êtes prioritaire. Quand tu demandes comment appliquer cette priorité, les gens s'enervent et me raccrochent au nez.
J'ose même pas imaginer ce que vivent les gens qui sont plus malades que moi.
Encore une fois, dès que tu sors des clous de la personne moyenne qui travaille et qui a une bonne santé, ben t'existe plus aux yeux de la société française.

C'est vraiment le sentiment que j'ai depuis 2 ans, et je suis très solidaire des personnes handicapés, même si je l'ai toujours été.

Bon maintenant mon très gros problème, c'est que j'ai les proprios actuels sur le dos qui veulent récupérer leur truc, et qui ont obtenu gain de cause.
J'ai faillit être dégagé de l'appart l'été dernier, je me suis battue pour y rester, sachant que je payais mes loyers, on m'a laissé un an de plus.

J'ai vu les mois passer bêtement, en m'activant dans tous les sens pour essayer de faire avancer les choses.
Là on y est quoi...la fin de la trêve hivernale est dans une semaine, et je suis maintenant expulsable à tout moment.

C'est bizarre comme situation, parce que pour moi habiter Paris, c'est orgasmique, j'en ai toujours rêvé, je pense qu'à ça.
Sur le papier, c'est comme si j'y étais, donc je devrais m'en réjouir, mais en réalité je suis dans une situation assez grave.
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JulosImac
@ idasofar :
J'ai remis la main sur ma vénérable liste des collectifs relogements Île-de-France.
La Ville Lumière a pour elle les Toits de Paris sis au 78/80 rue de la Réunion, Paris XX. Leur téléphone est le 01 44 64 04 49 et, accessoirement, leur fax le 01 44 64 04 53. Par contre je ne connais pas leur e-mail. J'ai aussi les coordonnées de leurs alter ego dans les autres départements de la Région dont j'espère que les adresses sont toujours d'actualité, ma liste n'étant pas de la première jeunesse.
"Musicien"
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