lodeli a écrit :
Laurent Juillet a écrit :
Maintenant commençons si nous cherchons une pensée plus modale, c'est à dire tourné vers l'accord
est ce que tu voudrais dire que si par exemple on joue sur un 2eme degré on peut dire qu'on joue en mode dorien.
quand j'ai osé dire ça une fois dans un topic, je me suis fait incendier par Patrick Larbier.
A la base, la notion de modalité, dans son contexte historique, fait référence à la monodie modale, c'est à dire une absence d'accord. De nos jours, on réutilise les modes qui sont en fait un concept ancien, mais on change un peu la donne, de nos jours, on harmonise les modes ... on a une pensée plus centrée sur les accords qu'au moyen âge où grosso modo tu avais au mieux des harmonisations à la quarte par exemple. Vous prenez par exemple le riff de smoke on the water, c'est de l'harmonisation à la quarte, ca aurait très bien pu être écrit au moyen âge.
Maintenant il faut bien que tu comprennes une notion fondamentale, si on joue Ré dorien sur un accord issu du deuxième degré de la gamme majeure, par exemple Dm7 en do majeur(cet accord tourne en boucle par exemple), tu utilises les notes Ré mi fa sol la si do, à toi de les ordonner, des mettre en avant les notes caractéristiques du mode dorien pour ne pas risquer de sonner plat et d'exploiter superficielement le mode. Après la deuxième notion à bien comprendre c'est que je joue le mode de D dorien dans un contexte modal uniquement sur une grille modale. Si je suis dans un contexte tonal, alors le terme de D dorien fait juste référence à un réservoir de notes dans lequel il faut piocher, une gamme d'accord, une gamme que l'on peut utiliser sur un accord. L'idée c'est que la gamme d'accord comporte les notes de l'accord et après on rajoute des notes intermédiaires.
Pour comprendre cela, il faut bien avoir compris la distinction entre système tonal/système modal, mais ca, depuis le siècle dernier un bon nombre de forumers l'expliquent très bien, va voir par exemple les posts de zigmout, c'est assez instructif et très clair
Bon courage