Les bases de l'enregistrement (en travaux)

Bon, à la demande insistante de zoemix, j'ouvre ce topic pour que les questions soient posées ...
Quand on aura fait le tour, je taperai dans le post #1 un résumé des infos.

Ce topic concerne les bases à connaitre pour l'enregistrement, indépendamment du DAW, et sans parler du mixage, du mastering ou de la prise micro (cf l'autre topic : https://www.guitariste.com/for(...).html)

NB : si des personnes expérimentés veulent taper qq paragraphes sur l'overdub, la gestion des gains en dBFS, la compression, la loudness war (qui intervient dès la prise, si si), le reamping ou autre ... je me ferai un plaisir de faire un copier coller en citant l'auteur

Donc le débat est lancé ... et je me rends compte de l'ampleur de la tâche

demande insistante, comme tu y vas... polie, tout au plus !

bon, rien que dans 6 domaines que tu as mentionnés dans ton nota bene, y en a qu'un que je comprends : autre.
alors la tâche, pour sûr qu'elle est ample.

revenons à nos moutons : pour le moment, y a deux choses que j'ai systématisé une fois les pistes ouvertes : le réglage du tempo, et celui des niveaux individuels, que je plafonne à -6dB par précaution.

à vous les studios !!!

Wouhou !
Ca m'intéresse tout ça. J'en suis plus ou moins au même point que zoemix.
Le reste, c'est du tâtonnement, donc je vais suivre avec intérêt

alors, ce que je propose pour la suite, c'est qu'on essaie de faire au maximum abstraction de nos moteurs audio respectifs (je crois que niko appelle ça "DAW") et qu'on se concentre sur les principes de l'enregistrement, d'ac ?

à la limite, on présente sa config et c'est tout !
pour ma part :
- presonus firepod + quelques micros dynamiques
- logic express 9
- deux écrans
- deux prodipe 8"

la question de fond qui nourrira ce topic est la suivante :
depuis l'idée musicale jusqu'à juste avant l'étape mixage, quels sont les fondamentaux 100% incontournables pour espérer sortir une démo écoutable, et dans quel ordre faire les choses ?

à partir de maintenant, je vais sûrement dire quelques conneries, mais bon, faut bien lancer le débat...
alors dans mon esprit, un projet audio se décomposerait comme ça :
1) préparation de l'environnement : local le plus neutre possible, prendre le temps de bien placer les micros, bières et café à portée de main pour la gestion du stress.
2) enregistrement : on lance le DAW et hop.
3) mixage : pour équilibrer le signal global (tri des fréquences, spacialisation et niveaux, puis application des effets)
4) mastering : mise à niveau du mix, couleur/signature sonore

comment ça, il subsiste encore des zones d'ombres ???


alors par exemple, est-ce qu'on pourrait commencer par une explication sur les différences entre entrée mic/instru (haute impédance, donc préamplifiée) et entrée mic/line ?
puis enchaîner sur ce qu'est l'alim phantom ?

En gros, 3 types de signaux (désolé pour la vulgarisation) :
-Signaux haute impédance, comme les signaux issus en direct d'une guitare passif.
Il faut les adapter pour attaquer un préampli qui reçoit les signaux niveau microphone (basse impédance). On utilise pour ça une DIbox (Direct injection) ou on utilise une entrée dediée "Haute impédance" ou "HiZ" ou encore "Instrument". La connexion d'entrée est nécessairement en Jack TS (jack mono).
-Signaux microphone basse impédance, comme ceux issus d'un micro dynamique ou electrostatique.
Ils peuvent attaquer directement un preampli en se branchant dans l'entrée microphone.
-Signaux line ou ligne.
Ce sont les signaux sortant d'un preamp avant d'attaquer un périphérique exterieur (compresseur, EQ) ou un convertisseur.

Vous ne risquez rien en vous trompant dans les connexions ... au pire vous aurez un son pourri et distordu (line->preamp) ou pas de son (micro->convertisseur).

L'alim fantôme sert à alimenter les micros electrostatique en leur fournissant le +48V, via un cable XLR à 3 connecteurs (j'en connais qui sont venus avec uniquement 2 connecteurs).
En fait, ce bouton permet de mettre une tension de +48V entre le pin 2 (point chaud) du XLR et le pin 1 (masse) et une tension de -48V entre le pin 3 (point froid) du XLR et le pin 1 (masse).
Cette alimentation ne sert à rien au micro dynamique, donc il vaut mieux la désactiver. Elle peut être destructrice pour les vieux micros à ruban, donc à manipuler avec soi.

Ordre de branchement : XLR entre le micro et le preamp PUIS enclenchement de l'alim fantôme.
Ordre de débranchement : désenclenchement de l'alim fantôme PUIS deconnexion du XLR entre le micro et le preamp.

C'est ce que je voulais dire ... aucun souci de toute façon le post #1 sautera quand le texte sera prêt


Alors leçon n°1 : on ne parle pas de dB. Le dB c'est une unité relative à une référence ...

Dans un DAW (=Digital Audio Workstation) parle de dBFS = dB Full Scall
Le 0dBFS correspond au niveau numérique maximum avant saturation.
On a donc des dBFS négatifs (puisque inférieurs au 0dBFS) noté sur les crêtemètres des DAW.

Leçon n°2 : ce sont bien des crêtemètres sur vos DAW, car c'est l'échantillon le plus haut qui est noté.
Les vumètres indiquent la puissance moyenne du signal, ce qui n'est pas le cas des indicateurs sur les pistes prêtes à enregistrer.
En effet, le niveau moyen n'est pas un souci pour le numérique, alors que la crête (le peak), si !
Une valeur au dessus du 0dBFS sera perdue à jamais, et entrainera un clip audible (bon, pas dès la première valeur, mais rapidement derrière).
Donc la seule considération à prendre en compte, et de ne jamais dépasser le 0 dBFS.

Et donc la leçon n°3 arrière rapidement derrière :

Leçon n°3 : Le niveau de la prise.
En travaillant en 24 bits, le signal rapport sur bruit est de 144dB ... ce qui est plus que suffisant en comparant avec notre oreille ou le meilleur de nos preamp.
Jetez un coup d'oeil sur l'excellente explication de Manu :

Donc on sait à présent qu'il est inutile d'aller chercher le 0dBFS.

Mais alors quel niveau cherche-t-on à avoir ?
On cherche à travailler dans la zone linéaire de notre preampli, celle qui ne le fera pas saturer, et où le bruit de fond ne sera pas boosté.
En pratique, le conseil qu'on lit le plus fréquemment est de chercher à avoir -18dBFS voire -14. C'est bas, mais en 24 bits c'est largement suffisant, et on travaille ainsi en tout sécurité.
Idéalement on peut calibrer son preamp par rapport à son convertisseur pour connaitre la valeur exacte. En pratique -14dBFS c'est très bien.

Leçon n°4 : "Ma prise ne sonne pas aussi fort que St Anger."
On s'en fout, on fait dans la qualité, pas quand la quantité.
On ne compare pas le son d'un ampli et celui de la facade qui le sonorise pour Bercy. Ben là c'est exactement pareil.
L'étape qui permet (mais qui n'oblige pas) à sonner plus fort, c'est le mastering. Là on est même pas au mixage, simplement à la prise

Si vous voulez entendre votre prise plus fort ... il y a un bouton de volume qui est fait pour ça

Un thread très complet sur le forum de Reaper (qui ne parle absolument pas de Reaper) sur la gestion de niveaux :

http://forum.cockos.com/showth(...)62503

bon, me voilà "résolu" à régler le bouzin sur 24bits/96kHz, avec des crêtes au max à -14dBFS.

comme quoi j'ai bien fait de passer par ici !!!

vite, la suite !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Tu n'as pas bien lu l'autre topic, toi
44.1 kHz, c'est bien suffisant

c'est mon clavier qui a merdé

Ah oui, le 9 et le 6 sont juste à côté du 4 ... je comprends mieux

je flaggue !!!!!

Ca va, j'ai une copine qui me le dit régulièrement

Bon, d'autres points à aborder ?