Pour revenir à la Grece
un article de mars 2015
http://www.leparisien.fr/espac(...)9.php
" En première ligne, la contrebande d'essence qui prive l'Etat chaque année de plus de 500 M€ de recettes fiscales, selon les estimations.
Panagiotis ne décolère pas : achetée il y a seulement trois ans, sa voiture neuve a rendu l'âme. Cet électricien de 45 ans n'a plus de véhicule pour aller dépanner ses clients à Athènes. Mais pour lui, si le moteur a cassé, cela ne doit rien au hasard. « C'est la faute du carburant ! Les stations-service remplissent nos réservoirs avec du poison ! » Dans son véhicule, l'artisan a retrouvé du fioul lourd, « presque aussi épais que du goudron », et d'ordinaire utilisé pour propulser les moteurs des gros cargos.
La pratique est loin d'être rare en Grèce, où près d'un cinquième de l'essence automobile est frelaté. En cause, un trafic gigantesque qui s'appuie notamment sur le tout-puissant secteur maritime du pays, à la tête de la plus grande flotte au monde.
De nombreuses compagnies navales, qui ne paient pas de taxe sur le fioul qu'elles utilisent pour leurs bateaux, revendent en toute illégalité une partie de leur stock en le faisant passer pour du gazole. De même, des pétroliers grecs sortent régulièrement du port du Pirée avec des milliers de tonnes de mazout destinées à être exportées vers des clients fictifs. En réalité, les tankers naviguent quelques dizaines de minutes avant de faire demi-tour et de rentrer à quai pour déverser leurs cargaisons sur le marché noir.
Pour Panos Kostakos, expert en crime organisé, « la contrebande d'essence est comparable au trafic d'armes ou de drogue. Elle est l'œuvre d'une véritable mafia.
Les douanes, les compagnies pétrolières, les services fiscaux, les hommes politiques : tout le monde y participe ». Jusqu'à présent, peu de mesures ont été prises pour lutter contre ce trafic, et elles n'ont concerné que les propriétaires de station-service, au bout de la chaîne. En 2014, ces derniers se sont vu imposer l'installation d'un système mesurant les quantités d'essence livrées et celles sortant de la pompe. Mais à l'heure actuelle, seuls 3 établissements sur 10 ont fait remonter ces données au ministère des Finances.
«
Il n'y a jamais eu de réelle volonté politique de s'attaquer à la racine du problème car les gouvernements successifs ont été corrompus par les compagnies pétrolières », explique Panos Kostakos. Pour lui, le nouveau Premier ministre, Alexis Tsipras, pourrait changer la donne : «
Il est neuf en politique et n'a pas trempé dans les réseaux de contrebande. Encore faut-il qu'il trouve des solutions durables, à tous les niveaux. Pour l'instant, il n'y a rien de concret... » Une rencontre prévue la semaine prochaine à Bruxelles avec Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, sera peut-être pour Alexis Tsipras l'occasion de présenter plus en détail son plan de réformes."
Et donc ma question :
Tsipras est il aussi un "traitre" dans ce domaine et laisse il faire la corruption en col blanc ?
FX si tu es la?