jimfire a écrit :
Oui mais justement, dans leur message, j'ai l'impression qu'ils avaient pleins de pistes pour percer mais que ce sont vraiment les banques qui ont bloqué le truc !
Salut,
intéressons nous à l'économie !
Les banques ne sont en rien des investisseurs.
Lorsqu'on capitalise une société, on fait appel a des investisseurs.
En cas de besoin momentané, on fait appel à des banques.
Pour qu'une banque prête pour des besoins momentanés, il faut que la structure financière de l'entreprise soit correcte.
Dette financière long terme, Dette financière court terme, capitaux propres... tout doit être équilibré pour pouvoir prétendre à recourir à une banque.
Le délai client doit être correct, le délai fournisseur également. C'est la base de la base.
Donc, ne retournons pas la situation. Si la structure financière de leur entreprise était correcte, ils n'auraient pas de difficulté à trouver un financement.
Par exemple leur capacité d'autofinancement en 2013 est de 11.000 euros.
Le ratio CAF/CA est égal à 11.000/301.000 = 3,7%, or, dans le négoce, il faut avoir plus de 5%. La rentabilité de l'entreprise est réelle mais faible.
Un autre ratio consiste à diviser l'ensemble de leur actif par la CAF. On obtient ici, un chiffre supérieur à 25 ans. C'est à dire que la performance de l'entreprise permettrait de rembourser la totalité de leurs actifs en 25 années. Là encore, le chiffre est bête et méchant, mais dans le négoce, la norme c'est plutôt une quinzaine d'année.
Je peux donner encore un autre exemple : La logique voudrait que leur structure de financement soit
supérieure à 1/3 pour les capitaux propres
inférieure à 1/3 pour les dettes financières
inférieure à 1/3 pour les dettes commerciales (dettes fournisseurs, dette fiscales et sociales)
Là, on trouve,
capitaux propres = 46%
dettes financières = 34%
dettes commerciales = 20%
ce qui est plutôt conforme à ce qu'on attend. Par contre, leur capacité d'emprunt est nulle puisque le maxi d'emprunt possible auprès d'une banque est à "dettes financières=33%".
Tout ça pour dire que le banquier, dont le rôle n'a jamais été d'être un actionnaire, ne va pas au delà des 33%, surtout si la rentabilité est faible (ce qui est le cas ici). Par contre, s'ils peuvent recourir à une augmentation de capital (c'est à dire, en somme, perdre le pouvoir dans leur propre boite) la continuation de l'activité est possible.
D'autre part, s'il y a bien une chose à valoriser dans ce genre de boite, c'est la marque (brand name). Il me semble que, dans les actifs incorporels, je ne vois que 15.000 euros. Il y a de fortes chances pour que, dans le milieu des guitaristes, la marque vaille bien plus que ça.
My 2 cents.