The Hillbilly section ! Pure Country action

Je dirais même plus : génial

Dans ce style de musique (comme dans d'autres), je préfère les gens qui savent écrire et interpréter de beaux morceaux que les démonstrations de guitaristes.

tu es dur avec Chet Atkins, il a fait du superbes choses, loin de toute démonstration



après c'est peut-être la musique instrumentale qui te gonfle.Moi j'adore mais ça ne se discute pas vraiment.

Blaze Foley, assassiné en février 1989 et encore plus oublié que son ami Townes Van Zandt, avec deux versions live d'une de ses perles, pour le prix d'une, «ClayPigeons»...





Puis «Cold, cold world», toujours de Blaze Foley, repris ici par un autre country outlaw, le jeune Jake Cox, sittin' on the porch...

Je vois que ça remonte alors j'en profite :

Ouais bon faudrait pas comparer Jerry Reed à Satriani non plus, ils ont plus de classe les virtuoses de la country. Sans compter qu'ils font des merveilles quand ils sont cadrés au sein d'un groupe, comme Reed derrière Elvis.

Moi j'ai plus de mal avec les outlaws là, ok, ça faisait bien il y a quelques années de dire "j'aime la scène outlaw", tout ça, mais ça reste une pâle copie de ce qui se faisait dans les années 40 et 50, avec des gros choeurs putassiers et des guitares et des batteries vulgaires, plus rock que jazz, donc loin de la classe de leurs ainés.

Je préfère les songwriters aux guitaristes, et la country c'est un sacré terreau à songwriters. Après chacun son truc. J'ai du mal a associer Van Zandt, Guy Clark, Steve Earle ou Foley à putassiers, je trouve justement qu'ils ont apportés de la profondeur comparés à leurs influences.

Chet Adkins c'est un super guitariste très complet, mais sa musique a vraiment tendance à m'endormir, pour moi c'est un peu la bande son idéale de la ménagère US des années 50/60 qui découvrait les joies des anti-dépresseurs

Oui effectivement, Chet Atkins est aussi talentueux que chiant, assez souvent.

J'ai rien contre les Songwriters, c'est juste que j'aime pas trop les Merle Haggard et autres Willie Nelson, l'époque où la country s'est inspiré du rock. Je préfère l'époque ou c'était un mélange à divers degré de blues, de jazz, de gospel, de Tin Pan Alley, de musique irlandaise, de vaudeville, etc... Bon faut aimer le son du 78 tours qui craque.

Ouais bon pour Foley, tu triches, il était là avant hein. Bon après oui, ils ont apportés de la profondeur, c'est aussi ce que je leur reproche, mais là c'est une question de goût.

Pour ceux qui aiment Townes Van Zandt et la country outlaw,

On peut enfin visionner tout le documentaire "Heartworne Highway" sur YouTube, ne réfléchissez pas, cliquez et regardez le en entier, c'est superbe

Et j'aimerai aussi parler du fils de Steve Earle qui a au moins autant de talent que son père : Justin Townes Earl, je suis archi fan de sa musique.

Aurais-je laissé l'impression d'associer Blaze Foley et Townes à des "putassiers", voire Steve Earle, Guy Clark, ou le vieux gamin, roots et noble, qu'est Jake Cox ?

Quant à la profondeur des grands, —et dans ce registre c'est toujours Townes et Blaze qui me viennent en premier, Blaze que j'ai connu par Townes—, elle sauve de la vacuité crûment spectaculaire de beaucoup d'autres.

Si je parodie un peu sérieusement Mallarmé, cette profondeur–là "rémunère le défaut des langues".

Clint Eastwood a fait plus que toucher cette terre vagabonde avec "Honky Tonk Man".
D'autres avaient connu et exhibé ces profondeurs, Hank Williams par exemple ou Johnny Cash.

«Bad luck wind been blowin' at my back
I was born to bring trouble to wherever I'm at.
Got the number thirteen tattooed on my neck,
When the ink starts to itch
Then the black will turn to red.

I was born in the soul of misery,
Never had me a name.
They just gave me the number
When I was young (...)»

«Heartworn Highways» est à l'évidence un chef–d'œuvre.
Merci d'avoir pensé à poster la vidéo pour ceux qui ne le connaîtraient pas encore à cette heure.

Tiens, pour Blaze, ça encore, in the backyard, où il chantait le tohu–bohu, avec un de ses plus beaux titres dans la lumière déclinante, pour le mariage de ses amis, autour d'Austin, en 1983, If I could only fly, ce qui était bien autre chose que les simagrées d'un des plus mauvais acteurs français qui serinait sur les plateaux un titre assez proche...

«You know sometimes I write happy songs» :



I almost felt you touching me just now
I wish I knew which way to turn and go
I feel so good, and then I feel so bad
I wonder what I ought to do.

If I could only fly,
If I could only fly,
I'd bid this place goodbye, to come and be with you
But I can hardly stand, and I got nowhere to run
Another sinking sun, and one more lonely night.

The wind keeps blowing somewhere everyday
Tell me things get better, somewhere, up the way
Just dismal thinking on a dismal day
And sad songs for us to bare.

You know sometimes I write happy songs
But then sometimes little things are wrong
You know I wish they all could make you smile
Tomorrow maybe we can get away
Coming home soon and I wanna stay
I wish you could come with me when I go again.

If I could only fly,
If I could only fly,
I'd bid this place goodbye, to come and be with you
But I can hardly stand, and I got nowhere to run
Another sinking sun, and one more lonely night

If I could only fly
If you could only fly
If we could only fly
There'd be no more lonely nights.

Quand je disais "putassier", je parlais juste de certains choeurs présent sur des albums de l'époque, je me permettrai pas d'utiliser ce terme pour qualifier Van Zandt ou autre.

Tu parles de Hank Williams, voilà, c'est ma référence là. Il cherchait pas le profondeur, il se prenait pas pour un artiste, il jouait à la radio pour les paysans entre la traite des vaches et le déjeuner. Bon effectivement, il a plus que touché une certaine profondeur, mais sans faire exprès.

Une que j'aime bien, non dénuée d'une certaine sensiblerie paysanne que je trouve touchante :