De l'intérêt des bends d'un quart de ton

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Fanch'
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  • #15
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    Fanch'
    le 25 Mai 2004, 15:45
Merci Yanshee... en fait, j'ai trouvé par la suite et puis ma foi, suis-je peut-être un peu bébète ?
A moi de te donner la réplique : je crois que la citation de Nietzsche c'est plutôt :"Sans la musique, la vie serait une erreur"
Cela donne plus de force au propos !

Merci Patrick Larbier pour l'expression qui colle assez bien au sujet !
Vive le thon et le quart de thon !
On ne doit peut-être pas parler de politique mais là... moi je sature... (et ne me dites pas que c'est un problème de gain à l'entrée !)
Chav
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  • #16
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    Chav
    le 25 Mai 2004, 19:24
Fanch' a écrit :
Mon p'tit Chav'... c'est toi qu'est pas réveillé (gréviste?) ou c'est moi qui suis con ? Parce que faire un bend d'un 1/4 de ton sur Ré pour tendre vers Do# ça me paraît sacrément balèze, non ? Quand on fait un bend sur Ré on tend pas plutôt vers un Mib ?

Enfin, je suis plus sûr de rien, moi, depuis que je viens ici, je joue de la guitare avec les pieds (juste pour tenter le tapping à 16 doigts...)

T'as raison, je voulais dire "un bend sur le Si vers le Do#" d'un ton + 1/4 de ton.

Fanch' a écrit :
Parce que faire un bend d'un 1/4 de ton sur Ré pour tendre vers Do# ça me paraît sacrément balèze, non ?

Non, c'est jouable, ça dépend de la taille du ton.


"Les gens exigent la liberté d'expression pour compenser la liberté de pensée qu'ils préfèrent éviter." Søren K.
Ça m'empêche pas d'être gréviste quand même !
Chav
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  • #17
  • Publié par
    Chav
    le 25 Mai 2004, 19:30
PATRICK LARBIER a écrit :

Oui, 100% d'accord. J'ai une expression au sujet de ce "flirt" entre la tierce majeure et la tierce mineure : le "No man's Land harmonique".

Si, si!...

Bien joué, expression adoptée ! (t'as des droits dessus ?)

C'est marrant, Sigwalt utilise l'expression de "No man's land" pour les accords pivots quand on module : communs et à la fois étrangers à 2 tonalités différentes...
Invité
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Siigwalt : j'ai autant de choses glorieuses à dire à son sujet (ex : Ahhh les relevés de Guitare et Claviers...) que de critiques (méthode d'improvisation Rock qui commence par une double pirouette piquée malmsteemième avec sweeping en sextolet sur une mesure en 11/8...).


Sigwalt fait en fait référence (enfin j'imagine) à ce que l'on appelle les accords... vagues.

C'est le fameux accord d'introduction de Tristan et Iseult (Wagner). Il annonce la rupture de la tonalité puisque sa fonction harmonique est très "vague". Plusieurs musicologues de renoms se sont penché sur cet accord, et aucun ne l'analyse de la même façon.
Tout l'opéra s'articule autour du mécanisme : cet accord vague "résoud" à chaque fois dans une direction différente. C'est donc le pivot de la structure musicale, puisqu'il apparait comme une "pompe" imprévisible qui renvoit l'harmonie dans une nouvelle direction.
Jusqu'à la fin, forcément sublime...

Cet accord complexe dépasse naturellement ce que Sigwalt décrit.

Si vous aimez Holdsworth, mais que vous en avez un peu marre des instruments electriques binaires qui vous maltraitent un peu les oreilles, alors écoutez cet opéra incontournable.
Chav
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  • #19
  • Publié par
    Chav
    le 25 Mai 2004, 23:14
PATRICK LARBIER a écrit :
Siigwalt... (méthode d'improvisation Rock qui commence par une double pirouette piquée malmsteemième avec sweeping en sextolet sur une mesure en 11/8...)..
.
:mdr: excellent !


PATRICK LARBIER a écrit :
Sigwalt fait en fait référence (enfin j'imagine) à ce que l'on appelle les accords... vagues.


J'ai retrouvé où j'avais lu ça :


La page entière pour les curieux (ou les nostalgiques) :
http://david.chavanel.free.fr/(...)e.gif
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  • Invité
Ah ce Sigwalt! Ca nous rajeunit pas!!

En deux mots... c'est parfaitement inbitable (comme on dit par chez nous). C'est-à-dire que tout est vrai, mais qu'il n'y a aucune progression et que surtout je défie quiconque qui ne comprend pas au début de comprendre un chouillat à la fin.
C'est joli, ça fait rêver, mais c'est vraiment du concentré alembiqué.

Ce qui est marrant, c'est quand il co-signe avec Eric Boell.
Eric Boell est un très bon musicien, et surtout un type intelligent (ou l'inverse).
Et bien, il continue à être incompréhensible même en co-signant avec un jazzeux (cf. Improvisation Rock).

C'est une pédagogie des années 80 qui avait un avantage : elle faisait rêver. Et un énorme défaut : personne n'y comprenait rien.

Mais quand même, je dois reconnaitre quelque chose...
Ce sont Eric Boell et Michel Sigwalt qui m'ont quand même donné envie d'écrire des méthodes...
Chav
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  • #21
  • Publié par
    Chav
    le 26 Mai 2004, 15:16
[quote="PATRICK LARBIER"]...
Et bien, il continue à être incompréhensible même en co-signant avec un jazzeux (cf. Improvisation Rock).
C'est une pédagogie des années 80 qui avait un avantage : elle faisait rêver. Et un énorme défaut : personne n'y comprenait rien. [quote]
Pas de bol, chuis un produit des 80's !
Ça doit être pour ça que je stagne autant...
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Chav a écrit :

Pas de bol, chuis un produit des 80's !
Ça doit être pour ça que je stagne autant...

On est nombreux à être des produits des années 80.
Il faut bien voir qu'en terme de pédagogie sur l'harmonie, ça a été la continuité de ce qui venait de commencer avec les tablatures :
avant, on lisait le solfège, mais on jouait peu. Avec les tablatures (et Marcel Dadi que je respecte), beaucoup se sont mis à la guitare. Le seul problème, c'est qu'on a commencé à oublier ce qu'était un do et un ré.
Et puis arrive la pédagogie des années 80 avec son lot de nouveaux temes et de positions. On oublie ce qu'est une tonalité mais on apprend les positions des modes. Rapidement, on oublie totalement la logique de la musique pour s'en tenir à un canevas de positions et de "trucs" abstraits. Donc, on pense modal quand c'est tonal, et inversement. Ce qui importe, c'est de balancer des phrases à la Malmsteem, très vite, mais en étant incapable de placer un si bémol sur le manche de la guitare.

Tout ça combiné donne un résultat assez paradoxal : beaucoup, beaucoup de guitaristes, un niveau purement technique assez avancé, mais une méconnaissance très forte des bases de la musique. Donc, tout le monde joue vite, et surtout pareil. Et quand une grille module ne serait-ce qu'une fois, tout le monde est perdu.

On voit bien que malgré toutes les inepties de ces approches, il y a quand même un sacré avantage : énormément de monde joue de la guitare, et a envie d'apprendre.
L'inconvénient majeur étant qu'il faut tout reprendre à la base pour enfin parler de... musique.

En ce moment sur théorie...