JayBea a écrit :
Les photos comme dit REM non ?
J'ai horreur des tables trop flammées, pour une fois que ce n'est pas le cas...
À voir concernant l'âge, mais bon, des guitares qui passent des années à ne rien faire, c'est assez courant non ?
Le déséquilibre chromatique (et je ne parle pas ici forcément de musique
) entre les trois clichés est flagrant.
Donc voir de près, outre l’état général (vernis, bindings, tête, mécaniques, liaison tête et manche, potentiomètres... etc...), quelle est la nuance la plus authentique : la crème pâle et froide ou le miel chaud sur les flammes plutôt discrètes du multiplis d’érable ?
Sur un de ces clichés, le miel doré, la table laisse transparaître une classe certaine que je regarderais bien les yeux dans les yeux.
Je ne sais pas si on peut voir avec précision, ou pas du tout, les plis aux ouïes (sans doute trois, érable / peuplier / érable...
).
L’acajou du manche me paraît splendide.
La touche ? Là, on n’y voit goutte.
Puis les réserves d’usage, et toutes personnelles, sur la largeur au sillet de tête et le profil du manche.
Mais, ça, c’est encore une fois le train-train des usages et des essais.
Ensuite, les guitares
"Time capsule", ce n'est en effet pas si rare que cela
.
Au surplus, les instrumentistes soigneux, voire maniaques, ça existe pour le meilleur, et parfois le pire. Une guitare ne doit pas être, par routine et suivisme esthétiques, dans l’état d’une sculpture d’art brut pour être belle, désirable, authentique et jouable.
Dans cet ordre d’idées, on voit par ailleurs clairement que le TOM et surtout les capots des deux humbuckers ont déjà bien roulé leur bosse et que, toujours sur le même cliché en lumière chaude, les bindings ont l’air d’avoir bien bien vieilli (dans la même mesure, apparemment, que certaines de mes Gibson qui affichent plus ou moins leur demi-siècle ; alors que sur les deux en lumière froide ils sont bien livides.
Le pickguard a peut-être été changé, mais ce n’est pas si sûr que cela, à l’heure de Photoshop, du polish et des chiffons micro-fibres.
Alors,
«So what», comme à la trompette...
Ou "osef" comme dit par ici
, puisqu’il s’agit de musique au premier chef, de
«musique avant toute chose» et moins de trophée à vitrine.
Oui, de mon point de vue, cela fait pas mal d’éléments (prix, état, configuration, pédigrée...) qui donnent bien envie de mettre nez, yeux, oreilles et doigts au plus près de la bête, histoire de se rendre compte, sans ambiguïté.
Et, à ce titre, je sais que tu n’es pas un perdreau de l’année
.