J'ai eu
cette basse.
Ca n'est pas la même que celle dont tu parles, mais elle est aussi demie-caisse, c'est une Harley Benton et tu trouveras tellement peu d'avis sur celle qui t'interesse que je me permets de donner le mien, malgré les différences.
Je disais donc "j'ai eu".
Je l'ai reçue, j'ai essayé de lui trouver désespérement des points positifs pendant deux jours et je l'ai renvoyé.
Qu'est-ce qui n'allait pas ? Deux points que toutes personnes trouveraient objectivement négatifs.
Tout d'abord, je branche la basse, j'allume l'ampli (jusque là rien de très original) et, là, un sifflement énorme se fait entendre. Un sifflement de type... pas supportable. Vite, je regarde l'ampli : réglages habituels >> pas de problème. Alors on se dit que merde-ça-vient-de-la-basse-génial-ça-comme-bien... J'essaie de faire disparaître le sifflement en touchant aux potentiomètres. Et -oh miracle !- ça marche. Le bruit n'était plus. Mais il n'y avait pas que le sifflement qui s'en était allé : tout son avait disparu. Normal les potards étaient à zéro. J'étais donc en présence d'une basse qui m'offrait deux possible utilisations. La première, éléctrifiée avec sifflement insupportable qui ruinait toutes tentatives d'expression musicale. La seconde, full unplugged... et pour une basse qui est équipée de micros, c'est fort regrétable. A ce moment ci, j'ai eu un doute quant à une possible collaboration entre cette basse et moi.
Mais je persiste et essaie de me convaincre qu'à chaque problème sa solution et que j'en trouverai bien une.
Je passe alors à la seconde étape : jouer debout. C'est de cette grave prise de position (verticale) qu'est né le second point négatif.
Je fixe ma fidèle sangle habituelle aux bitoniaux prévus à cet effet. Jusque là, pas de problème. Je me lève. D'un geste souple et habile, je fais passer la sangle au-dessus de ma tête et, avec assurance et précision, la laisse tomber sur mon épaule. Je me trouvais donc dans une posture classique, que j'avais maintes fois expérimentée. Mais hélas, la suite ne s'est pas bien passée. J'ai voulu -je ne sais encore pourquoi aujourd'hui- tester la position dite "hop sans les mains" ; c'est à dire se retrouver avec une guitare dont la proximité avec le corps du guitariste n'est assurée que par la sangle. Bien mal m'en pris car il se produisit un évènement fort désapointant. A peine le contact de mes mains avec la basse s'arrêtait que la basse s'est, avec la rapidité de l'éclair, positionné à... la verticale. Sans même que je m'en rende compte, il s'était effectué une rotation à 90°. Je connaissais déjà quelques ouï-dires à propos de problèmes dits "d'équilibre" mais je n'y avais encore jamais été confronté. Et ça surprend. D'une basse parallèle au sol, j'étais passé à une basse parallèle à moi-même. Pour m'exprimer de manière plus imagée, vous n'avez qu'à vous représenter mentalement une contrebasse mais renversée : la tête en bas et le chevalet en haut. Après un court moment pendant lequel je restais comme stupéfait, je décidais de reprendre en main l'instrument. Je replaçais quelque peu la sangle, me disant que ce pouvait être la source de ce perturbant phénomène, puis lâchais à nouveau la basse. Quelle ne fut pas ma surprise que de voir l'instrument se comporter à nouveau de manière saugrenue en plongeant la tête la première vers mes pieds. Toujours persistant, je décidais de ne plus me désaisir du manche et de ne jouer que de cette manière. Mais j'étais naïf, car il est impossible de pratiquer l'instrument de cette façon. Le physique ne suit pas.
Voilà les deux points principaux qui ont motivé le rapatriement de l'instrument dans de germaniques contrées.
Evidement, si je parle de "points principaux", c'est qu'il y a eu aussi quelques autres points négatifs, un peu plus mineurs. Comme par exemple, la finition assez cheap, le manche un peu trop large pour mes petites mains ou encore le poid assez conséquent qui était, je pense, en partie dû à l'énorme et massive pièce de bois qui donnait la forme bombée à la caisse (et moi qui pensais que cette basse serait toute légère...).
J'ai mis beaucoup de volonté pendant deux jours pour lui trouver des qualités et puis la déception ne partant pas : allez zou, en Allemangne.
J'espère que la HBB 1960 est mieux =D