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The Hillbilly section ! Pure Country action

Rappel du dernier message de la page précédente :
zôsö85
rapideyemove a écrit :

Aurais-je laissé l'impression d'associer Blaze Foley et Townes à des "putassiers", voire Steve Earle, Guy Clark, ou le vieux gamin, roots et noble, qu'est Jake Cox ?

Quant à la profondeur des grands, —et dans ce registre c'est toujours Townes et Blaze qui me viennent en premier, Blaze que j'ai connu par Townes—, elle sauve de la vacuité crûment spectaculaire de beaucoup d'autres.

Si je parodie un peu sérieusement Mallarmé, cette profondeur–là "rémunère le défaut des langues".

Clint Eastwood a fait plus que toucher cette terre vagabonde avec "Honky Tonk Man".
D'autres avaient connu et exhibé ces profondeurs, Hank Williams par exemple ou Johnny Cash.


Quand je disais "putassier", je parlais juste de certains choeurs présent sur des albums de l'époque, je me permettrai pas d'utiliser ce terme pour qualifier Van Zandt ou autre.

Tu parles de Hank Williams, voilà, c'est ma référence là. Il cherchait pas le profondeur, il se prenait pas pour un artiste, il jouait à la radio pour les paysans entre la traite des vaches et le déjeuner. Bon effectivement, il a plus que touché une certaine profondeur, mais sans faire exprès.

Une que j'aime bien, non dénuée d'une certaine sensiblerie paysanne que je trouve touchante :

Invité
Du country de Moncton :
J'ai mis les paroles sinon ce sera
impossible pour vous de décoder le tout




J’va roofer le matin pis j’ai encore une bière dans'main
C’est pas l’ouvrage demain qui me fera pas boire
En roofant sur la hang sans ballant j’watch pas que j’timbe
Je m’estropierai pas de même pis j’boirai encore

J’travaille de 8 à 5 tout la semaine
En plus que j’prends des roofs les weekends
Y faut que j’trouve le temps
De mettre mon bec sur une bouteille
J’aime trop la boisson
Pour passer une semaine sans que j’n’aie
Ça fait que j’bois
Que le lendemain j’travaille ou pas

J’travaille de quatre pattes jusqu’au pignon
Parce que sans ça ça serait de quoi pour j’perde ballant
J’essaye de pas regarder en bas
Pour pas me désorienter
J’dégueulerai pas
Si que j’peux me tiendre occuper
Ça fait passe moi
Un autre bundle que j’mette ça
Invité
un autre :


Well mon bill de hydro y’est pas payable
C’est un prix qu’est sky high, cher comme le diable
Ça m’prendrait à moitché un autre way
À faire de l’argent pour l’afforder

J’ai pris à penser dans l’temps que j’fumais une joint
Que j’pourrais remplir mon acompte
En vendant d’la grass here and there
Faire pousser ça pis l’vendre pas trop cher

Ça prend de l’électric pour ma growing op
L’meter se défait, quoi c’est qui se passe
J’ai mal calculé mes affaires
J’timbe de l’arrière pis j’peux pas le croire

Ça qu’a arrivé, j’ai si tant de dope qui pousse
Que j’fume left and right quasiment tous les jours
Pas de profits pis le meter vire encore
Pis ça recommence le vicious cycle
Masha
Je crois qu'il parle de sa facture d'électricité, à cause de sa plantation.
Hydro = hydroponique
"Masha ... Comment fais-tu pour, si régulièrement, trouver de telles horreurs : c'est inécoutable !!!!"

Postez des recettes, bordayl de merde.
rapideyemove
zôsö85 a écrit :
rapideyemove a écrit :

Aurais-je laissé l'impression d'associer Blaze Foley et Townes à des "putassiers", voire Steve Earle, Guy Clark, ou le vieux gamin, roots et noble, qu'est Jake Cox ?

Quant à la profondeur des grands, —et dans ce registre c'est toujours Townes et Blaze qui me viennent en premier, Blaze que j'ai connu par Townes—, elle sauve de la vacuité crûment spectaculaire de beaucoup d'autres.

Si je parodie un peu sérieusement Mallarmé, cette profondeur–là "rémunère le défaut des langues".

Clint Eastwood a fait plus que toucher cette terre vagabonde avec "Honky Tonk Man".
D'autres avaient connu et exhibé ces profondeurs, Hank Williams par exemple ou Johnny Cash.
(...)

Tu parles de Hank Williams, voilà, c'est ma référence là. Il cherchait pas le profondeur, il se prenait pas pour un artiste, il jouait à la radio pour les paysans entre la traite des vaches et le déjeuner. Bon effectivement, il a plus que touché une certaine profondeur, mais sans faire exprès. (...)


Les très grands ne cherchent pas la profondeur, je ne l'ai jamais sous-entendu .
Ils la vivent, ils l'incarnent, sans doute parfois malgré eux.
Leurs profondeurs ce sont des abîmes, des blocs d'abîmes aurait dit Annie Le Brun, des blocs d'abîmes bien concrets, comme est concret le ciment sur lequel on termine face contre terre, un soir de mauvais augure...
Dark was the night, cold was the ground...

Que ce soit Townes Van Zandt et son alcoolisme mutilatoire, Johnny Cash "But I shot a man in Reno just to watch him die. When I hear that whistle blowing, I hang my head and cry" ou Hank Williams mourant à bout de souffle à l'arrière de son immense Cadillac..."I've never seen a night so long / When time goes crawling by. / The moon just went behind the clouds / To hide its face and cry."
Enfin Blaze, le Duck Tape scotchant son jean à ses bottes : "You know, sometimes I write happy songs".

Les tout petits la forcent cette profondeur. On les voit venir comme des éléphants dans un couloir.
Ce sont des reflets à la surface de l'eau calme d'un lac, en fin d'après-midi.
Ce sont aussi souvent les plus célèbres.
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.
zôsö85
Masha a écrit :
Je crois qu'il parle de sa facture d'électricité, à cause de sa plantation.
Hydro = hydroponique


Ha oui, bill de hydro, suis-je bête, merci. Nous à Marseille, on a qu'à jeter 4 graines par terre et hop, je suis tellement éloigné de certaines réalités climatiques.

Citation:
Les très grands ne cherchent pas la profondeur, je ne l'ai jamais sous-entendu .
Ils la vivent, ils l'incarnent, sans doute parfois malgré eux.
Leurs profondeurs ce sont des abîmes, des blocs d'abîmes aurait dit Annie Le Brun, des blocs d'abîmes bien concrets, comme est concret le ciment sur lequel on termine face contre terre, un soir de mauvais augure...
Dark was the night, cold was the ground...

Que ce soit Townes Van Zandt et son alcoolisme mutilatoire, Johnny Cash "But I shot a man in Reno just to watch him die. When I hear that whistle blowing, I hang my head and cry" ou Hank Williams mourant à bout de souffle à l'arrière de son immense Cadillac..."I've never seen a night so long / When time goes crawling by. / The moon just went behind the clouds / To hide its face and cry."
Enfin Blaze, le Duck Tape scotchant son jean à ses bottes : "You know, sometimes I write happy songs".

Les tout petits la forcent cette profondeur. On les voit venir comme des éléphants dans un couloir.
Ce sont des reflets à la surface de l'eau calme d'un lac, en fin d'après-midi.
Ce sont aussi souvent les plus célèbres.


Ouais je suis d'accord avec ce que j'ai compris. Effectivement, Blind Willie Johnson résume assez bien cette idée avec son Dark was the night, en 3 minutes enregistré en 1927 (mais d'où il sortait ça?), il a ridiculisé tout les pseudo-poêtes musicaux à venir, sans vraiment faire exprès.

Bon pour être plus terre à terre, on va dire que j'aime la country (et pas que d'ailleurs) enregistrée avant le 1er janvier 1953.
rapideyemove
zôsö85 a écrit :


Citation:
Les très grands ne cherchent pas la profondeur, je ne l'ai jamais sous-entendu .
Ils la vivent, ils l'incarnent, sans doute parfois malgré eux.
Leurs profondeurs ce sont des abîmes, des blocs d'abîmes aurait dit Annie Le Brun, des blocs d'abîmes bien concrets, comme est concret le ciment sur lequel on termine face contre terre, un soir de mauvais augure...
Dark was the night, cold was the ground...

Que ce soit Townes Van Zandt et son alcoolisme mutilatoire, Johnny Cash "But I shot a man in Reno just to watch him die. When I hear that whistle blowing, I hang my head and cry" ou Hank Williams mourant à bout de souffle à l'arrière de son immense Cadillac..."I've never seen a night so long / When time goes crawling by. / The moon just went behind the clouds / To hide its face and cry."
Enfin Blaze, le Duck Tape scotchant son jean à ses bottes : "You know, sometimes I write happy songs".

Les tout petits la forcent cette profondeur. On les voit venir comme des éléphants dans un couloir.
Ce sont des reflets à la surface de l'eau calme d'un lac, en fin d'après-midi.
Ce sont aussi souvent les plus célèbres.


Ouais je suis d'accord avec ce que j'ai compris. Effectivement, Blind Willie Johnson résume assez bien cette idée avec son Dark was the night, en 3 minutes enregistré en 1927 (mais d'où il sortait ça?), il a ridiculisé tout les pseudo-poêtes musicaux à venir, sans vraiment faire exprès. (...)




Just love it ...
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.
Blow Up
On dirait des journalistes de France Culture qui passent rarement le périphérique, entrain de s'extasier sur la rude et authentique beauté des Appalaches et sur la profondeur et la densité ignorées des gens simples, au secours

Je ne suis pas très fan des yodels de Jimmie Rodgers et des descentes d'amphétamines cold cold heart d'Hank Williams. J'aime bien les Outlaws et des trucs encore plus putassiers du revival country qui lorgne sur la pop et l'americana, il en faut pour tous les goûts.

"Macron est de gauche" BluesBarbu le 20/02/2021
rapideyemove
Blow Up a écrit :
«On dirait des journalistes...

(...blah–blah–blah... blah–blah–blah... blah–blah–blah... blah–blah–blah... ra–pla–pla... ra–pla–pla... ra–pla–pla... ...et vice–versa... )

...au secours»


Jdanov...

Pour faire court... ,
haut et court.
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.
zôsö85
Blow Up a écrit :
On dirait des journalistes de France Culture qui passent rarement le périphérique, entrain de s'extasier sur la rude et authentique beauté des Appalaches et sur la profondeur et la densité ignorées des gens simples, au secours

Je pas très fan des yodels de Jimmie Rodgers et des descentes d'amphétamines cold cold heart d'Hank Williams. J'aime bien les Outlaws et des trucs encore plus putassiers du revival country qui lorgne sur la pop et l'americana, il en faut pour tous les goûts.



Je suis un authentique paysan, je sais même pas ce que c'est le périphérique.

Les Flying Burritos brothers, ça a rien de putassier à mon avis, excellentes chansons, très grandes voix harmonisées, superbes arrangements (la basse, là il y en a de la virtuosité bavarde), et surtout ils savaient s'habiller.

Tu te doutes bien que la country d'avant 54, ça se limite pas à Jimmie Rodgers et Hank Williams, heureusement. Il y a quantité de trucs excellents à découvrir, bon ça permettra pas de briller en société, ça sera jamais bien vu d'écouter des vrai bouseux.

Blow Up
zôsö85 a écrit :

Il y a quantité de trucs excellents à découvrir, bon ça permettra pas de briller en société, ça sera jamais bien vu d'écouter des vrai bouseux.



Je suis preneur si tu as d'autres trucs a me conseiller, je connais mal ce style et cette période et je suis toujours curieux de découvrir de nouvelles choses.
"Macron est de gauche" BluesBarbu le 20/02/2021
zôsö85
Je suis pas un érudit non plus, je commence à peine à découvrir ce continent inexploré qu'est la musique américaine des débuts de l'enregistrement aux années 40.

Bob Wills a fait énormément de trucs bien, avec d'excellents musiciens, d'ailleurs ton pote Waylon est d'accord avec moi (Bob Wills is still the king).

Il y a Milton Brown, qui a commencé avec Wills :



Ca me fait penser à du jazz manouche, sauf qu'à cette époque Django jouait encore du violon avec les montreurs d'ours. Enfin le principe est le même, des paysans qui s'inspirent du swing.

Moon Mullican, très grand pianiste, influence majeure de Jerry Lee Lewis, qui a fait le lien entre le ragtime, le western swing, le blues, le rockabilly :



Bon après j'écoute plein de trucs moins country (à l'époque les genres étaient moins cloisonnés), dans l'ordre chronologique Scott Joplin, Jelly Roll Morton, du blues du Piedmont (une mine d'or sur Youtube : https://www.youtube.com/playli(...)ySVQ9), Emmett Miller.

Ha oui une que j'aime bien aussi, du gospel des années 20 :



Enfin bon il y a de quoi faire.
imo
  • imo
  • Special Top utilisateur
  • MP
  • #133
  • Publié par
    imo
    le 06 Dec 16, 17:12
Bob Wills and Texas palyboys est vraiment une légende dans son genre. Junior Barnyard, le guitariste a même droit à sa pedale tribute chez Nocturne brain.

Pour bien démarrer, il y a ce CD --> http://www.fremeaux.com/index.(...)emart
C'est français, ca se trouve parfois en médiathèque, sinon je l'ai, on peut s'arranger...

Il y a le livre de Nick Toshes aussi qui est une mine pour comprendre les enregistrements de cette époque et trouver des références. Surtout, on mesure à quel point c'est le bordel et que le mix de bebop, swing, country, jive, swamp, rockab et surtout blues se fait, se créé à cette période. Après, poser un label du genre "ca c'est du pur menestrel billy", "ca c'est du drunkabilly" ou "ca c'est du swing hardcore", bonne chance même s'il reste les purs hillbilly en formation fiddle, guitare et lapsteel --> http://www.decitre.fr/livres/c(...).html







C'est vraiment une période riche. Fusion, influences et mix de genres. Il y a vraiment des pépites qui font vraiment passer le nashville country industriel des 80's pour de la soupe surgelée.

Après, selon les Etats américain, il y a aussi les influences mexicaines ou canadiennes qui se font sentir. Style la conjunto musique, plus folklo.

Blow Up
Merci, je vais jeter une oreille sur tout ça, j'ai le bouquin de Tosches que j'avais survolé, il faudrait que je le relise.
"Macron est de gauche" BluesBarbu le 20/02/2021
psm1962
la country, c'est vaste, on passe de



à



en passant par



ou

Keep on the sunny side of life

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