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- Publié par
PP le 15 Apr 17, 13:11
c'est bien d'admettre qu'on ne part pas d'une feuille blanche.
on hérite d'une situation (qui est ce qu'elle est, pas reluisante, mais pas désespérée non plus) et le moment venu on la transmet (si possible en meilleur état).
plus concrètement, on a des dettes, c'est un fait, l'Etat emprunte pour vivre, payer les retraites et les fonctionnaires, et les droits sociaux, c'est quasiment à flux tendu, Mélenchon ne pourra pas y échapper, à son tour s'il est élu il faudra qu'il emprunte, qu'on lui prête, et que les créanciers gagnent leur argent sur les intérêts, c'est ainsi.
avec les dépenses qu'il envisage, il faudra qu'on emprunte beaucoup plus ; son pari sur le retour de la croissance en misant sur une redynamisation de la consommation (du capitalisme, quoi...) est loin d'être gagné d'avance, et alors il faudra bien se servir quelque part, dans le portefeuille des classes moyennes, le temps que ça pourra durer.
le succès de Macron, c'est pas seulement sa gueule, c'est aussi la crainte des gens de gauche d'une politique économique qui leur semble irresponsable, et à cet égard ni Hamon ni Mélenchon n'ont fait beaucoup d'efforts pour les dissuader de renoncer à les accompagner, alors qu'ils partagent à la base les mêmes convictions.