Nikk Dee a écrit :
Exactement le même vécu, ressenti et point de vue que Chacal et Debalmond.
Clairement, il arrive de jouer dans des rades pas croyables où l'intervention de la DRAC, des autorités sanitaires ou de l'Inspection du Travail relève quasiment du bien public. Mais en même temps, avec la législation anti-bruit ultra-restrictive et les pressions permanentes des riverains, pas évident de faire de la musique live dans des conditions civilisées, sans parler de le faire dans les conditions théoriquement normales (déclas, SACEM, etc).
Même en faisant du bal, donc quelque chose de beaucoup plus occasionnel pour les municipalités, j'ai vu des riverains se plaindre et faire pression sur le conseil municipal pour le faire dégager ou au moins le déplacer à un endroit où ça ne les "gènera" pas...sachant que ce seront les mêmes qui se plaindront ensuite si le comité des fêtes n'organise rien à côté de chez eux
les mentalités sont comme ça dans le pays, faut s'y faire...
Après, effectivement il manque le réseau de clubs et caf'-conc' qui fait la force d'autres pays, mais il faut bien se dire que monter un club en France relève du parcours du combattant, et qu'il vaut mieux avoir aussi bien le coeur que le porte-feuille bien accrochés pour ne serait-ce qu'ouvrir les portes, sans parler de réussir à durer plus de quelques mois.
Pour la license d'organisateur de spectacles, le truc qu'il faut voir aussi c'est que les démarches pour l'obtenir vont au-delà du simple "raquer 450€ et c'est bon", c'est un boxon administratif sans nom...comme toujours en France quoi
C'est pour ça que même içi dans le milieu du baloche certains chefs d'orchestre se planquent derrière ça pour faire bosser au black avec plus ou moins de mauvaise foi.
Enfin bref, c'est effectivement beaucoup compliqué que de simplement dire que "le méchant gouvernement veut fermer les cafés", c'est quelque chose qui dure depuis un bout de temps déjà, parce qu'il y a 10 ans quand je jouais dans les bars à Lille c'était déjà le cas. Disons que l'interdiction du tabac dans les bars, en faisant baisser la fréquentation, a enfoncé un clou supplémentaire dans le cercueil des caf'-conc' et renforce la pression des riverains, dans un contexte général où notre corporation n'est pas forcément regardée avec beaucoup de sympathie.
Bref, rien de très nouveau sous le soleil, c'est juste que c'est de pire en pire chaque année...
Enfin quelqu'un de raisonné qui nous met d'accord.