Le guitare dans les 60's

Bonjour,

Je poste pour essayer de comparer la guitare aujourd'hui par rapport au passé. Je m'explique..

De nos jours n'importe qui peut s'acheter une squier a 150€ et s'improviser guitariste grâce notamment. aux tablatures.
Mais comment faisaient les gens dans les années 60, ou l'approche de l'instrument paraissait beaucoup plus difficile?

J'imagine que ils devaient vraiment travailler l'oreille pour apprendre, et bosser dur pour se payer des instruments..

J'ai l'impression qu'aujourd'hui peu de monde fait l'effort "musical" vis a vis de la guitare, et c'est pourquoi il y a une certaine pauvreté musicale actuelle... comparé a un certain "age d'or du rock".

De plus je pense que les groupes passaient beaucoup plus de temps a travailler leur morceaux et entre eux.

Attention par contre je ne parle pas forcement de technique, (j'adore des groupes comme les stooges, ou les New York Dolls, qui ont vraiment apporté leur pierre a l'édifice), mais surtout d'oreille et de travail.

Quel serait votre opinion sur la question? Corrigez moi si mes suppositions sont inexactes.

Jsuis plutot d'accord avec toi, la musique avant ça devait être toute une aventure à l'époque. Je crois que tu as plutot bien résumé la situation

je suis du même avis que toi

mais en même temps on peut pas en vouloire qu guitariste actuelle de ne pas pouvoire s'acheter des gratte après avoire eu un job pouris pendant 1 ans comme s'était le cas a l'époque :mdr:

mais le monde évolue,les homme et donc les guitariste aussi ,cela aflue surement sur leur musique

mais c'est vraie que c'est rare de trouver des groupes récents qui on un vécu ,et le vécu on a beau dire ce qu'on veut c'est ça qui fait des putin de chanson

En 60 on dépensait 50% du budget pour la bouffe. Aujourd'hui 17%. Les priorités ont changé. Mais en 60, on avait un Général comme président et ailleurs c'était pas mieux. Il n'y avait pas que des problèmes d'argent, il y avait surtout pour les jeunes une envie de changer les valeurs morales pesantes. Je trouve que c'est cet aspect là qui mal connu aujourd'hui (je parie qu'on ne vous a pas habillé de propre tous les Dimanches matin pour aller à la messe! )

Donc l'effort c'est surtout dans l'éclate qu'il faut le faire (à mon avis) et je pense que c'est encore possible aujourd'hui.
La nostalgie ne sert pas à grand chose (la connaissance peut servir), et le vécu il faut bien le commencer.


"Do It!" (Jerry Rubin)
"Un voyage de mille lieues commence par un pas" (Lao Tseu)

Je voudrais juste preciser qu'en 69, le Salaire Minimum qui s"appellait SMIG etait de 700,- et qq francs et qu'a Bordeaux ou je vivais a l'epoque une strato US (parce qu'il n'y avait encore de Jap) coutait 2400,fr.

J'ai eu en 71 une Epiphone Pourrie en contreplaqué et un ampli Mars 10W a lampes pour 800,-Francs.

....

Un guitariste assez connu aujourd'hui et qui a débuté la guitare dans les 60's. M'a dit qu'il examinait les photos des guitaristes de l'époque...avec une loupe pour chopper les doigtés et les positions d'accords ...Et aux concerts il était toujours aux premiers rangs devant le guitariste avec un petit carnet, pour essayer de noter et repiquer des plans.

Il arrivait également qu'on écoute les 45 tours en 33 pour que ça aille moins vite et qu'on arrive à capter un peu mieux, ce qui était loin d'être évident au niveau de l'accordage !!!
Qui n'a jamais fait ça chez les quinquas/sexas !!!

J'ai passé ma jeunesse sur "I'm going home" Ten Years After live et Black Dog de Led Zeppelin., sans oublier Wired d'El Becko.
Autant dire que les vinyls sont aujourd'hui inecoutables, parce que c'etait sur un teppaz

j'ai demaré la musique dans les années 60.
pour ce qui est des instruments, la situation était à peu pres identique à ce qu'elle est aujourd'hui : on pouvait avoir des mauvaises guitares à des prix tres bas, et les bonnes guitares étaient à des prix equivalents à ce qu'elles sont aujourd'hui. par exemple j'ai acheté une strato d'occasion en 1966 pour 1500 Fr ce qui ferait maintenant 1700 €.

pour ce qui était de travailler des morceaux c'était evidemment plus difficile que maintenant; pour pomper un solo par exemple il fallait le faire sur un 33 tours ce qui est evidemment pas aussi pratique qu'avec les logiciels d'aujourd'hui.

en fait, la grande différence, c'était le communication avec le monde musical. il n'y avait pas de revue sur la musique. le seul jounal qui existait, c'etait "salut les copains" ou il fallait trouver des journaux anglais un peu plus sérieux. il n'y avait evidemment pas internet qui nous permet de communiquer avec les musiciens du monde entier et les seuls contact qu'on pouvait avoir étaient avec les musicos qu'on connaissait ou qu'on croisait dans les endroits ou il y avait de la musique.

par contre, je pense qu'il y avait peut etre moins de concurrence et qu'il etait plus facile de monter un groupe meme de niveau tres moyen et de se produire quelque part.

Merci pour vos informations, mais ce que je voulais dire c'est que le fait de se forcer a pratiquer la guitare a l'oreille dans les sixties, ca a permis de voire naitre de vrai musiciens qui travaillaient leur musique.

Par exemple tu prends un album des stones des beatles ou n'importe quel groupe de l'epoque il n'y a rien a jeter.

Alors qu'aujourd'hui, sur les disques c'est souvent un tube et le reste pas terrible.

Parfois il m'arrive de penser de même dans mes dérives réactionnaires . Blague à part, j'hallucine parfois de voir des "guitaristes" incapables de s'accorder si la pile de leur accordeur électronique est naze .

oui...

autre histoire, j'ai lu une interview d'epoque d'iggy et james williamson qui expliquaient qu'avant d'avoir trouvé la dixaine de chansons de raw power, il en ont composé une centaine...

Ouais, pendant des années je me suis accordé au téléphone! Au debut c'était à s'arracher les cheveux!!!

Disons que probablement, dans les sixties, les musiciens avaient des bases plus solides. Aujourd'hui on est d'avantage dans une époque de producteurs et les logiciels de MAO encouragent encore cet état de fait.

Tes "suppositions" sont des préjugés gros comme une montagne, complètement gratuit et faux. C'est ça de trop rester ancrer dans une époque ... c'était pas "l'age d'or", c'était "ton" age d'or. Nuance.

On me racontais encore (par des gens qui l'ont connu) y'a pas longtemps tout les groupes pourris qui se montaient dans ce années-la dés qu'un gus savait gratter 3 accord et l'autre taper un rythme binaire. Mais ils jouaient dans des bars sans problème...
Aujourd'hui la musique c'est certes démocratisé, mais en conséquence c'est beaucoup plus dur d'exister en temps que petit groupe amateur, on ne fais plus jouer n'importe qui dans les bars, la "concurrence" est super rude.
Et je ne vos pas ce qui te permet d'affirmer qu'avant les groupes travaillaient plus leurs morceaux
Quand au coup des tubes, ça dépendait autant dans les 60's que maintenant du disque

Personnellement, j'ai bien attendu une dizaine d'années avant de m'acheter un accordeur Boss.
Avant, j'utilisais un truc dont j'oublie le nom mais composé de six tuyaux dans lesquels il suffit de souffler pour obtenir chacune des notes de l'accordage standard.
Et à dire vrai, c'est toujours ce que j'utilise le plus, mais le Boss fait très joli sur le pédalier.

Quant aux années 60, je connais surtout ce que mon père m'en a raconté. Il jouait dans un groupe qui interprétait un peu de tout. C'était au tout début des années 60. Ce qu'il faisait n'était pas bien compliqué, sa guitare (une Egmond Solid7 que je possède toujours) lui servait surtout à palier le manque de bassiste. Par la suite il a tout arrêté mais se souvenait encore du riff de What I'd say qu'il m'a montré quand j'ai commencé la guitare. Tout ça pour dire qu'il n'avait pas de notions musicales et qu'il a réussi à se débrouiller un peu à l'arrache, même s'il se servait parfois de partitions quand celles-ci existaient pour le morceau à interpréter. Pas question de tablatures bien entendu, on parle ici de quatres pages avec ligne de chant, accords, texte et démerde-toi pour la suite.

Surtout, ce qui me frappe, c'est le grand écart stylistique pratiqué en permanence sans que ça dérange personne. Avec le groupe, ils passaient de Ray Charles aux Frères Jacques ou que sais-je et ils en retiraient toujours quelque chose. Ca me fait toujours penser aux premières années de Ritchie Blackmore qui n'ont pas grand chose à voir avec Deep Purple ou Rainbow mais permettent de comprendre beaucoup sur le talent du bonhomme.
Alors parfois, quand je vois les débats sur ce forum ou ailleurs ou certains manquent de s'entretuer pour un son avec trop ou pas assez de gain, je pense à ça et je relativise.