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Bassistes, montrez-vous! (voir en page 1)

Rappel du dernier message de la page précédente :
zoemix
rhôôôô la fourberie de guitariste !


"J'ai cru que tu faisais la gueule. Ou pire, que tu étais émotif."

Je suis l'un des bassistes de PöWëR-4
zoemix
en effet. respect !
Luc, j'aurais adoré la jouer un petit coup, cette Rick...


"J'ai cru que tu faisais la gueule. Ou pire, que tu étais émotif."

Je suis l'un des bassistes de PöWëR-4
Mr Park
Oufti, la façon de filmer file mal au crâne Par contre le morceau est terrible
judburn
Hi hi hi, c'est cool Fab, merci, ça fait un paquet de temps que j'avais pas vu ça.
Que de souvenirs, ça fait vraiment plaisir à partager.
Ah pour jouer cette Rick, expérience exigée, tu aurais donc eu mon bon acceuil
et ma confiance Zoem, et tu l'aurais sûrement mieux jouée que moi.
Sinon je reconnais que les monteurs qui ont réalisé ça étaient peut-être à 12g,
mais c'était il y a longtemps Park.
En tout cas je fais tourner chez moi, ça fera plaisir à du monde.

N.B.: Ce n'est pas le clip officiel de "La fille en couleurs",
c'est probablement un truc tourné pour la télé.

PS. Vink, tu as raison, j'ai déjà partagé mon son de Rick sur le topic idoine,
inutile de doublonner, ce serait hors sujet dans ce cas. Sinon quelles belles années ce furent.
Rien à dire de particulier, ou alors...
fab38
judburn a écrit :

N.B.: Ce n'est pas le clip officiel de "La fille en couleurs",
c'est probablement un truc tourné pour la télé.


Oui.

Mais là, c'est dossier, et du lourd.

La Classe.
Fabrice.

Ca te revient, maintenant?

Le truc que je ne regardais jamais, quoi. Déjà, j'avais du mal à supporter un présentateur qui avait le même prénom que moi, alors en plus sur FR3 vers 20h, c'était pas la peine.

Bref, j'avais aucune chance de tomber sur toi à la TV! Mais je pense que vous avez du tournebouler la tête à la ménagère de moins de 30 ans, à l'époque.
judburn
Effectivement ça me revient, mais aujourd'hui elles ont donc 55 ans
et n'en sont pas moins séduisantes et pour certaines magnifiques.
Encore merci Fab pour cette excavation de souvenirs.
Ah si c'était à refaire je continuerais à faire la même chose.


Alors voilà, on se montre, une Gretsch 6120 de 1957, une Barney Kessell de je sais pas moi,
une 4001 de 1980 et un Korg de 188...quelque chose
et Fab se gausse des papy, y'a plus de jeunesse de nos jours.

Et ne ment pas, sinon je dénonce votre config qui est l'inverse de ce que nous avions.
Basse Gretcsh et gratte Rick. Et merde, j'ai balancé.
Rien à dire de particulier, ou alors...
judburn
Merci Fab pour ton appréciation, ça fait plaisir.
Ce qui me semble intéressant sur ces archives, c'est de mettre au jour le décalage total
qu'il pouvait y avoir entre l'intention d'un artiste et sa diffusion contrôlée
à l'époque, maisons de disque (major de préférence) tournées, radios,
et tout les bourriers afférents.
Nous n'avions pas assez le "format" FM et pas assez le format "alternatif"...
selon l'avis tout puissant des décideurs des maisons de disques, quelle qu'elles soient.
Ouais mais c'est de la musique quand-même et on vous emmerde, là.
On fait ce qu'on veut.
Les labels aujourd'hui s'en prennent plein la poire avec le Net.
Ils pleurent la baisse de leurs chiffres, et ils remettent le vinyle au goût du jour,
le truc vachement super top geek.
M'en fous, j'ai enregistré sur ce genre de support et aussi sur K7.
Pas vu venir celle-là, habitués à leur confort, tout bord confondus, indés, majors et autres
alternos. Et je ne parle pas de la presse, vaut mieux pas, entre ceux qui captent
et ceux qui se prennent pour ce qu'ils ne sont pas...pfiouuu.

On a plus besoin de leurs jugements alacon pour être diffusé et apprécié, ou pas.
Le libre arbitre quoi.

Tu vois Fab, j'ai toujours été choqué de voir qu'autant de gens pouvaient vivre
confortablement sur la moquette épaisse de leurs bureaux (c'est nous qu'on paye)
en ne faisant rien de créatif, uniquement sur le fruit de notre labeur.
Changement de pouvoir donc, autant avoir sois-même le pouvoir sur ce que l'on veut faire.
Non ?
Rien à dire de particulier, ou alors...
fab38
judburn a écrit :
Tu vois Fab, j'ai toujours été choqué de voir qu'autant de gens pouvaient vivre
confortablement sur la moquette épaisse de leurs bureaux (c'est nous qu'on paye)
en ne faisant rien de créatif, uniquement sur le fruit de notre labeur.
Changement de pouvoir donc, autant avoir sois-même le pouvoir sur ce que l'on veut faire.
Non ?


C'est compliqué tout ça, je crois.

Selon que tu mettes avant tout le fait de faire ce que tu veux ou le fait de réussir commercialement, tu ne dois pas accepter les mêmes choses, j'imagine. Mais concilier les deux, je ne sais pas si beaucoup y arrivent, en tous les cas sur la durée. Au bout d'un moment, même avec la meilleure volonté du monde, passer son temps à lutter contre les éléments pour chercher à sortir 10 titres intègres sur une galette tous les deux ans, ça doit user. Enfin, je pense, je n'ai jamais cherché à le faire.

Ca me rappelle le bouquin de Peter Hook sur l'Hacienda, qui est juste hallucinant et montre très bien un certain revers de la médaille : tu es bassiste de New Order, un modèle absolu pour certain, dans un groupe sensé avoir bien tourneboulé un certain type de musique au début des 80's, et en fait tu passes ton temps à voir toute la masse de fric que tu gagnes filer dans des investissements foireux que tu as signé sous l'incitation de ton pote de toujours, qui tient le label pour lequel tu bosses. Et à un moment, après des divorces, des nuits en squat et des engueulades, tu craques et tu envoies tout le monde se faire foutre.

Au final, faut jamais oublier l'essentiel : la musique c'est du son avant tout, du plaisir partagé (avec ton groupe et avec le public), et une attitude en concert qui reflète ce que tu es.
Tout le reste, de la foutaise.
judburn
Et oui, c'est une tentation. Faut savoir se préserver, entièrement d'accord.


Il y a une chose que je sais, quelle que soit la discipline choisie,
on l'est.
Je sais que je serais musicien jusqu'à la fin, même sans jouer par exemple.

Le moteur peut être la reconnaissance, nous en avons tous besoin, surtout
quand on est encore bébé, et ça continue durant toute une vie.
En clair, "c'est quoi le talent" ? (question que Zoem aurait pu poser) et quelle valeur
lui attribuons-nous ? du fric ? du développement personnel ?
C'est très intéressant le développement de ce fil.
Rien à dire de particulier, ou alors...
fab38
judburn a écrit :
Je sais que je serais musicien jusqu'à la fin, même sans jouer par exemple.


Je crois comprendre, même si je doute fort qu'un musicien dans l'âme qui ne joue pas puisse faire autre chose que devenir dingue.
Je dis que je crois comprendre, car je ressens la même chose, avec pourtant un vécu musical très différent. Je ne vais pas me mettre sur le divan, mais j'ai l'impression d'avoir toujours été obnubilé par la musique depuis que j'ai 8 ans : le piano classique, puis la flûte traversière, les analyses harmoniques jubilatoires des œuvres de Stravinski, Mahler et Berlioz. Et puis la découverte d'un autre monde avec des copains qui ont su m'orienter vers Cure, les Clash, les Smiths (et Sting aussi, mais ça je préfère oublier). Et la boulimie de tout savoir sur ces nouveaux héros, et donc naturellement la basse puis la guitare. Et juste depuis 5-6 ans, la volonté d'écrire et de jouer des morceaux qui font que je me sens encore mieux que s'ils n'étaient pas là...
Tout ça pour dire que sans musique, c'est même pas la peine. C'est le seul truc qui soit capable de me donner spontanément envie de chialer, par exemple...

Citation:
Le moteur peut être la reconnaissance, nous en avons tous besoin, surtout
quand on est encore bébé, et ça continue durant toute une vie.
En clair, "c'est quoi le talent" ? (question que Zoem aurait pu poser) et quelle valeur
lui attribuons-nous ? du fric ? du développement personnel ?
C'est très intéressant le développement de ce fil.


Chacun a sa réponse personnelle, je pense. Et elle est forcément juste.
Je ne peux parler que pour moi : je fais de la musique pour me sentir équilibré en premier lieu. Sauf que faire des morceaux dans mon coin ne me suffit pas nécessairement, et que donc l'étape logique suivante est de souhaiter la partager, la confronter aux autres. S'ils aiment, tant mieux. S'ils n'aiment pas... et bien ça dépend qui n'aime pas : si c'est quelqu'un que j'estime avoir des goûts musicaux sûrs (traduisons par "proches des miens"), ça va me gêner, vraiment. Après, ce que j'en fais, ça dépend des fois. Mais j'ai en général tendance à persévérer, ce qui dans certains cas est un défaut.
Sauf que je me permets de le faire car la musique est à la fois un hobby et l'occupation la plus importante/passionnante de ma vie : j'ai la chance d'avoir un boulot qui me permet de bien manger, de libérer du temps, et une cellule familiale plus que compréhensive. Donc tous les feux sont au vert pour faire de la musique à la fois une nécessité (en écouter et poser sur bande toutes ces foutues lignes mélodiques qui me réveillent parfois la nuit) et un moyen de développement personnel, sans pression autre que celle que le me mets.

Et je suis bien infoutu de savoir si j'aurais pu rester intègre musicalement parlant si des portes s'étaient ouvertes alors que j'en avais besoin pour vivre. J'ai appris à être mesuré sur ce genre de certitudes appliquées à soi-même.

Putain le roman, je ne sais même pas si c'est dans le sujet. M'en fous, j'ai passé du temps à l'écrire, ça reste!
zoemix
Le sujet, c'est " bassistes, montrez-vous" : alors oui, tu es en plein dans le sujet, Fab ! Et à mon avis, c'est bien plus intéressant qu'une photo.

Je crois que le positionnement par rapport à autrui est directement lié à la notion de besoin ou à la notion d'envie :
- si on a besoin de faire de la musique pour vivre, alors on rencontrera toujours quelqu'un qui nous montrera à quel point il est indispensable dans le processus. A nous de lui expliquer à quel point on peut se passer de lui (ou pas). Et comme l'a souligné justement Luc, il y a davantage de marge de manoeuvre maintenant avec l'auto-diffusion par Internet.
- si on a envie de faire de la musique pour partager, alors c'est juste un langage et il faut s'attendre à ce qu'il ne plaise pas à tout le monde, y compris à nos proches, ou perçus comme tels.

Tout ça m'amène à une question existentielle : pourquoi est-ce qu'on monte sur une scène ?


"J'ai cru que tu faisais la gueule. Ou pire, que tu étais émotif."

Je suis l'un des bassistes de PöWëR-4
Mr Park
Intéressant tout ça! Dur la question de savoir pourquoi on monte sur scène. Pendant longtemps j'ai pensé que c'était pour le fun. Puis j'ai pensé que c'est parce que je suis fondamentalement égocentrique (c'est toujours le cas, et je pense que si on devient musicien c'est entre autres à cause de ça) et que j'avais envie qu'on me regarde. Mais maintenant j'en suis à un autre stade: j'ai l'impression d'avoir quelque chose à dire. Je pense être en mesure de pouvoir monter sur scène humblement et surtout de mettre les chansons en avant et pas ma personne. C'est important je trouve, je ne cherche plus à être "remarqué", mais bien à offrir quelque chose. Du coup je prends plus de plaisir, et je pense que les gens qui viennent au concert aussi. On se marre mieux sur scène aussi, puisqu'on ne cherche pas à renvoyer une image, ni à un "plan" (de carrière ou autre). On joue, point.

Sinon un truc avec lequel j'ai un mal fou, de plus en plus, c'est l'idée de compétition. Je réalise que même dans la musique elle est partout: pour décrocher une date, avec les autres musiciens,... On est toujours un peu jaloux d'un groupe "proche" qui tourne plus que nous. C'est vraiment un truc qui me gonfle, j'aimerais passer au-dessus de ça. J'ai justement commencé la musique et arrêté le foot car la compèt' m'ennuie. Je n'aime pas l'idée que quand je décroche une date je la "prends" à un autre groupe. J'aimerais trouver une autre façon de présenter ma musique, peut-être dans la rue (on y réfléchit).
fab38
Ah, monter sur scène... à mon avis, on ne peut pas enlever totalement la partie "égocentrique", ou du moins la volonté de se montrer ne serait-ce qu'un tout petit peu.
Il ne s'agit pas de faire nécessairement de grands moulinets avec les bras, je suis plutôt adepte du "caché derrière les cheveux" monolithique (mes modèles, certainement).
Cela dit, si on veut jouer live, y'a pas le choix, faut se montrer. Après, soit tu détestes ça et ça rend physiquement malade (j'en connais), soit tu y est indifférent, soit tu apprécies ça et il y a nécessairement une part de roublardise, à ne pas confondre avec un aspect "m'as tu vu". Après, faut que ça colle avec la musique jouée.

Les mecs de Spacemen 3 qui jouent assis sans bouger d'un iota, ils ont une attitude qui m'aide à apprécier leur musique.


Je saute un peu du coq à l'âne, mais pas tout à fait quand même : je vous invite à lire le super bouquin "Perfecting Sound Forever" qui raconte l'histoire de la musique enregistrée. Toute la partie sur la naissance des premiers phonographes d'Edison se fait en parallèle d'une réflexion sur ce que peut être le but d'un "enregistrement parfait", ce qu'une telle notion signifie.
Une des idées sous-jacente est que la musique que nous aimons est indissociable du monde tel que nous souhaiterions qu'il soit. J'adore cette idée, qui tendrait à expliquer comment je n'ai jamais pu m'entendre complètement avec quelqu'un qui aimait les chansons de JJ Goldman.

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