Martin OM 28 - Une guitare si parfaite

Guitares Martin

Je possède quelques guitares Martin. Une D 28 acquise neuve en 1977 et fabriquée en 1974. C'est une guitare Martin des années 70. Donc loin d'être extraordinaire ou encore remarquable. Dans ces années là, les guitares Martin étaient beaucoup trop renforcées. Barrages trop massifs. Je la conserve dans son étui moulé d'origine. Elle est dans le même état qu'au tout premier jour. La meilleure façon de conserver un instrument est de le garder dans son étui lorsqu'il ne joue pas.

Je possède une guitare Martin OM 28V depuis 2010. C'est une guitare fabriquée la même année. C'est un instrument d'excellente facture. Une reproduction assez fidèle du modèle d'époque, (1930). La finition n'est pas optimale. Le choix des bois est bien sans être remarquable. Un bon instrument. Préservée, conservée, la guitare est dans le même état qu'au tout premier jour. Beaucoup de soins. Martin en a contruit beaucoup, profitant de l'engouement des modèles 000. Et depuis 1994.

Depuis juillet 2017, je possède une guitare Matin OM 28. C'est un instrument réellement exceptionnel. Le choix des bois, la finition, tout y est absolument sublime. Une fabrication de 2016 vraiment fameuse. Cette guitare est beaucoup plus proche de l'originale. Il faut la comparer soigneusement à l'OM 28V. Bien évidemment, l'OM 28 présente le nouveau manche "Low Profile" perfmored artist. Très agréable. Autant le manche de l'OM 28V est fidèle à la "bûche" du modèle 1930, autant celui de 2016, est fin.

D'une largeur de 44,5mm au sillet de tête, la touche est idéale pour le jeu en Finger Picking. Les arpèges. Mais cette largeur, qui devient le nouveau standard Martin, est d'un confort sans pareil pour le strumming. On peut jouer au médiator comme aux doigts sur l'incomparable confort de ce manche contemporain. Touche et chevalet en ébène qui participent à l'invraissemblable réactivité de l'instrument. Prodigieux. Profondeur tonale. Equilibre surnaturel. Puissance incroyable. Confort de jeu pour un format "complice".

Tous les bois sélectionnés avec soin, sont évidemment massifs. Vieillis naturellement quelques années. Palissandre Massif de l'Est de l'Inde pour le fond et les éclisses. Epicéa de Sitka pour la table d'harmonie. Manche en acajou massif sur la plupart des modèles. Mécanique "Grover" ouvertes, d'apparences "Vintage". Grover est l'équipementier historique de la firme Martin. Ces mécaniques sont d'une précision horlogère. Le format 000 est l'idéal pour interpréter son style assis ou debout. Blues, Country, une guitare polyvalente.

Lorsqu'on fait sonner un accord, n'importe où sur la longueur du manche, on est impressionné. Fortement. La réactivité donne l'impression que la guitare va littéralement exploser ! C'est un très curieux phénomène. La conception de la guitare ainsi que sa conception structurelle rendent cet instrument absolument unique. Martin se démarque une fois encore de ces imitateurs, de la concurrence ou encore des habiles copieurs. Les aigus cristallins rappelant le clavecin, avec cet echo irréel. Les médiums précis. Basses enveloppantes.

Jouer en Finger Picking sur cette guitare permet de comprendre le terme "Polyphonie" dans sa juste valeur. Les basses enveloppantes se détachent totalement des médiums chantant pour servir d'écrins aux aigus. Au jeu avec médiator, la guitare présente une époustouflante réponse sonore. Une incroyable puissance. D'un diapason plus long que le modèle 000 28, la vibration de l'instrument est plus dense et plus profonde. Il est très important de l'équiper avec les cordes recommandées. A savoir "Light" 12 / 54. C'est le meilleur.

Montée en cordes "Estra Light", 11 / 52 par exemple, la guitare perd en volume, en justesse et en précision. Montée en cordes "Médium" 13 / 56, il faudra régler le sillet du chevalet. La guitare en sera plus fragilisée. Le fabriquant recommande les bons tirants "Light". Correctement réglée, la guitare est d'une facilité de jeu. Réglée d'usine à la "Plek Machine", elle se prête aux doigts avec une facilité déconcertante. C'est du "beurre". La justesse restera absolue si le frettage est entrenu, la guitare conservée dans une hygrométrie contrôlée.

Lorsque la guitare n'est pas jouée, elle est rangée dans son étui. En hiver avec un système d'humidification. En été, loin des rayons directs du soleil, dans la fraîcheur d'une pièce non exposée. L'idéal entre 18° et 28°. Le taux d'humidité dans l'étui toujours compris entre 45 % et 65 %. C'est très simple à surveiller. Contrôle. La guitare OM 28, comme la plupart des instruments de chez Martin, est bien robuste, solide et très fiable Mais, comme tous les assemblages faits de bois précieux, il convient d'être vigilant et de savoir anticiper...

OM 28 - Une guitare si parfaite...

J'en joue avec bonheur sur la vidéo ci-dessous

Yes, bravo ! Chouette jeu, et vive Martin, je suis adepte moi aussi!
J’aimerais juste des manches un peu plus épais, mais c’est personnel évidemment.

On dirait à la fois une guitare et quelque chose d'orchestrale aussi.
Très jolie sonorité.
Je ne dis pas bravo parce que je suis trop jaloux, c'est la seule guitare folk que j'aimerais avoir.

Joli post bien argumenté quoique dithyrambique !

Jolie démo bien maîtrisée.

Et surtout, jolie guitare !

Laquelle emporterais-tu sur une ile déserte : la Martin OM28 ou la Yamaha ls36 ?

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L'île déserte

Sous un angle qualitatif, (choix des matériaux), Yamaha LS36 est à des années lumières de Martin. Ce n'est tout simplement pas comparable. Yamaha LS36 est fabriquée dans le Custom
Shop à Hamamatsu au Japon. A environ une centaine d'exemplaires par an.

Chez Martin, c'est de la grosse série. Martin sort environ 700 guitares, tous modèles
confondus et par jour ! Nous ne jouons plus dans la même cour. Je dois avouer que de
jouer l'une, puis de jouer l'autre, quel que soit l'ordre du choix, reste de grands plaisirs.

Sur l'île déserte, j'emporterais sans hésiter Martin OM 28. J'aurais trop peur d'abîmer
Yamaha LS36. Et puis Martin OM 28 reste une guitare solide. Elle peut encaisser le style
de vie "Koh Lanta", les sauterelles, les araignées, les mouches, les filles toutes nutes.

Hum ! j'aurais aimé que tu fasses abstraction de ce type de désagréments.
l'ile déserte est une impasse "no return".

Ce qui ressort de cette question, à priori simpliste, c'est que : la rareté, le prix d'une gratte, son prestige, bref l'impact psychologique, a une influence , peux-tu la mesurer ?
Curieusement j'ai préféré la YAM f180 à la MARTIN d35 ! difficile de s'extirper des impressions subjectives.

Tes deux grattes sont tout simplement formidables et à la hauteur de ton jeu.

J'ai su que tu étais un fan de jansch ( euh ! moi aussi ), il jouait aussi sur YAM et FYLDE, les connais-tu ?

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Yamaha FG 180 est une grande guitare. J'en possède une de 1970. Elle n'a jamais bougé.
La plus grande bêtise qu'a fait cette marque, c'est d'arrêter la fabrication de ce modèle.
C'est en 1973 que sa production a cessé. Ils n'ont jamais fait mieux dans cette gamme.
Sa remplaçante FG 200 était une "daube" comme la plupart des modèles FG jusqu'à FG 500.

Yamaha FG 180 laisse dans le vent, loin derrière elle, Martin D 18 et Martin D 28.
Pendant longtemps ça faisait moins "chic" et moins "frime" de jouer sur FG 180.
Les connaisseurs et les professionnels ne s'y sont pas trompés. Certains en ont en secret.
J'en connais deux, "célèbres", qui en possèdent plusieurs modèles. Le must 66 / 71.

Je ne connais pas la marque FYLDE. Je n'ai vu Bert Jansch en "vrai" que deux fois.
A chaque fois, il avait sa Yamaha FG 1500. Nous en avons longuement parlé. Parfaite.
Je n'ai pas réussi à trouver FG 1500, (format LS), j'ai pris FG 2000, (en juin 1976)
Le manche était trop fin. Identique à la D 28, du 42,8mm au sillet. Pas bon en picking.

pjm