Jackson revisite son glorieux passé avec la Pro Origins 1985 San Dimas

Un nouveau modèle Superstrat vient nous rappeler le glorieux passé de Jackson, avec deux micros inspirés des humbuckers d'époque, un Floyd Rose qui repose sur le corps et des couleurs typiques de l'époque, dont un délire visuel par piqué des hannetons.

Décidément, la nostalgie des eighties a le vent en poupe en ce moment. Il y a eu la Godin Redline 85 (qui évoque le côté jusqu'au-boutiste d'une Kramer Baretta), puis le retour de la 540PII chez Ibanez, voici les Californiens de Jackson qui s'y mettent. Il faut dire que la marque est véritablement synonyme des excès des shredders et de la vague thrash metal de l'époque. Tout a commencé dans l'atelier de réparation et modification de Wayne Charvel, et lorsque ce dernier a fait faillite, c'est Grover Jackson qui a racheté le business en 1978. Puis il a monté la marque qui allait porter son nom deux ans plus tard, au moment où il a conçu la fameuse Randy Rhoads en collaboration avec le regretté guitariste d'Ozzy. Très vite, les deux marques sont devenues un "must" pour les amateurs de gros son et de vitesse. Parmi les modèles d'époque, les San Dimas de 1982 à 1986 font l'objet d'un culte particulier, au point que des fausses ont été fabriquées pour tromper les collectionneurs.

Les deux marques sont désormais la propriété de Fender, et c'est donc le groupe californien qui ressuscite l'appellation San Dimas pour Jackson. On l'avait vue sur des modèles signature pour Adrian Smith (Iron Maiden) et Gus G., mais avec ces nouvelles Jackson Pro Origins 1985 San Dimas, la nostalgie bat véritablement son plein avec des modèles que l'on croirait tout droit sortis d'un magasin du Sunset Boulevard en 1985. On retrouve donc la forme stratoïde typique avec corps en aulne et manche vissé en érable au profil rapide et au diapason court. La touche est bien sûr en érable comme sur les shreddeuses d'époque, avec le contraste typique de la tête noire et de son gros cache truss-rod (ils ont même gardé les deux trous du sillet à blocage à l'arrière). Dans la grande tradition de l'époque, le Floyd Rose 1000 Series est "top mounted", c'est-à-dire qu'il repose sur le corps et que l'on ne peut donc pas tirer les notes vers le haut, seulement les descendre, pour une meilleure transmission des vibrations et surtout pour rester accordé si vous cassez une corde sur scène (à la Van Halen). Le radius composite de la touche de 12 à 16 pouces représente une concession à la modernité, mais on la pardonnera puisqu'elle est au service du shred. Enfin, les deux micros sont directement inspirés des références classiques des Jackson eighties, avec un niveau de sortie de cheval : on a le J-90C (aux aimants céramique) au chevalet et le J-50N (Alnico 5) au manche).

La Jackson Pro Origins 1985 San Dimas existe en version un seul micro, ce qui la rend encore plus fidèle à l'esprit de l'époque, et dans cette version on peut la choisir en noir avec une touche palissandre ou en Vanilla Shake avec touche érable. Le modèle deux micros est quant à lui disponible en noir, Snow White ou Candy Apple Red. Enfin, il existe aussi un modèle en édition limitée avec une finition excentrique comme on en trouvait beaucoup dans les eighties. La Two-Faced (en référence au méchant de Batman Double-Face) est bicolore noir et blanc avec deux micros sans capots aux couleurs différentes, un modèle que ne renierait pas Michael Schenker. Une très belle manière pour une marque historique de réclamer son héritage.

Plus d'infos sur le site de Jackson.