Le pire ennemi de l'artiste, c'est l'artiste (amateur?)

Dans quelques jours c'est la fête de la musique, aka la fête des cafetiers, et son lot d'appels aux groupes de musique avec l'offre alléchante de jouer gratuitement avec en retour l'immense cadeau de se faire offrir pour rien de la visibilité, aka le paiement en visibilité.

Le monde des artistes (amateurs ou pas) va-t-il encore longtemps se tirer une balle dans le pied !?

Je pense qu'il est temps de mettre les pieds (percés d'une balle ou plus) dans le plat et de crever l'abcès !

Quelque soit le domaine artistique, les artistes ne sont pas respectés.

https://beleaves-studio.com/ar(...)uits/

La fête des artistes c'est le 31 juin.

Je me rappelle une année particulièrement lose où on devait jouer en dernier. On a croisé le pauvre sonorisateur qui s'était tapé 12 heures d'écoles de musique et groupe d'amateurs aléatoires. Il nous explique qu'avec le retard, il ne pouvait plus vraiment sonoriser. Les stands à bière étaient fermés et avaient éteint les lumières. Le batteur du groupe de 20h00 qui avait prêté sa batterie voulait ranger son matériel et rentrer. Les voitures nettoyeuses attendaient devant nos amplis posés dans la rue, pour passer.

On a remis notre matériel dans les voitures et on est reparti

Même à mon petit niveau, je ne fais généralement pas de concerts gratuits. Et certainement pas pour une mairie ou un commerce. Mais je fais de la reprise, donc de l'animation quoi. Pour un groupe de compo, je peux comprendre que la situation soit différente.

Il y a bien longtemps que la fête de la musique est devenue la foire à la saucisse où
les musiciens servent de faire valoir à un bizness qui n'a rien à voir avec l'art ou la performance.

Comme tout est devenu bizness il n'y a plus de raison pour que les différents acteurs de l'évènement se produisent pour des cacaouettes.

le principe même d'un groupe est le bénévolat ... celui qui écrit la chanson trouve normal que les autres membres du groupe passent des heures gratuitement à apprendre le morceau en question et ce jusqu'au moment hypothétique d'une prestation rémunérée, ou de recettes sur la vente bénéficiaire d'un album....c'est à dire, la plupart du temps "jamais en rapport au temps passé"....

on peut même inverser la réflexion, les membres d'un groupe trouvent ça normal que le compositeur crée une chanson gratuitement pour le groupe qui...etc...

.

Hum ! je ne pige pas trop l'intention du 1er post ??...

Si , c'est pour rappeler que les musiciens gagnaient correctement leur vie il y a 60ans ,ben ,oui ,car pour faire danser , animer etc , il fallait des musiciens , c'était INDISPENSABLE ... On ne disposait pas de sono digne de ce nom ( encore moins d'une enceinte amplifiée relié au tel portable par blue tooth )
On avait BESOIN des musiciens ,donc ils étaient normalement rémunérés ( et plutôt correctement si je me souviens bien ) Cela a fonctionné pendant des siècles ( si ce n'est plus )
ça , c'est OK

Maintenant ,de nos jours , pour" l'écoute" de la musique , Le support a changé . Dans les clubs ,ou bals, ou soirées , il est moins couteux (et moins fastidieux) d'avoir un dj que de programmer des artistes ...

Après , la guéguerre intermittents/amateurs , quand tout le monde se fait payer : que le meilleur gagne ! ( et ce n'est pas toujours les "pros", hélas ..)


SI c'est pour nous rappeler que les temps changent , Bob Dylan ,nous l'avait déjà annoncé ...


De nouvelles activités naissent , d'autres meurent , C'est la vie ...


Juste AMHA .

Au tout départ, c'était à 99% des amateurs au coin des rues et souvent en acoustique. Juste pour le plaisir de jouer dehors devant des passants indulgents... Des jeunes et même des très jeunes. Les bistrotiers ont tout gâcher ensuite.

ps : si tu pouvais virer le "e" final... ça fait un peu misogyne

C'est fait chef !



Au départ de quoi ?

Oui c'est vrai, une autre dérive de l'esprit initial de la fête de la musique c'est qu'il y a de moins en moins de café live et dans les grandes villes, les cafetiers préfèrent claquer une sono avec une bouse dansante et voilà, il y a attroupement et consommation.

Il y a 20 ans, avec mon groupe, on s'est présenté dans un bar pour demander a jouer.
Le patron m'a dit "vos amis boivent des bières ?", j'ai dit oui et on a pu placer le matos.

Il y a aussi des nouvelles normes de sécurité, nuisances sonores qui rendent de plus en plus difficile l'organisation de concerts dans des bars (même acoustiques parfois). Et dans des centres villes de plus en plus gentrifiés, la fermeture administrative peu tomber rapidement.

Aussi, à propos de support. J’ai vu les premières « séquences » sur des disquettes au cours des années 90. Avec des orchestres qui faisaient quasi semblant de jouer en te disant, « ouais mais, tout le monde ne sait pas rester caler sur un clic ».

Le DJ est apparu soudain comme quelqu’un d’honnête .

Je ne veux pas dénigrer les intermittents, je sais combien ce peut être difficile pour eux. Mais venir tout seul ou à deux avec toute la machinerie faire illusion pour des cachets est plutôt répandu.

Zappa payait ses musiciens à la répétition, comme en classique.