Compresseur
Un niveau sonore trop élevé conduit à la saturation du son, alors que lorsqu'il est trop faible, ne permet parfois pas la maîtrise complète du son (jeu en feedback, besoin de gain, ...). Au niveau d'une prestation en studio, ces considérations sonores compliquent considérablement le mixage.
Le compresseur permet de conserver un niveau sonore constant, atténuant les trop fortes attaques du signal d'entrée. Les puristes diront qu'il fait perdre une composante essentielle de l'expressivité du guitariste, qui est le jeu nuancé. Mais certaines sonorités ne peuvent se "mettre en boîte" qu'en présence de cet effet, alors… tout est histoire de réglage et de nécessité.
Un compresseur repose sur un dispositif de détection du niveau sonore du signal entrant. Ce niveau détecté est immédiatement comparé à une niveau de référence fixé (THRESOLD). Enfin, la totalité des signaux ainsi traités, sont pré-amplifiés, pour donner à l'ensemble un volume constant.
Contrairement à une croyance étrange, un compresseur n'amplifie pas réellement les signaux faibles, sinon, il lui faudrait disposer d'un second dispositif de détection des sonorités trop faibles, et puis les bruits de fonds seraient amplifiés également. Cependant, chacun aura l'impression qu'un signal plus faible sera augmenté par ce système de préamplification.
Le réglage déterminant le temps de réponse du compresseur est appelé ATTACK. Cette attaque est fixée en ms, et permet d'agir sur la réactivité de l'effet, au moment où le seuil sonore est dépassé. Plus le temps d'attaque est court, plus l'effet va compresser, plus les nuances du jeu (attaque aux doigts, coup de médiator, ...) seront gommées.
De même, le RELEASE est le temps de relâchement ou de recouvrement du volume sonore signal d'origine. Lorsque le compresseur est en action et que le signal d'entrée devient inférieur au seuil fixé, le compresseur met un certain temps à ne plus atténuer les hauts volumes sonores. Ce temps de relâchement est généralement supérieur au temps d'attaque.