Chocs musicaux !

Rappel du dernier message de la page précédente :
J'adorais et j'adore encore ce magnifique double album

&index=24&list=PLxSjpqxdE1IlOk9pHZfF_I6UliH6DQGBX

rapideyemove
PP a écrit :
moi qui pensais que vous étiez des fous no-limit... twisted:



«Au contraire, la folie est toujours à deux pas, la main en suspens dans le vide.
Ça en fait de la tension et de la détention, entre le Velvet ou John Cale et les deux Jacob, Obrecht avec Ockhegem, ou Roland de Lassus ; entre Howard Devoto ou Joy Division et Claudio Monteverdi ou Carlo Gesualdo ; entre Eddie Floyd ou Etta James et Jean Sébastien Bach ou Franz Schubert ; entre Steely Dan, Van Dyke Parks ou la Metal Box et Vladimir Shostakovitch, Steve Reich ou le Requiem de Fauré ; entre Two Sisters et Harmony in my Head ou Einstein on the Beach et l'Adagio d'un certain 23°Concerto pour piano ; entre le "To seek a kiss not mine alone" de Billie Holiday ou le "I never saw your tears´til they rolled down your face" de Tom Waits et "ein fremder Mann, ihn muss ich fragen" par Lotte Lehman fuyant Vienne ou encore le "Tempra ancora lo zelo audace" quand ce fut Anita Cerqueti qui le chanta.

C'est à ce genre vénération ou de vétusté, pour ceux qui comme moi, et quelles que soient leurs dates de naissance, "sont entrés dans les propriétés de l'âge", ses posologies comme ses domaines ou ses terres vaines, que je songeais tout à l'heure, avec le diable et ces détails épars aux trousses où le Séducteur se cache et nous piège », conclut-il impavide d'un geste en l'air, avant de pousser la haute et lourde porte vitrée, à l'image d'un trottoir en mouvement , et de tendre avec prudence la main sous l'averse au dehors où les noms n'en finissaient plus de tomber comme à gravelotte, sur le bitume et sa nuit sans souffle, loin du ciel, de ses flaques ou de ses découvertes.

Bon, j'ai asile, lithium et camisole, ce soir.

Faut pas que je traîne.

😷 🤕 👀
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.
Zorzi
  • #35
  • Publié par
    Zorzi
    le 21 Oct 16, 23:45
Voilà un labyrinthe bien accueillant. Chaque pan est caressant et l'eau des fontaines y jaillit en gouleyant entre le parfum du soir et un zéphyr marin. C'est l'été et la profusion qui alourdit les paupières du gris de ces crayons de graphite qu'on ramenait bleus de Sibérie. De ces lampes mongoles où hulotait une flamiole, les contours couturés et cette flûte d'opale au loin, comme un espoir à la lune… Que la nuit te porte !
rapideyemove
PP a écrit :
"Allô, Docteur...
- Dis-y qu'il a oublié de parler de Rachmaninov... et de Brian Wilson... et des Residents..."


Non, pas de Brian Wilson, par la grâce de Van Dyke Parks, cela allait de soi.

Or, la pluie, la pluie ☔️, et la foule à mots couverts, sans cesse à nommer, entre les gouttes 💦.

Are S pee E city, Otis said, later Aretha.
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.
rapideyemove
Poison et potion partagent la même étymologie...
Pas plus de goût pour l'un que l'autre.
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.
rapideyemove
Un lieu commun ?
Rien d'autre ?

C'est pas d'jeu.
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.
rapideyemove
Zorzi a écrit :
Voilà un labyrinthe bien accueillant. Chaque pan est caressant et l'eau des fontaines y jaillit en gouleyant entre le parfum du soir et un zéphyr marin. C'est l'été et la profusion qui alourdit les paupières du gris de ces crayons de graphite qu'on ramenait bleus de Sibérie. De ces lampes mongoles où hulotait une flamiole, les contours couturés et cette flûte d'opale au loin, comme un espoir à la lune… Que la nuit te porte !




J'y veille.

Garde prise et chemin de ronde, premier quart...



Worstward Ho !
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.
rapideyemove


Parmi un des modèles d'incandescence et de longue haleine, comme au premier jour.
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.
PP
  • PP
  • Custom Top utilisateur
  • MP
  • #43
  • Publié par
    PP
    le 22 Oct 16, 09:05
rapideyemove a écrit :
Un lieu commun ?
Rien d'autre ?


certes, mais si j'avais mis une photo de Jean Pruvost, je pense pas que grand-monde aurait compris (et/ou souri)...



rapideyemove a écrit :


Parmi un des modèles d'incandescence et de longue haleine, comme au premier jour.



un choc pour moi aussi, par un album tardif, I'm so confused, qui s'achève sur cette douceur :




zôsö85 a écrit :
Pour moi il y aurait ça :



Découvert à une période où il devenait dur pour un disque de rock de me surprendre, Big Star ça a eu autant d'effet sur moi que les Beatles (sauf que Big Star ont fait moins d'albums et ont pas sorti que des perles non plus).

Aussi Les Paul et Mary Ford :



Pas forcément pour la virtuosité de Les Paul (il a un super style et des trucs bien à lui, mais c'est pas Jimmy Briant non plus), surtout pour les sons uniques qu'il a pu enregistrer grâce à ses innovations, 15 ans avant que les Beatles se mettent à expérimenter en studio.


merci pour ce Les Paul et Mary Ford...

Big Star aussi, forcément... "Thirteen", "September Girls", et puis cette autre douceur...

rapideyemove
PP a écrit :
rapideyemove a écrit :
Un lieu commun ?
Rien d'autre ?

certes, mais si j'avais mis une photo de Jean Pruvost, je pense pas que grand-monde aurait compris...


Ma remarque sur le couple potion / poison avait tout à voir avec le rêve des langues et très peu avec la lexicologie.
Voir aussi du côté de la "pharmacie", en grec ancien...
Ou la santé par les plantes avec le nom des simples au jardin du même nom, la rue, l'achillée, voire l'ancolie.


Pas de quoi, non plus, faire une tirade du nez en pied, cap, roc ou péninsule.
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.
rapideyemove
Juste quelques exemples de tensions qui furent et restent des chocs pour bibi...


Ce 23° et les dessins dans le vide (il y faudrait aussi L'Incompris de Luigi Comencini) de la belle Hélène...

...et le Mr Wilson de John Cale (oui, ce Brian que j'ai de bonnes et vieilles raisons de connaître d'assez près)...



Le Reggae en outre–tombe des Real Kids...

...avec la déploration du Gilles par le Jacob...



La rivière d'après science d'un autre Brian...

...avec le déchirement brutal de la dernière Sonate de Galina Ustvolskaia, avant le mutisme final...



Le Ask me no question (seulement, afin de ne pas mettre tout So Alone) de Johnny Boy...

...avec l'ouverture de Georges Delerue selon JLG et ce long travelling d'exception, jusqu'à l'œil de Raoul Coutard devinant le soleil, avant cette apostrophe muette plongée dans le regard du spectateur...
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.

En ce moment sur bla bla et guitare...