Jouer ce qu'on entend dans sa tête, inspiration.Méthode.

  • #1
  • Publié par
    nfr
    le 17 Nov 11, 22:42
Salut à tous,

Voilà, après plusieurs années à avoir jouer, user les mêmes patterns, licks, schémas etc..j’aimerais un peu me dégager de cette routine musicale. L’idée est simple, de grands musiciens peuvent instantanément chanter de longues phrases et les retranscrire immédiatement sur leur instrument lors d’une impro. Tout le monde est capable de créer des mélodies dans sa tête et de les retranscrire mais le faire instinctivement et immédiatement sur l’instrument lors d’une impro sur une grille d’un standard de jazz par exemple, je ne suis pas de ceux là. Quand je regarde et écoute George Benson, Ella Fitzgerald, Larry Carlton... honnêtement je soupçonne que ce qu’il crée à ce moment là est le fruit d’une première fois. Ne serait-ce pas une régurgitation de choses qu’ils savaient déjà, de connaissances accumulées sur leurs doigts ? Comment fonctionne le processus sur les changements d’accords ? Si quelqu’un peut m’aider. Merci
Invité
Salut !

Tu en es où au niveau du solfège, l'apprentissage des gammes et tout ça ?

zigmout
oui pas d'inquietude à avoir....les jazzmen repetent et repetent leurs plans...et au final la part d'impro est assez reduite...il est d’ailleurs inintéressant d'ecouter plusieurs concert d'un meme artiste et tu noteras que plein de phrases reviennent tres souvent et que sur un meme morceau, certaines choses diffèrent mais qu'au finale 80% des phrases sont les meme
break934
zigmout a écrit :
oui pas d'inquietude à avoir....les jazzmen repetent et repetent leurs plans...et au final la part d'impro est assez reduite...il est d’ailleurs inintéressant d'ecouter plusieurs concert d'un meme artiste et tu noteras que plein de phrases reviennent tres souvent et que sur un meme morceau, certaines choses diffèrent mais qu'au finale 80% des phrases sont les meme


nfr a écrit :
Salut à tous,

Voilà, après plusieurs années à avoir jouer, user les mêmes patterns, licks, schémas etc..j’aimerais un peu me dégager de cette routine musicale. L’idée est simple, de grands musiciens peuvent instantanément chanter de longues phrases et les retranscrire immédiatement sur leur instrument lors d’une impro. Tout le monde est capable de créer des mélodies dans sa tête et de les retranscrire mais le faire instinctivement et immédiatement sur l’instrument lors d’une impro sur une grille d’un standard de jazz par exemple, je ne suis pas de ceux là. Quand je regarde et écoute George Benson, Ella Fitzgerald, Larry Carlton... honnêtement je soupçonne que ce qu’il crée à ce moment là est le fruit d’une première fois. Ne serait-ce pas une régurgitation de choses qu’ils savaient déjà, de connaissances accumulées sur leurs doigts ? Comment fonctionne le processus sur les changements d’accords ? Si quelqu’un peut m’aider. Merci


bof, je trouve que les bons jazzmans jouent jamais plus la même chose que les discussions ne sont les mêmes avec des gens qu'on connait déjà ou avec des nouvelles personnes qu'on rencontre.

Les jazzmens ont le bagage technique au niveau solfege, transcription et oreille qui va leur permettre d'exprimer toutes les variations ou nouvelles idées qui leur viennent sur le moment et mettre de côté ce qu'ils pourront pas faire.

Je trouve que l'écoute des alternate take nottament de miles coltrane, hancock shorter, renseigne bien sur la part d'impro. On voit bien quelle est l'idée générale et les directions différentes que ça peut prendre.

Techniquement, la méthode qui est toujours conseillée, c'est retranscrire des enregistrements ou ses propres idées, sur instrument, sur papier.
Jusque là en ouvrage je connais que Hearing And Writting Music qui soit vraiment spécifiquement conçu dans cette optique, car sinon on peut aussi s'inscrire dans une école de jazz.
c'est toujours une bonne connaissance des tonalités, cadences ,enrichissements, altérations ,modulations, gammes , modes, substitutions, ect..( harmonie ) qui te permet d'improviser à l'infini et de ne jouer jamais deux fois les memes notes tout en retombant sur le theme.
ya pas de secret,c'est du boulot , sans limites, mais si ça plait, c'est le pied !
écoute keith Jarret
  • #6
  • Publié par
    nfr
    le 29 Nov 11, 11:37
Désolé de vous répondre maintenant, mais ce post était sujet à un bug, je viens seulement d'avoir la solution du webmaster.

Gaboriau: Concernant le solfège j'ai eu une formation en académie avec les exercices habituelles: reconnaissance des intervalles (pouvoir les chanter etc..), reconnaître accords et renversement, dictée mélodique, chanter des thèmes difficiles...Ensuite niveau pratique, bin le travail habituel de tout jazzman, pratique des gammes majeure,mineur, mode, arpège,voicing (travail digital en fait) application sur des standards, retranscription (mais plus tellement à l'heure actuelle). J'essaie de développer mon chant intérieur, chose que les guitaristes oublient parfois ou délaissent, sans doute à cause des habitudes digitales de l'instrument...

Zigmout: Effectivement, j'ai aussi parfois cette impression,D'ailleurs les grandes pointures que nous admirons tous n'improvisent plus vraiment. Ils travaillent tellement qu'en définitive ce qu'ils jouent (censé être improvisé) ils sont capables de le rejouer exactement de la même façon la fois suivante...
Maintenant il existe aussi de la "vraie" musique improvisée (sans partition) ou tu ne sais pas à l'instant précédent ce que tes partenaires vont jouer l'instant suivant..

break934 : "Les jazzmens ont le bagage technique au niveau solfege, transcription et oreille qui va leur permettre d'exprimer toutes les variations ou nouvelles idées qui leur viennent sur le moment et mettre de côté ce qu'ils pourront pas faire" +1

ike06100 : Oui, Keith jarret en live me fait parfois bien rire, on voit à quel point son chant intérieur est développé.

Bonne musique.
shenton
j'ai toujours le meme probleme avec ton topic.

pour ce qui est de la question de depart, je ne vois que 2 possibiltés : soit on joue quelque chose appris par choeur ou quelque chose ecrit si on sait lire correctement, soit on joue ce qu'on entend dans sa tete. si on ne fait pas l'un ou l'autre ça veut dire qu'on ne sait pas ce qu'on fait.

il est certain que pouvoir jouer ce qu'on entend dans sa tete, c'est le resultat de tout ce que l'on peut faire dans sa vie de musicien. au debut, on essaye peniblement de jouer au clair de la lune, puis a force d'entrainement et d'ecoute on joue des phrases de blues en penta (dans ce domaine, meme s'il y a de quoi faire, on en revient toujours à des phrases un peu 'cliché') puis si on veut developper des styles plus sophistiqués, on progresse de la meme maniere en ecoutant les grands et en essayant de les imiter et d'apprendre la maitrise des gammes et des modulations. mais dans tous les cas on en vient à reproduire ce qu'on entend dans sa tete.

parallelement à ça , on peut etudier la théorie et appliquer des techniques de travail qui aident à la progression, mais je ne pense pas qu'il soit possible d'apprendre les choses d'une maniere théorique puis de les appliquer en pratique. par exemple, je ne crois pas que l'on puisse jouer en disant "ici je dois appliquer telle gamme, donc jouer telles notes". mais c'est un avis personnel; peut etre quelqu'un pourra me prouver le contraire.
break934
shenton a écrit :
parallelement à ça , on peut etudier la théorie et appliquer des techniques de travail qui aident à la progression, mais je ne pense pas qu'il soit possible d'apprendre les choses d'une maniere théorique puis de les appliquer en pratique. par exemple, je ne crois pas que l'on puisse jouer en disant "ici je dois appliquer telle gamme, donc jouer telles notes". mais c'est un avis personnel; peut etre quelqu'un pourra me prouver le contraire.


Quand un truc a pour base du majeur on va l entendre.
Ensuite on sait comment telle ou telle note de l echelle diatonique sonne en majeur, puis les notes chromatiques etcetera. c est la fonction tonale des notes. ensuites on peut s aider de l intervalle entre les notes etcetera.
normalement quand on bosse une gamme on va pas juste travailler un bloc de note deroule de haut en bas, en brisé ou en arpege etcetera mais aussi faire attention a comment sonne chaque note individuellement, tenter de faire des melodies notes a notes, se familiariser avec certaims types de phrases et aussi de rythme.
C est ce qui permet a force d arriver a transcrire ce qu on entend. Appliquer une gamme pour moi ca veut rien dire, c est pas un theoreme ou de la pommade.
martini
Salut nfr,

Personnellement, j'utilise la méthode suivante quand je trouve que je joue souvent les même phrases : je prends un standard et j'improvise au ralenti, sans accompagnement. Si je me surprends à jouer une phrase que je joue trop souvent, je m'arrête et je prends le temps d'en créer une autre, petit à petit, note à note. Une fois que la phrase me convient, je le rejoue une quinzaine de fois (pour qu'elle rentre dans la tête) puis je reprends là où j'en était.

Faire ça au ralenti ça permet de le faire au tempo final à terme. Sur moi, cette méthode est très efficace.

Martin
GUITARE::IMPROVISATION : www.guitare-improvisation.com
Jonas Cordier
C'est pas tout à fait le même problème même si ça le rejoint mais je suis souvent confronté au "je n'ai rien à dire aujourd'hui" musicalement parlant. C'est super frustrant parfois de ne pas ressentir la musique aussi bien que la veille et forcément de jouer des choses qui n'ont plus beaucoup de sens pour nous, de se sentir un peu vidé. Je me sers de ces moments pour bosser des trucs, mais bon je partage ma frustration ici :a . Le problème c'est de se nourrir assez pour pas tomber en rade d' "inspiration", si on peut appeler ça comme ça. Sinon pour recentrer un peu plus sur le sujet je pense que c'est normal d'avoir des tiques de jeu. Un peu comme la parole, il y a certaines expressions qu'on utilise parfois plus que d'autres pendant un moment, et puis on passe à autre chose. Sinon je trouve qu'en jouant lentement on peut beaucoup plus facilement se détacher des chemins habituels qu'empruntent les doigts et penser un peu plus à chanter plutôt que jouer.
critique aisée, art difficile
Si ça peut t'aider, il part de sol et improvise doucement dessus, rien ne t'empêche de mélanger autre chose que du sol .

Il construit un petit blues en sol,mais tu peu prendre autre chose .ça te conduit a jouer se que tu veux, petit a petit !



En ce moment sur théorie...