#JeSuisParis

Rappel du dernier message de la page précédente :
Invité
Esmeraldd a écrit :
quantat a écrit :
Esmeraldd a écrit :


Tu n'as pas répondu à ma question, par quel personnage Nietzsche fait dire dans son oeuvre que Dieu est mort ?

.


L'insensé ... ou encore : l'enfant... ou encore Dionysos... ou encore l'antéchrist


Exact,
ce qui conduit à prendre grandes précautions pour en comprendre le sens profond, d'ailleurs, bien avant Nietzsche, d'autres que lui, ont dit que Dieu est mort.
On retrouve ça dans la philosophie Grecque, Nietzsche n'a rien inventé, de plus, il est très difficile à comprendre et à mon avis, très mal compris, car les gens le lisent littéralement.


Il est vrai que Nietzche s'inspire beaucoup de la philosophie antique présocratique et tout particulièrement d'Héraclite d'Ephèse.

Mais je n'ai jamais rien lu sur la "mort de dieu" chez les antiques...
L'expression "mort de dieu" est souvent associée à JS Bach (qui évoquait de la sorte la mort du Christ); on la trouve également sous la plume de Dostoïevski - où elle prend le même sens que chez Nietzsche
Invité
olivier064 a écrit :
quantat a écrit :
quantat a écrit :
Esmeraldd a écrit :


Tu n'as pas répondu à ma question, par quel personnage Nietzsche fait dire dans son oeuvre que Dieu est mort ?

.


L'insensé ... ou encore : l'enfant... ou encore Dionysos... ou encore l'antéchrist


J'oubliais encore : le lion (les trois métamorphoses)


Dans Zarathoustra , il est écrit :qu'on entend crier " dieu est mort! dieu est mort ! et c est nous qu'ils l'avons tué"

je cite de mémoire .

Pour le reste , se référer à quantat entre autres vu que ce qu'il dit n'est pas faux ( peut être incomplet )


Je crois que ta citation vient plutôt du "Gai savoir"... mais l'idée est exactement la même dans "ainsi parlait Zarathoustra"...
Bon c'est vraiment un point de détail tout à fait secondaire ...(juste histoire de faire le malin )
BluesBarbu
Soso® a écrit :
en fait a partir du moment ou l'on se considère parisien, marseillais, nantais, anglais chinois, francais, brésilien, malgache, japonais, canadien, européen, américain, africain, asiatique, chrétien, juif, musulman, bouddhiste et jean passe,
on est dans la violence.

Parce que l'on se sépare du genre humain, on créer une scission, on divise. et quand on se distingue des autres de part ses croyances, sa nationalité, ses traditions, ca engendre de la violence.

Un homme cherchant à comprendre la violence, n'appartient à aucun pays, aucune religion, aucun parti politique ou système, il est concerné par la compréhension totale du genre humain.

Krishnamurti


Nous Autres, ce sont les habitants de l'État Unique créé il y a 1000 ans, un monde qui vit dans le bonheur parfait depuis l'abolition de la liberté (état inorganisé et sauvage selon la rhétorique de l'État Unique), un monde qui impose l'harmonie à travers une organisation entièrement rationnelle où la logique mathématique fait office de fondement moral.

Dans cette belle organisation, il reste encore une entrave, un danger qui pourrait dérégler cette absolue perfection: c'est l'imagination, le songe, le rêve, l'âme. Mais là aussi, l'État Unique a la réponse : il est en train de mettre au point la Grande Opération, qui supprime l'imagination.

Eugène Zamiatine, Nous autres, 1920
Invité
Soso® a écrit :
en fait a partir du moment ou l'on se considère parisien, marseillais, nantais, anglais chinois, francais, brésilien, malgache, japonais, canadien, européen, américain, africain, asiatique, chrétien, juif, musulman, bouddhiste et jean passe,
on est dans la violence.

Parce que l'on se sépare du genre humain, on créer une scission, on divise. et quand on se distingue des autres de part ses croyances, sa nationalité, ses traditions, ca engendre de la violence.

Un homme cherchant à comprendre la violence, n'appartient à aucun pays, aucune religion, aucun parti politique ou système, il est concerné par la compréhension totale du genre humain.

Krishnamurti


Amin Maalouf dit exactement la même chose ("identités meurtrières"): il en "sait" quelque chose ...il est chrétien (maronite) libanais ... là bas cette "identité" figure sur les documents officiels..
Son cousin, le psychanalyste Elie Doumit (libanais catholique) explique également ça dans un texte intitulé "identi-fiction"
Invité
Esmeraldd a écrit :
olivier064 a écrit :
EDIT : et "l'Anthechrist" , c est Nietzsche lui même( il s'est surnommé comme cela ,en plus d'etre le titre d'un de ses derniers ouvrages) !! Tout comme l'Apollinien et le Dionysiaque !


Donc C'est Nietzsche qui a tué dieu . Mais il te faudra le lire pour ça , sauf que tu ne le veux pas ......

IL parle à la premiere personne sauf pour "ainsi parlait zarathoustra " qui est écrit comme un poème .

Et ce sont des aphorismes donc c est court mais faut réfléchir et digérer , prendre le temps de sombrer et de remonter des abysses.

c'est passionnant . Plus que de critiquer par principe



Je ne critique pas Nietzsche, j'ai lu certains de ses ouvrages, cependant, c'est très difficile, se coltiner la "naissance de la tragédie", bon oui, l'idée est brillante, mais concrètement, en tirer des conclusions, c'est autre chose.

.


Superbe bouquin !!! Jim Morisson voulait appeler son groupe "Dionysos" en hommage à ce livre ... avant d'accepter la proposition de Krieger (qui fait référence à un poème de William Blake, puis au bouquin de Huxley)

Nietzsche est pas toujours facile c'est vrai : Georges Bataille en donne une représentation "limpide"
BluesBarbu
quantat a écrit :

Nietzsche est pas toujours facile c'est vrai : Georges Bataille en donne une représentation "limpide"


C'est celui de Bataille et Fontaine
Invité
Esmeraldd a écrit :
Soso® a écrit :
en fait a partir du moment ou l'on se considère parisien, marseillais, nantais, anglais chinois, francais, brésilien, malgache, japonais, canadien, européen, américain, africain, asiatique, chrétien, juif, musulman, bouddhiste et jean passe,
on est dans la violence.

Parce que l'on se sépare du genre humain, on créer une scission, on divise. et quand on se distingue des autres de part ses croyances, sa nationalité, ses traditions, ca engendre de la violence.

Un homme cherchant à comprendre la violence, n'appartient à aucun pays, aucune religion, aucun parti politique ou système, il est concerné par la compréhension totale du genre humain.

Krishnamurti


Faux, c'est de la philosophie à deux balles.

Affirmer une identité peut se réaliser sans nier celle de l'autre, au contraire, c'est de la différence que nait l'identité.
Soit de la différence, on s'en enrichit, soit on s'en sert pour se péter la gueule.
C'est de l'usage qu'on en fait. Mais le besoin de l'identité est vitale, on ne se construit pas autrement.


J'irai pas contre ce que tu dis dans ce message à l'exception de ce qui est souligné : il est parfaitement possible de vivre sans aucun soucis relatif à l'identité...
Evidemment je ne peux pas le prouver puisque tout ce qui relève de la subjectivité est hors du champ de la science ...
Je peux juste invoquer l'expérience de ceux qui te disent que cette "identité" n'est pas un problème

Tu remarqueras d'ailleurs que l'ouverture à l'Autre réclame une distance...un doute... une possible mise en question... de ce qu'on croit être l'identité (ceux qui ne supportent pas cet "ébranlement" de ce qu'ils croient être leur identité vivent très mal l'altérité dans ce qu'elle a de plus radical ....c'est là qu'apparaît la violence )
Invité
BluesBarbu a écrit :
quantat a écrit :

Nietzsche est pas toujours facile c'est vrai : Georges Bataille en donne une représentation "limpide"


C'est celui de Bataille et Fontaine


olivier064
quantat a écrit :
olivier064 a écrit :
quantat a écrit :
quantat a écrit :
Esmeraldd a écrit :


Tu n'as pas répondu à ma question, par quel personnage Nietzsche fait dire dans son oeuvre que Dieu est mort ?

.


L'insensé ... ou encore : l'enfant... ou encore Dionysos... ou encore l'antéchrist


J'oubliais encore : le lion (les trois métamorphoses)


Dans Zarathoustra , il est écrit :qu'on entend crier " dieu est mort! dieu est mort ! et c est nous qu'ils l'avons tué"

je cite de mémoire .

Pour le reste , se référer à quantat entre autres vu que ce qu'il dit n'est pas faux ( peut être incomplet )


Je crois que ta citation vient plutôt du "Gai savoir"... mais l'idée est exactement la même dans "ainsi parlait Zarathoustra"...
Bon c'est vraiment un point de détail tout à fait secondaire ...(juste histoire de faire le malin )


Non non elle vient bien de ".....Zarathoustra " , j'en suis "sur" à 99%

Cela dit je vérifierai par curiosité( avec plaisir d'ailleurs ) car de mémoire c est tout au debut du bouquin
"The Dude Abides!"

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Tu m'as mis le doute ... alors j'ai vérifié : http://mecaniqueuniverselle.ne(...)i.php

Cela dit j'aurai fait la même erreur que toi (si mon alzheimer ne m'avait laissé quelque répis ) ... ça aurait pu être un passage de Zarathoustra ...
Tu confonds probablement avec le chapitre "les mouches au marché" ?
olivier064
quantat a écrit :
Tu m'as mis le doute ... alors j'ai vérifié : http://mecaniqueuniverselle.ne(...)i.php

Cela dit j'aurai fait la même erreur que toi (si mon alzheimer ne m'avait laissé quelque répis ) ... ça aurait pu être un passage de Zarathoustra ...
Tu confonds probablement avec le chapitre "les mouches au marché" ?


Bordel! Bien joué et merci! J'en etais quasiment certain pour une raison : Que la forme aphoristique était omniprésente aussi dans le "Gai savoir " et donc incompatible avec un texte si long , que je voyais dans le Zarathoustra.....

Bref merci !

EDIT: Et heureusement que j'ai dit que j'etais sur à "99" % , me reste 1 % de dignité à sauver , ouf
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Bof y'a aucune indignité à confondre certains aphorismes et le Zarathoustra ... c'est juste une question de mémoire (d'habitude j'en ai aucune : coup de bol pour cette fois)... l'idée est la même dans les deux bouquins ...
olivier064
quantat a écrit :
Bof y'a aucune indignité à confondre certains aphorismes et le Zarathoustra ... c'est juste une question de mémoire (d'habitude j'en ai aucune : coup de bol pour cette fois)... l'idée est la même dans les deux bouquins ...


Oui et tu es gentil de le preciser Ca m'évite de passer pour un idiot pour ceux qui savent pas ( je plaisante )

Moi aussi la mémoire avec le traitement , ça fait longtemps que c'est fini mais j'ai des "bribes" , certaines choses qui restent surtout pour la mémoire à long terme . Mais , et encore......

La mémoire à court elle est morte , les benzo et les neuro ça pardonne pas

Merci encore en tout cas , un plaisir de parler un peu de Nietzsche avec un gars qui connait , l'ayant vécu "seul" l'experience philosophique à l'époque , puis partagé justement tiens avec la personne dont j'avais donné le lien wikipedia et dont tu as été sûrement le seul à lire !

Enfin comme je dis , au final , on se retrouve toujours avec les mêmes
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Redstein
Vous nous faites un ptit topic « Je suis Friedrich » ?

Jolie mise au point :

« C'est à l'islam de s'adapter à l'Europe »

Par Hind Meddeb, journaliste et réalisatrice franco-tunisienne, fille du grand intellectuel Abdelwahab Meddeb, récemment disparu.



L'innommable s’est produit ce mercredi 7 janvier à Paris. J’aurais voulu que mon père, Abdelwahab Meddeb, soit là pour partager ma douleur, et entendre sa voix s’élever contre la barbarie, déconstruire encore et encore le discours de propagande islamiste. Une fois de plus, depuis sa disparition le 6 novembre dernier, je réalise qu’il nous a laissés orphelins.

La mort de Wolinski, Charb, Cabu, Tignous, leurs collègues et les policiers qui assuraient leur protection, me replonge dans le souvenir douloureux des années noires en Algérie, de 1992 à 1998, quand des militants djihadistes assassinaient des centaines d’intellectuels, d’artistes et d’hommes politiques. J’étais enfant. Chaque jour, mes parents apprenaient le décès d’un ami, assassiné par les fous de Dieu.

Je me souviens de la peine immense que nous avions eue à l’annonce de la mort de l’écrivain Tahar Djaout qui était venu dîner à la maison quelques mois plus tôt. Dans l’une de ses chroniques, il avait écrit : « Si tu parles, tu meurs. Si tu te tais, tu meurs. Alors dis et meurs ! » Le 26 mai 1993, deux jeunes lui tirent deux balles dans la tête avant de prendre la fuite.

« Les journalistes qui combattent l’islam par la plume périront par la lame. » C’est ce que Jaafar el-Afghani, l’un des premiers émirs du GIA, déclarait à la presse en 1993. Vingt ans après, le discours djihadiste n’a pas changé.



Islam politique, islam hégémonique


Dès l’instant où l’islam devient politique, il devient hégémonique, ne souffrant aucune critique, puisque toute critique devient blasphème. Dès l’instant où la religion sort de la sphère privée pour régir la sphère publique, elle devient une idéologie totalitaire. Et même lorsque les partis islamistes arrivent au pouvoir par les urnes, ils finissent toujours par nier le système démocratique qui leur a permis d’y accéder. Comme Erdogan aujourd’hui montre son vrai visage de despote, en emprisonnant tout opposant.


La tuerie perpétrée à la rédaction de « Charlie Hebdo » nous rappelle d’autres événements macabres survenus sur le sol européen. Au lendemain de l’assassinat du cinéaste Theo Van Gogh, le mardi 2 novembre 2004, après la sortie de son film « Soumission », Abdelwahab Meddeb déclarait :

« Ce n’est pas à l’Europe de s’adapter à l’islam, c’est à l’islam de s’adapter à l’Europe, à l’islam d’apprendre à subir la critique même la plus offensante sans en venir au crime de sang pour se défendre […]. C’est en Europe que le sujet d’islam doit sentir la part manifestement obsolète de son héritage. Ici, il doit savoir que le respect de la croyance n’a pas à entraver l’expression des opinions. »

N’attendons plus que l’horreur arrive jusqu’à Paris pour réagir. Nous sommes tous concernés par les assassinats perpétrés au nom de l’islam à travers le monde et dont les musulmans sont les premières victimes. Chaque jour, à Bagdad, à Karachi, à Kaboul, à Alep, à Homs, à Kobané, à Tripoli, à Beyrouth, des hommes et des femmes meurent dans l’indifférence, assassinés par des terroristes financés par les fortunes du Golfe qui restent pourtant les meilleurs alliés de l’Occident.

Comment cette folie est-elle possible ? Comment pouvons-nous continuer à considérer l’Arabie saoudite comme un pays « ami » alors qu’elle rémunère depuis les années 1960 des prêcheurs qui vident l’islam de sa spiritualité et réduisent le Coran à un mini-kit « halal/haram » de lois à respecter, au mépris de sa civilisation et de son histoire ?


« Je suis Charlie » signifie aujourd’hui qu’il est de notre responsabilité de défendre la liberté d’expression partout et de refuser les partis politico-religieux qui usent des élections « démocratiques » pour mieux asseoir la censure.



Soutenir ceux qui osent défier les régimes islamistes


Sur le terrain, le combat est inégal : les militants de la liberté en terre d’islam manquent cruellement de soutien, là où les djihadistes et les prêcheurs fanatiques, ces ennemis de la culture et de la vie, croulent sous les pétrodollars et profitent de tous les réseaux d’une internationale islamiste. Les attentats djihadistes ne devraient pas être les seuls à faire la une des médias occidentaux. Les résistances citoyennes à l’hégémonie islamiste sont nombreuses : elles sont trop peu relayées. Il faut soutenir ceux qui osent défier les dictatures militaires et les régimes islamistes.

Nous avons laissé seuls les millions d’Iraniens qui manifestaient dans la rue en 2009 pour la démocratie. Deux ans après, nous nous enthousiasmions pour le « printemps arabe » en ayant oublié cette « révolution verte » réprimée dans le sang par les milices d’Ahmadinejad.

Puis ce fut le tour de la révolution syrienne, écrasée par Bachar al-Assad, avec l’aide de l’Iran et de la Russie. En ne soutenant pas les citoyens descendus dans la rue en Syrie tout au long du printemps 2011, nous avons laissé les extrémistes s’emparer d’une cause qui n’était pas la leur.


Toute sa vie, Abdelwahab Meddeb nous a rappelé que pour contrer l’islamisme sur son sol, l’Europe devait reconnaître son héritage arabo-musulman :

« A l’origine de l’Europe, il y a certes Athènes et Jérusalem, mais il y a aussi Rome, Bagdad, Cordoue. Telle est notre réponse sereine à ceux qui diffusent la haine par leurs appels belliqueux au nom de l’irréductibilité de l’histoire, des récits, des motifs, des figures et des concepts »,

écrivait-il dans ses « Contre-prêches ». Abdelwahab Meddeb combattait avec la même force ceux qui refusaient de reconnaître l’apport civilisationnel de l’Islam en Occident et ceux qui rejetaient l’héritage des Lumières au nom de la supériorité du dogme religieux sur la raison. Aujourd’hui, sa voix nous manque cruellement.[/size]

Hind Meddeb
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
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  • #2415
  • Publié par
    RFM
    le 26 Jan 15, 18:35
micmacfr a écrit :
Ne croire en aucune religion ou aucune idéologie ne veut pas dire "croire en rien"

Croire à la beauté d'une femme nue par exemple, c'est très proche de la foi, de l'adoration, voire de l'extase.

Comme disait Voltaire, il y a la religion qu'on adore du matin au soir, et celle qu'on adore du soir au matin.


En fait je parlais plutôt de ceux qui disent ne croire en rien...
Mais du coup, pour toi, la croyance serait un truc d'ordre structural?8O

En ce moment sur backstage...