Le Corbusier a écrit :
Tu as lu en travers, voire
de travers.
1 - Je n'ai jamais écrit que mon aïeul avait bien été accueilli. Bien au contraire.
On parlait du racisme envers les migrants accusés de tous les maux au début du XXe comme au début du XXIe. Mais tu as débarqué pour montrer que tu n'étais pas d'accord, sans vraiment comprendre ce dont il était question. Ce racisme dépasse le simple regard de travers dans la rue, devient de façon cumulative un handicap pour trouver du travail, un logement, un(e) partenaire, etc.
Le Corbusier a écrit :
2 - Je n'ai jamais écrit que "les chances de réussites liées à l'origine sociale [sont] égales".
Si tu parles de méritocratie, tu impliques la notion d'égalité des chances. Cela s'estime assez bien en ce qui concerne les diplômes et on sait exactement quelles périodes pour quelles populations ont été plus faciles ou plus difficiles. L'article qui vient de paraître dans la revue américaine au départ de cette discussion montre que les années qui ont suivi l'interdiction du voile ont engendré une baisse de niveau de diplôme des femmes musulmanes. C'est un résultat intéressant qui n'est pas isolé et montre la complexité de ce genre de problèmes.
Le Corbusier a écrit :
Au contraire, j'ai écrit que le système de la méritocratie républicaine, le seul à même de limiter la reproduction sociale, était en panne, car il n'est plus politiquement correct (ça traumatiserait les moins bons). L'heure est plus au déclassement qu'à l'ascension sociale.
Le système français n'est pas le plus égalitaire, en comparaison internationale. Le champs scolaire est en débat et je reconnais un des termes du débat dans ce que tu écris. Mais les mots que tu utilises sont grossiers (inaptes à comprendre quoi que ce soit et méprisants). Quoi qu'il en soit l'école inclusive, ce n'est pas du tout Mai 68, ça pose d'immenses problèmes aux enseignants déjà en difficulté sur le terrain de l'autorité. Mais dire que cela affaiblit les plus doués montre juste que tu ne connais pas le sujet. Tu trouveras toujours des situations difficiles, sous-optimales pour certains. Mais aujourd'hui, un élève qui va plus vite que les autres a bien plus de possibilités que dans l'école des années 80 de bénéficier de cours à son niveau. L'école s'est assouplie et cela pose des problèmes, mais pas ceux que tu crains.
Le Corbusier a écrit :
Toutes les études montrent que le QI baisse, les enfants ont de plus en plus de mal à rester concentrés, une part croissante ne maîtrise pas les fondamentaux de la lecture, écriture, calcul.
La France a complètement dévissé dans le classement du niveau moyen d'instruction, très loin derrière des pays asiatiques développés et des pays anciennement communistes qui pour la plupart ont gardé un excellent système éducatif public.
Sauf erreurs deux études, des mêmes groupes de chercheurs, économistes (!), ont fait le tour des médias il y a quelques années pour dire que le QI avait baissé sur une période précise. Ça me prendrait du temps pour argumenter, mais je t'assure que c'est en dessous de tout du point de vue scientifique. D'ailleurs, est-ce qu'on en a reparlé plus de trois mois après leur sortie? Non.
Pour le niveau scolaire moyen français, tu fais référence à l'enquête internationale PISA sans doute. Les résultats avaient été très moyens pour la France sur une édition avant de se reprendre (aucun dévissage). Et alors, le niveau a chuté et fait un bon juste après? Que d'autres pays fassent maintenant mieux, c'est la compétition internationale, pas une baisse de niveau.
L'école est en perpétuelle mutation car les demandes sociales sont aussi en mutation. Un gamin d'aujourd'hui a peut-être trois fois plus de trucs dans sa tête que nous à son âge. Peut-être qu'il a plus de peine à les articuler, ces choses, que nous en avions. Mais s'il n'avait que les connaissances que nous avions, orthographe, calligraphie, calcul mental, ce serait un gamin ... inadapté!
Vous battez pas, je vous aime tous