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Invité le 10 Mar 2007, 07:10
Chacun conçoit les compos sous un angle différent.
Ceci dit, se poser la question de « comment composer une question » est une question un peu naïve. On compose, et ensuite seulement , on se pose la question de savoir si c’est bon ou pas (même si on a le sentiment que de toutes façons c’est mauvais).
Selon les styles, le sens de « composition » diffère. Pourcertains, un titre avec un seul accord peut-être une composition. Pour d’autres, il faut un minimum écrire pour au moins 12 violons, 4 contrebasses et 8 cuivres pour que ça puisse s’appeler « composition ».
En pop, tout est possible (parfois même le pire...).
Voilà quelques idées personnelles sur ce qui peut permettre à une composition de tenir la route. Ce ne sont pas des règles intangibles.
1 – la structure : un compo doit avoir un nombre précis de mesures. Si on joue la pièce un coup en 12 mesures, puis une autre fois en 15, c’est que la compo n’en est pas vraiment une. De la même façons, deux accords qui tournent en boucle sur un nombre indeterminé de mesures n’aident pas vraiment à construire la composition.
Une compo en 13 mesures, ou 17, ou 25 risque d’être bancale. Le plus simple est de penser en 16 ou 32 mesures pour commencer.
2 – la mélodie : elle doit exister (si, si !). Trop souvent, une compo est une suite inconsistante d’accords sans mélodie. Ce genre de compo ravit ceux qui les joue, les petites amies de ceux qui les joue éventuellement, mais c’est tout. Rien de pire qu’un groupe qui répète 4 accords dans un garage sans aucune mélodie comme pretexte. La mélodie, c’est la base et la clé de la réussite de la compo (encore une fois, il y a des contre-exemeples, mais il est préférable de ne pas les prendre en exemple pour se lancer dans la composition).
3- les accords : ils doivent avoir un sens, une logique. Cette logique, elle repose sur la mélodie (voire remarque 2). Balancer 3 power chords sans rapport les uns avec les autres, voilà le contraire d’une compo. Les accords soutiennent la mélodie, pas le contraire.
4 – une bonne composition se joue sur n’importe quel instrument. My Way se joue aussi bien à la guitare qu’au piano, ou l’accordéon. Il y a bien des instruments qui collent mieux à la compo, mais si on ne peut pas jouer la compo sur un autre instrument, c’est que la compo risque d’être très mauvaise.
5 – le critère absolu : la voisine de palier chanterait-elle la compo sous sa douche ? Si la réponse est assuréement non, c’est que la compo est mauvaise. Une bonne compo doit donner envie à ma grand-mère de se mettre à la guitare, et à ma prof de maths de la siffloter en cours. La bonne compo se retient, et surtout donne envie qu’on la rejoue. La bonne compo est par nature « universelle ». Une compo qui ne plait qu’à une tranche d’âge ultra réduite (14 ans et demi, 15 ans un quart) risque d’être mauvaise.
6 – le volume sonore : une bonne compo ne nécessite pas obligatoirement de pousser le Marshall au delà de la graduation 12 sur le potard de volume.
Pour conclure :
Pour écrire une compo, il faut penser au chant, à la mélodie. On cherche les accords qui collent à la mélodie, et on écrit la structure de la composition sur un papier. La structure est fixe (avec se barres de reprise par exemple).
Pour composer, le plus simple est de partir d’une guitare acoustique : on se lance tout seul en siflotant un air, et en cherchant à l’accompagner. Une fois que la mélodie est complète et que les accords collent, on peut essayer de coller des paroles. Une fois que la chanson est faite, on réfléchit à une orchestration en groupe, et à la dynamique.
Faut-il connaitre le solfège pour faire une compo Pop ? Non
Faut-il connaitre l’harmonie ? Bof... mais ça aide bien.
La question du solo - jouer « le bon solo » : c’est pas compliqu ». il faut jouer , jouer, et rejouer, progresser, prendre des cours, et progressivement on placera de mieux en mieux le bon solo sur la compo. C’est pas plus compliqué que ça !