punkitte a écrit :
Honnête et libre ? mdr... tu connais l'omerta ..
Tous les journaux mentent à leur facon . Que tu lise libé ou le figaro , le mensonge sera different , mais ca on s'en fou le lecteur il veut juste etre conforté dans ces opinions .
Sans compter les Chinois qui sont tous blanchisseurs et les juifs qui sont bourrés de fric
. Bossant en tant que pigiste à Libé, je vais me permettre de te demander ce qui te permet d'écrire cela. Le travail du journaliste consiste, en grande partie, à décrire des faits, des actions, des événements. Pour le même sujet, deux journalistes n'écriront jamais la même chose, car, comme tout homme ou femme, il a son passé et ses idées qui, d'une manière ou d'une autre, passeront au travers l'article. Ce sera moins visible pour le compte-rendu d'un concours de boules que pour un débat sur la constitution européenne, mais ça existera toujours. C'est pour cela que la prétendue objectivité journalistique est un leurre, et on s'en rend tout à fait compte dès nos premiers pas en école de journalisme. Cependant, il ne faut pas confondre cette subjectivité que j'assume tout à fait et le mensonge, qui consiste à "retravailler" les faits et les citations pour que cela colle avec l'idée que l'on veut faire passer. Je ne dis pas que ça n'existe pas (j'ai connu certains collègues qui étaient spécialistes de la chose), mais ce n'est en aucun cas une règle dans la profession.
Quant aux rapports entretenus avec les politiques, là, tout dépend encore une fois du journaliste et de la façon qu'il a de voir son métier. On pourrait croire que c'est surtout dans les médias nationaux que ce genre de connivences existent. En fait, le problème est surtout présent dans les journaux locaux, où le journaliste est installé dans sa locale depuis 10 ans, qu'il mange une fois par semaine avec le maire, qu'il tutoie le conseiller général de son canton... Là, on arrive au journalisme que je n'aime pas, celui, en effet, de l'échange de bons procédés entre un politicien qui accepte de tout te dire pourvu que tu mettes tout ceci en valeur. Et quand un jeune jourbnaliste débarque pour un CDD d'été (expérience vécue) et qu'il commence à devenir critique, là, ça lui fait tout drôle au maire...
Tout ça pour dire que le journalisme n'est pas un monde uniforme fait de carpettes prêtes à servir la soupe au moindre élu de passage. POur prendre un dernier exemple : je bosse aussi dans un journal local. La semaine dernière, on m'a envoyé couvrir le bus de l'Europe, qui, a priori, est plutôt destiné à faire voter oui. Devant ce bus s'est installé un stand de l'asso. ATTAC, qui milite pour le non. Et, alors que je suis pour le oui au référendum, j'ai fait tout mon article sur l'asso. altermondialiste et sur la façon assez amusante qu'ils avaient de se déplacer avec le bus pour l'Europe pour servir de "contre-bus". C'est peut-être anecdotique ùmais, je crois, assez révélateur...