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Florence Aubenas et Hussein Hanoun ont été libérés.
La journaliste française Florence Aubenas a été libérée après cinq mois de captivité en Irak et était dimanche 12 juin au matin "en route pour la France" où elle doit arriver en fin de journée à l'aéroport de Villacoublay, dans la région parisienne, a annoncé le ministère des affaires étrangères à Paris. Le directeur de la rédaction de Libération, Antoine de Gaudemar, a affirmé à l'AFP que la journaliste était en "bonne santé" et qu'elle avait été libérée samedi dans l'après-midi.
Le guide irakien de Florence Aubenas, Hussein Hanoun, enlevé en même temps qu'elle, a été également libéré. Il est resté en Irak auprès de sa famille, a indiqué le ministère dans un bref communiqué. Florence Aubenas et Hussein Hanoun avaient été enlevés le 5 janvier dernier à Bagdad.
"L'heure est surtout au soulagement et la joie à l'idée de la revoir le plus vite possible", a déclaré sur France Info le directeur de la rédaction du quotidien, Antoine de Gaudemard. "Je voudrais dire un merci immense au nom de toute l'équipe de Libération à ceux qui nous ont soutenu depuis le début de cette épreuve", a-t-il ajouté.
"On est tous en train de pleurer, c'est une immense joie. On pense à tous ceux qui ont aidé à crier leur nom en permanence", a déclaré à Reuters Pierre Moulin-Roussel, président du comité de soutien des deux otages.
Selon Dominique Simonnot, journaliste à Libération, les parents de Florence Aubenas ont été prévenus dès samedi soir de la libération de leur fille, qui pourrait selon lui être intervenue dès vendredi. La journaliste et son guide seraient en bonne santé. "Apparemment elle a été bien traitée, autant qu'on peut l'être dans ces circonstances. Il n'y a pas eu de mauvais traitement", a dit Antoine de Gaudemard. L'heure était au soulagement aussi à l'association de défense de la liberté de la presse Reporters sans frontières. "Pour l'instant la seule chose qu'on veut retenir c'est le choix qui nous submerge, ça a été tellement long, tellement long, tellement long...", a déclaré le secrétaire général de RSF, Robert Ménard, qui s'est refusé à tout commentaire dans l'immédiat sur les circonstances de la libération des deux otages. "C'est trop long pour bâtir des scénarios. Il y a des hypothèses, on pourra les vérifier dans les jours qui viennent", a-t-il dit.
Mardi 7 juin, le directeur de Libération, Serge July, avait affirmé que son sentiment était que les choses "évoluaient" et qu'une libération de Florence Aubenas et de Hussein Hanoun était possible. Les autorités françaises, avaient, semble-t-il, trouvé des intermédiaires sûrs auprès des ravisseurs.