Les pédales présentées comme "Amp in a box" fleurissent déjà depuis pas mal d'années sur le marché des simulations d'amplis. Révélées au NAMM 2025, les Marshall Lead Series tapent là où ça fait mal : prix abordable, label de la légendaire marque qui inspire confiance et rupture de stock qui ferait penser à une affaire à côté de laquelle il ne faudrait pas passer. Qu'en est-il vraiment ?

La pédale est simple et aucune fonctionnalité futile n'y figure. Un input, un output, une prise secteur de type Boss 9 volts, une trappe à pileà l'accès facile et un footswitch entouré d'un témoin lumineux, voilà tout. Bien entendu, s'ajoutent les potards de contrôle de gain, sensitivity, tone et volume. Pas besoin de sortir de polytechnique pour comprendre que cette pédale est un plug and play évident, s'adressant à tout le monde. Que ce soit en input d'un canal clair d'ampli ou en entrée d'un ampli de puissance (comme c'est le cas pour le test sur la page YouTube de guitariste.com), il est extrêmement aisé de brancher la pédale et d'obtenir un son immédiatement. En cela, la fidélité à l'ampli d'origine est déjà là !

Marshall JCM800 pedale

Le modèle ici présent se propose donc de simuler la section préampli d'un Marshall JCM800, ampli légendaire ayant marqué le son du hard rock anglais dans les années 80, mais pas seulement. Il est depuis entré dans la légende pour son crunch racé et puissant et sa propension à passer dans un mix de groupe. Deux autres pédales de la série simulent un 1959 SLP ainsi qu'un JCM900, référence beaucoup plus critiquée au final plus pour son manque de fiabilité matérielle que pour sa sonorité qui au fur et à mesure du temps a fini par être relativement réhabilitée.

En entrée d'un ampli de puissance Seymour Duncan Power Stage 200, on entend le crunch typique du 800 quand tout est à midi. Portons tout de suite un regard sur le réglage de sensitivity qui mélange les entrées low et high de l'ampli original dans un mix assez inédit des deux canaux, vous permettant de doser l'apport de l'un et de l'autre. Rappelons que l'entrée low du 800 ôte une des trois lampes 12ax7 pour en éclaircir le gain alors que l'entrée high propose les trois lampes. On augmentera assez vite le tone pour éviter un rendu trop sourd et retrouver les sonorités un peu acides qui font que le 800 est le 800. Le gain, poussé à fond, rappelle sans peine l'ampli original avec un son un peu plus boursouflé et moins précis. La définition globale gagne à ne pas trop pousser cette valeur sous peine de résultat un peu brouillon, votre serviteur réglant idéalement ce gain aux alentour des 70%. La sensitivity est très efficace et on prend plaisir à doser et "blender" ces deux canaux, ce qui en fait un vrai plus. On aurait évidemment adoré avoir plus qu'un tone pour sculpter l'égalisation, mais en tant que tel on couvre déjà tout le spectre tonal du modèle.

Une pédale qui peut donner un sacré goût d'Angleterre à votre rig sans aller sur un JCM800 2203 lourd et cher. Une référence efficace qui semble mériter sa hype et qui délivre des sonorités très honnêtes, même avec une Boss SD-1 en boost de gain avant la pédale. Pour 139 euros, c'est un bon achat.

Les Plus 

- Le grain du JCM800 de façon réaliste et analogique
- Consomme très peu de courant
- Potard de sensitivity bien trouvé
- Tarif très correct

Les Moins

- Tonalité globale un poil sourde
- On aurait adoré une égalisation 3 bandes

Test de la pédale Marshall JCM800 Lead Series pedal : un JCM800 in a box ?