Redneck_Joe a écrit :
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18000 Dollars à l'époque pour Hendrix, je pense que c'était déjà une somme très importante.
C'est intéressant de voir ces documents.
Je me permet aussi d'attirer votre attention sur la difficulté aujourd'hui d'être diffuseur (celui qui organise un concert). Le diffuseur contrairement aux autres éléments de la chaine (disons, les artistes et les productions), prennent tous les risques et parfois se ramassent très lourdement. La conjoncture est mauvaise pour tout le monde en ce moment. Ce n'est pas toujours évident de payer un groupe correctement et à sa juste valeur (surtout pour les petites structures).
Le "showbiz" est un univers où la précarité est grande et les déceptions immenses. Il y a souvent une grande naïveté chez les jeunes artistes, c'est à la fois romantique et pathétique.
Chacun crois en ses chances, c'est normal, mais à l'arrivée...
A 20 ans, on est prêt à tout, et surtout à rêver, mais passer la trentaine, les réveils sont souvent difficiles.
A 35 piges, faire 50 dates par ans dans un van pourri, dormir dans des formules 1, bouffer du pain de mie dans des caterings de merde, c'est un destin que certains jugeront "rock'n'roll", mais qui est quand même loin d'être glamour.
La réalité, c'est aussi qu'il y a beaucoup d'artistes qui tentent de faire ce métier et qui galèrent, parce qu'ils n'ont pas beaucoup de talents. Il faut être lucide là dessus, et savoir se dire que parfois il est préférable d'être un amateur heureux plutôt qu'un professionnel aigri.
Avant de se demander combien on peut gagner, il faut surtout être capable de mesurer la valeur de ce qu'on a à offrir et surtout l'étendue de son engagement dans une voie aussi difficile (et parfois ingrate).
Du Blues, de la Soul, une touche de Jazz, un zeste de Rock, une pincée de Folk, un doigt de Country...