Je ne sais pas s'il y survivra, c'est bien entamé... C'est comme le marché du disque, il fallait peut-être penser plus tôt à ce qui se passerait à une échelle de 5-10 ans.
Leur gros plus est le contact humain, le service après-vente, le conseil. Ceux qui sont déjà bons là dedans n'ont pas trop de problème à ma connaissance (j'en parle assez avec eux ;-)).
Pour les autres, je dirais qu'il faudrait qu'ils comprennent le sens du terme commerçant et de ce que veut dire "geste commercial" par exemple. Donc pas souffler et t'éviter quand tu as une question à poser, être un poil aimable quand tu essayes une basse à plus de 1000 euros en ayant vraiment fait comprendre que tu étais là pour acheter, pas refourguer leurs fonds de stock de câbles super chers ou autre mauvais conseil afin de vider les stocks à mes élèves par exemple, etc. En gros, s'ils voulaient jouer de la guitare ou basse toute la journée, fallait pas devenir vendeur et c'est pas de la faute des clients s'ils peuvent pas bosser leur penta quand ils posent des questions. Quand t'es vendeur, tu vends, tu as en plus la chance de pouvoir essayer le matos chez toi ou dans la boutique (quand on te sollicite pas, on te paye pour être vendeur pas pour t'éclater sur des zolis grattes toute la journée) et du coup pouvoir conseiller en connaissance de cause les acheteurs (je connais certains vendeurs qui font ça, tu sens tout de suite qu'ils savent de quoi ils parlent, et ils te conseille pas forcément le matos le plus cher, étrange non ?). Mais c'est sûr faut aimer son boulot... de vendeur.
Combien de musiciens en devenir (enfin pas souvent, des wannabe plutôt) on retrouve dans les boutiques. Ah, c'est sûr, quand tu débarques, tu les déranges, quand tu essaies, ils continuent de jouer (tu les as interrrompus) si possible plus fort que toi, quand tu leur demandes s'ils peuvent arrêter une seconde, ils gromellent une excuse bidon et soufflent... Quel plaisir ! Mais c'est assez "français" ce comportement de vente. En Angleterre ou en Allemagne, en ligne ou de visu, j'ai toujours été surpris de l'accueil (normal) des vendeurs, tant il est éloigné de ce que j'ai pu expérimenté en France et en particulier sur Paris.