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Citations: celles que vous préférez, on en parle.

Rappel du dernier message de la page précédente :
rapideyemove
Zorzi a écrit :
Ah et bien voilà !

J'ai dû déjà la citer mais Cioran, qui est une source vigoureuse de la pensée, disait : "on n'habite pas un pays, on habite une langue."




Lequel Cioran ajoutait aussitôt à cette ferme prescription la conclusion suivante «Une patrie, c'est cela, et rien d'autre.»

C'était à quelques pages du début d’Aveux et anathèmes, paru en 1987
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.
balou
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Ce à quoi Dard rétorquait :
"Les hommes sont les mêmes partout : les frontières ne figurent que dans nos âmes. Mais ne dis jamais à personne que la seule vraie patrie de l'homme, c'est l'homme ! On te prendrait pour un poète. Ce qui est pire que tout."
Frédéric Dard, Réflexions sur les gens de chez nous et d'ailleurs (1999)
Modérateur en grève. Vous pouvez déconner plein pot, je ne bougerai pas le petit doigt.
Zorzi
Ça n'a pas la même saveur même si Dard n'en manque certainement pas.

Cioran me réjouit au point d'avoir ses Cahiers en livre de chevet. Le gouvernement roumain a acheté la deuxième partie de ses cahlers il y a des années et des années et ne les publie pas. C'est vraiment une honte et pas loin du crime contre l'Humanité.

C'est lui qui a dit :" Picasso, ce génie à tout faire". Ce qui est une définition cinglante du personnage.

Picasso était au restaurant avec des amis, à la Colombe d'or à St Paul-de-Vence, et au moment de payer, dessine une scène sur la nappe en guise d'addition, puis se lève et quitte la table avec sa joyeuse troupe. Le restaurateur le poursuit alors : "Maître, maître, mais vous ne l'avez pas signé" lui dit-il en montrant la nappe. "J'ai payé mon repas, je n'allais pas acheter le restaurant." lui répondit-il.
Invité
"Tu t'demandes pourquoi y picole l'espagnol ? C'est pour essayer d'oublier les pignoufs comme vous."
jules_albert
L'opiniâtre, qui confond la force de l'esprit et l'inflexibilité, est condamné avec une égale fermeté par le philosophe sceptique La Mothe Le Vayer, qui décèle dans l'attachement passionné des esprits dogmatiques à leurs opinions l'effet de l'amour-propre, « cet amour de nous-même et de tout ce qui vient de nous ».

Conscient de la diversité des jugements et de la relativité des points de vue, le sage sait se plier à l'usage et à la coutume et, suivant la recommandation d'Épictète, il s'accommode avec douceur avec ceux qui ont une opinion différente de la sienne. Cette souplesse dans les échanges humains est le propre des esprits supérieurs, semblables à cet égard aux métaux « dont le plus noble est le plus flexible de tous », alors que les personnes incapables de ployer « ont des âmes ferrées, d'autant plus viles qu'elles sont d'une invincible dureté ».

Molière, qui estimait La Mothe Le Vayer et qui possédait ses Œuvres, a prêté à Philinte un « flegme philosophe » dont on peut penser qu'il s'inspire, en profondeur, de cette vertu supérieure de la morale sceptique, « cette belle indifférence, cette souplesse d'esprit, laquelle, nous rendant commodes et sociables partout, nous donne encore une assiette reposée, en laquelle consiste la souveraine félicité ».

Jacques Chupeau, préface au Misanthrope, folio, 1996.
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
Lao
  • Lao
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  • #1400
  • Publié par
    Lao
    le 02 Jun 19, 11:21

Le seul point sur lequel je ne suis pas d'accord c'est "le sage sait se plier à l'usage et à la coutume". Je sais bien que la légende dit que le bouddha est mort parce qu'il avait mangé du porc qu'il n'avait pas osé refuser mais de mon point de vue, un tel comportement revient à nier sa propre personnalité or, c'est ce que l'on peut donner aux autres; donc au lieu de "plier" j'utiliserais plutôt le terme de "s'adapter" qui laisse la place à la compréhension et à la tolérance.
"Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici que cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change. " Henri Laborit.
Invité
"Les utopies n'existent que par écrit"

"Chassez le naturel, il revient au galop",

" Humain, trop humain"
Redstein
“Successful people say no to almost everything.”

_ Warren Buffet
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
Invité
"Il n'est pas de fidélité sans ingratitude."
Redstein
Et aussi...

"Il n'est pas de fidélité sans ressentiment"
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
Zorzi
Citations ne sont pas des proverbes
balou
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J'ai parcouru les 140 pages, je suis étonné que personne n'ait posté LA citation la plus connue du net :
Modérateur en grève. Vous pouvez déconner plein pot, je ne bougerai pas le petit doigt.
rapideyemove
Zorzi a écrit :
Citations ne sont pas des proverbes




Oui, Zo, les évidences méritent en effet d’être répétées.

Mais, comme toi j’imagine, une grande lassitude me prend à la simple idée de mettre et remettre en énième lumière cette évidence-ci.

Peut-être la paresse et aussi un grand geste cavalier et frivole, par dessus la tête, avant de laisser traîner ici un dernier adieu, clandestin à ces lieux...

Adieu, donc.


«On a repris la route tous les trois donc.
« Je leur raconterai plus rien à l'avenir ! » que je me disais, vexé. Je voyais bien que c'était pas la peine de leur rien raconter à ces gens-là, qu'un drame comme j'en avais vu un, c'était perdu tout simplement pour des dégueulasses pareils ! qu'il était trop tard pour que ça intéresse encore. Et dire que huit jours plus tôt on en aurait mis sûrement quatre colonnes dans les journaux et ma photographie pour la mort d'un colonel comme c'était arrivé.. Des abrutis.
C'était donc dans une prairie d'août qu'on distribuait toute la viande pour le régiment, - ombrée de cerisiers et brûlée déjà par la fin de l'été.

Sur des sacs et des toiles de tentes largement étendues et sur l'herbe même, il y en avait pour des kilos et des kilos de tripes étalées, de gras en flocons jaunes et pâles, des moutons éventrés avec leurs organes en pagaïe, suintant en ruisselets ingénieux dans la verdure d'alentour, un bœuf entier sectionné en deux, pendu à l'arbre et sur lequel s'escrimaient encore en jurant les quatre bouchers du régiment pour lui tirer des morceaux d'abattis.
On s'engueulait ferme entre escouades à propos de graisses, et de rognons surtout, au milieu des mouches comme on en voit que dans ces moments-là importantes et musicales comme des petits oiseaux.

Et puis du sang encore et partout, à travers l'herbe en flaques molles et confluentes qui cherchaient la bonne pente. On tuait le dernier cochon quelques pas plus loin. Déjà quatre hommes et un boucher se disputaient certaines tripes à venir.
- C'est toi eh vendu ! qui l'as étouffé hier l'aloyau !...
J'ai eu le temps encore de jeter deux ou trois regards sur ce différend alimentaire, tout en m'appuyant contre un arbre et j'ai dû céder à une immense envie de vomir, et pas qu'un peu, jusqu'à l'évanouissement.

On m'a bien ramené jusqu'au cantonnement sur une civière, mais non sans profiter de l'occasion pour me barboter mes deux sacs en toile cachou.
Je me suis réveillé dans une autre engueulade du brigadier.
La guerre ne passait pas.»


Oui, c’est ça, elle ne passait pas...


...citation dont, pour cette dernière sortie et cette disparition ici-même, je ne donnerai ni la signature ni l’œuvre, tant les deux me semblent connues comme le loup blanc, et autres nuances...

«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.
Zorzi
Céline, Voyage au bout de la nuit. Son style est si fort.
As-tu lu Kaputt de Malaparte ? Un morceau de choix, et cette scène finale avec les mouches… Grandiose.
Invité
Désolé d'avoir cité les mots d'un auteur s'il vous paraissent comme un proverbe bien que la phrase ne relève pas de l'usage commun.


Je ferai plus attention à l'avenir.


"La vie, parfois, est belle mais que de fois cherche t'elle à nous écraser."

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