Le café du bassiste

Je pense que c'est personne la bouse...

pour ma question ça tendrait effectivement à dire que le style de prédilection n'est pas forcément lié au niveau intrinsèque des musiciens qui le joue...

et pis après tout, y a du bon Jazz, du bon Rock, du bon Blues, du bon Reggae, du bon Funk et... du Jazz de merde, du Rock de merde, etc...

Tout à fait!

En même temps il n'y a pas de mauvaise musique mais de mauvais musiciens ça oui

j'ai mon idée un peu sectaire sur un ou deux styles faussement appellés "musique", qui sont pourtant pratiqués par des "musiciens" j'en suis sûr très valables...

Pour moi, c'est ce que tu aimes qui détermine le chemin que tu vas prendre pour apprendre ton instru.

Évidemment, entre faire du punk, du balavoine et du jazz, le niveau cible est différent. Donc pour moi, le musicien élève son niveau en fonction du style qu'il aime.

mon experience: au debut tu debutes par jouer ce que tu aimes (dans le style) en adaptant le niveau. aprés par interet en tant que bassiste tu te mets a jouer des trucs que t'ecoutes pas forcement mais qui sont cools a jouer.

je vais vous donner ma vision perso...

je fais du rock, et je ferai sans doute toujours du rock, parce que j'aime ça tout simplement, et même pire, je me remettrai surement au punk un jour...

en revanche, j'aime mon instrument, et j'ai envi de l'explorer, ainsi que la musique en général, et si je peux faire du jazz, du classique, de la bossa, duu funk ou n'importe quoi d'autre... je le ferai aussi.

Le but ultime dans mon style de prédilection est que tout coule de source et que ce soit musical.

Je pense que la "technique" (de jeu) peut prendre trop d'importance et bouffer le reste si on y prend pas gare. C'est la culture de la performance qui nous vaut ça : 3 minutes de triples croches à tempo 220, c'est la classe ...
Il faut mettre la technique au service de la musique et pas l'inverse.
Et puis, halte à la surenchère ! C'est pas forcément le "meilleur instrumentaliste" qui fera l'affaire. C'est peut-être celui qui s'exprimera le mieux dans un style, dans un contexte donné.

Faut me compter parmi la concurrence pour le titre de "première bouse".

justement, et le bagage technique et rythmique, et la pratique de différents styles musicaux peut amener à ça... trouver ce que sert le mieux la musique et pas l'égo de l'instrumentiste!

je dois avouer que la pratique du Jazz, hormi les bases d'harmonie, m'a appris à coller à ce que jouent les autres instruments... des fois tu es tenté d'en faire trop, et ton oreille te rappelle vite à l'ordre du moment où ça devient bordélique...

ça aide à se mettre en retrait dans le rock aussi, où c'est souvent la surenchère (ce qui peut être vrai dans le jazz aussi).

l'autre enseignement, mais ça a plutôt été la faculté de mettre des mots sur ce que je faisais depuis longtemps est que la figure rythmique la plus naturelle pour moi est le triolet... particulièrement utilisé dans le jazz et le blues.

et que je suis finalement moins à l'aise dans les figures constantes type double croche

J'écoute ça en boucle depuis hier :



Ce que j'avais écouté sur leur myspace ne m'avait pas semblé plus génial que ça, mais dès que je l'ai passé à la maison, j'ai surkiffé

On est deux.
Je trouve ça bizarre, parce que sur le papier, la figure la plus évidente est la double croche. Pourtant, ce qui me vient naturellement c'est effectivement le triolet.

Pour l’adversité entre technique instrumentale et musicalité, je suis assez perplexe.

Ca me rappelle un sprinteur à qui j’avais demandé : « comment tu fais pour courir aussi vite ». Il m’avait répondu : « je me fais mal systématiquement, à tous mes entraînements. »

Je pense qu’il n’y a pas 36 manières de progresser sur un instru. Soit tu cherches la performance à tous tes entraînements et tu progresses, soit tu te satisfais de ce que tu sais déjà faire et tu végètes.

Ca ne veut pas dire que lorsque tu es en train de faire de la « production musicale », tu doives forcément placer des arpèges en sixtolets à 200 bpm, c’est même exactement le contraire.

Mais bon, « qui fait réellement de la production musicale ? ». Ils sont quand même très peu (je ne me compte pas dedans).

c'est le dernier Rancid??? je suis assez curieux d'entendre ça... le dernier que j'ai acheté c'était Life Wont Wait... sur une échelle de "and out come the wolves" il se situe où?

@ John: la technique ne doit pour moi permettre que l'aisance... pas la démonstration...

le parallèle avec le sport est judicieux... un footballeur très technique doit être à l'aise... pas essayé d'en faire trop...

bah ya des mauvais musiciens qui font de la bonne musique, si les pistols ou mayhem (au début) avaient été parfaitement placés ça aurait été chiant.

évidemment celui qui veut faire du red hot ou du rage against the machine a interêt d'avoir un certain bagage technique (même pour les "faciles" qui le sont pas tant que ça sorties de GP)

sinon en grosse bouse je veux bien concourir (catégorie "senior" je pense)

Je pense pas non plus qu'il y ait "adversité" entre technique et musicalité. Il faut passer par la technique pour atteindre la musicalité qu'on s'est fixé et faire vivre ce que l'on joue. Je pense que le travers de la technique c'est que ça a tendance à prendre de la place comme le dit Krais.

Ma plus grande révélation (pour l'instant) dans le monde de la basse et par-là dans celui de la musique, c'est le rôle et la place du silence : essentiel et économique (en termes technique, énergétique). Je trouve qu'il illustre bien l'équilibre à trouver (ou à briser) dans la musique.
* je sens que je digresse*

Mais un footballeur très technique qui n'as pas le sens et la vision du jeu, n'ira pas plus loin que Yout*be ...

Moi aussi je concoure pour le titre de grosse bouze. En catégorie "attaque de cordes la plus minable".

là au moins c'est une catégorie où j'ai pas à m'inscrire, l'attaque de corde... ça va...