L'objet du topic ne semble pas être "du bien fondé de la législation sur les concerts", j'ai donc peur qu'on ne squatte un peu avec notre discussion.
Je suis de ton avis sur beaucoup de points, surtout quand tu dis qu'il existe d'autres façons. Tant qu'à leur fiabilité et efficacité, un notaire par exemple, a rarement à son examen une épreuve de dictée musicale à plusieurs lignes. Il ne va pas forcément reconnaître ton morceau sous la pub cinéma du confiseur du coin.
L'énoncé de la boutique est claire : société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs. C'est là que le bât blesse. Les éditeurs sont des sociétés ou des commerçants indépendants auxquels l'artiste abandonne une partie de ses droits en échange de prétendus résultats. l'acoquinement avec les maisons de disques est obligatoire pour "faire tourner la boutique", et le contrat de Barbevillain est plus intéressant que celui de ...., car l'éditeur touche une partie des droits d'auteurs sur tous les supports mécaniques utilisant les morceaux pour lesquels il dispose des droits. (un disque dur, c'est un support mécanique aussi, d'où la loi HADOPI)
L'éditeur n'a pas comme unique fonction de publier des songs books sans ton approbation - enfin, maintenant je sais pas qui achète des song books à part les scouts, et encore, ils ont leurs livrets polycopiés et ... pirates! Mais eux on leur dit rien, et c'est depuis longtemps comme ça.
Mon but n'est encore une fois pas de défendre ces agissements que je considère également comme pseudo-maffieux, mais c'est pas ma faute si Berlioz a signé le premier contrat d'édition, et par là-même "inspiré" la création de la SACEM, et l'idée de protection des œuvres de l'esprit.
La manne de la SACEM, c'est assurément la musique enregistrée, la radio, la TV, le spectacle vivant n'étant qu'une petite partie de ce qu'Alain Chamfort doit gérer (lui et les autres), et il est vrai que parmi les sociétaires les plus rémunérés, on trouve Pierre Bachelet (ses ayant-droit), Barbevillain et autres fournisseurs prolixes de musique de documentaire animalier.
Quand, comme Pierre Delanoë, tu auras une centaine de chansons déposées par an, dont la moitié est enregistrée, tu seras peut-être honni par des groupes de rock de MJC (auxquels je m'intègre volontiers) .
Je ne prône pas l'usage exclusif de la SACEM, je dis seulement qu'il est incontournable de la côtoyer, et qu'il est alors bon de savoir à qui l'on a affaire, donc de passer une heure avec un conseiller.
Quand à la SDRM, on est dans une situation comparable à ce qu'étaient les ASSEDIC, un monopole dans les mains d'un organisme privé. C'est vrai que cette situation de monopole, la SACEM l'enviait - et certainement encore - pour la gestion des droits d'auteurs. Enfin, la démocratisation des systèmes d'enregistrement (home studio) et de diffusion (internet) va certainement les obliger à revoir leur copie, et là je crois que tu diras comme moi qu'il faut pas laisser la grande Carla souffler à l'oreille de son nabot comment réformer ce système. Et si, il est là!
Bon, j'arrête avant d'en faire trois pages limite HS, mais en résumé :
- je ne soutiens pas toutes les facettes de la SACEM, et surtout pas le point de vue des éditeurs
- je connais son efficacité en cas de litige
- j'apprécie nombre de ses services
- je n'ai pas trouvé mieux
- Maman, quand je serai grand, je serai guitariste!
- On peut pas faire les deux, mon fils!
Fan de Petty Booka