Born to run a écrit :
Ca y est, au 1er janvier 2006, La Poste aura sa banque, filiale à 100%:
La Banque Postale : bienvenue au club !
PAR PIERRE-ANGEL GAY
Il est de mauvais combats. Celui mené par les établissements financiers contre la naissance de La Banque Postale, est de ceux-là. Les élus locaux y sont favorables, au nom de l'aménagement du territoire. Les autorités bancaires du CECEI ont donné leur agrément technique hier. Et Bruxelles devrait accorder son feu vert, si les vingt-cinq commissaires suivent l'avis favorable de la Direction de la concurrence. Les banques perdent une bataille d'arrière-garde. Elles pourraient s'en porter mieux.
Dès le départ, l'establishment bancaire s'est trompé de combat. Au-delà des mots, il s'agissait surtout d'empêcher un acteur de se développer sur un marché jugé déjà surbancarisé. Une vision malthusienne d'un monde économique fermé. Or La Poste, loin de créer un réseau de détail supplémentaire, en est l'un des plus anciens. Elle distribue le Livret A depuis 1881, propose des comptes à vue depuis 1918, et ce n'est qu'en 1966 que les comptes-chèques bancaires ont dépassé les CCP.
Loin d'annoncer de nouvelles distorsions de concurrence, la création de La Banque Postale doit faire entrer ces vénérables services financiers dans le droit commun : une comptabilité analytique rigoureuse, une juste rétribution des avantages reçus de la maison mère (publicité, marque, personnel...), l'abandon de tout financement croisé entre les métiers de banque et du courrier, le refus des aides d'Etat... De quoi contraindre cette ancienne administration centrale, jusqu'en 1990, à une mutation radicale, réalisée avant elle par ses grands homologues européens.
En échange de quoi, La Banque Postale n'obtient qu'un agrément limité. Restreint aux seules activités financières qu'elle exerçait jusque-là, ainsi que la possibilité d'octroyer des prêts immobiliers à des clients n'ayant ni plan ni compte d'épargne logement. Pour toute nouvelle avancée, notamment le droit d'entrer sur le juteux marché du crédit à la consommation, La Banque Postale devra repasser devant les autorités. L'effort demandé à l'établissement public est gigantesque ; la libéralisation est, elle, bien tempérée.
Elle l'est d'autant plus qu'elle pourrait être pour les banques l'occasion de nouvelles avancées. D'abord, La Banque Postale a trop à faire, en termes d'efficacité et de rentabilité, pour se lancer seule dans de nouveaux métiers. Elle devra, tôt ou tard, nouer des alliances, voire chercher un partenaire auquel s'adosser. Ensuite, sa création, en elle-même, pose la question du devenir du Livret A. De sa distribution en réalité, jusqu'ici réservée à La Poste et aux Caisses d'Epargne. Un troc nouveau se dessine. Une banalisation du Livret A en échange de la possibilité pour La Banque Postale de parachever sa mutation en banque de plein droit. Et de plein exercice.
Source:
http://www.lesechos.fr/journal(...)9.htm
Pour faire parti du petit millier de postiers (privilégiés) qui va faire partie de cette nouvelle banque...
je serai très vigilent sur ce qui va être dit...
non je rigole , lachez vous!!!
j'ai du mal à saisir les enjeux. Vu de l'intérieur ça donne quoi?
A priori, si ça ne change rien au service je ne suis pas contre. Vu que pour moi, on peut difficilement faire pire...
" Raphaël" 5e vendeur de disques en 2005. Pauvre France.