Redstein a écrit :
La question restant d'autant plus polémique qu'elle gagne en visibilité dans notre beau pays, autant en discu(aill)er ailleurs que sur le topic végétarien, qui se veut plus culinaire, zen et discret.
Merci d'éviter les attaques perso, sarcasmes gratuits, cacas nerveux et arguments à la con style bobos/hors sol/snobs/mal b*isés, etc. : nous valons tous mieux que ça
Histoire de se mettre tout de suite dans l'ambiance, on commence (forcément !) par un crobard de l'Insolente veggie, inspiré de ce récent fait-divers :
« Vegans = tueurs de paysans ».
C'est un argument intéressant, même si on pensait que le vrai tueur était plutôt Monsanto...
Alors, que pensez-vous de ce refus de l'exploitation animale, motivé non pas par des considérations écologiques ou hygiénistes, mais par l'idée simple que les animaux non humains ne nous appartiennent pas ?
La préservation d'une activité économique justifie-t-elle la poursuite de la torture et du massacre de près de +/-60 milliards de bestioles en France bon an mal an ?
Faut-il suivre Jocelyne Porcher quand elle affirme que les éleveurs font ce métier par amour des animaux ?
Citation:
Pourquoi
les éleveurs doivent-ils
tuer leurs animaux ? Notamment parce que nous sommes avec ceux-ci dans un rapport alimentaire. Il faut le rappeler, les éleveurs
n’élèvent pas les animaux pour les tuer.
Est-il intellectuellement honnête de s'interroger sur la morbidité intrinsèque de l'être humain tout en considérant qu'alimenter comme il le fait des fleuves de sang depuis toujours n'émousse en rien ses qualités d'empathie pour ses congénères ?
Les paysans ont-ils oublié que leur activité consiste avant tout à cultiver le sol ?
Question subsidiaire : le révolutionnaire autoproclamé qui ne se veut ni féministe, ni antispéciste a-t-il d'autres motivations qu'une volonté de puissance exacerbée ?
Bon, ça me semble intéressant comme sujet. Malheureusement, je me sens incapable de répondre à la première question qui reste le centre du sujet.
Donner un avis sur le refus d'exploitation animale d'après l'antispecisme me semble relever d'une connaissance profonde de la nature humaine, de la naissance de l'humanité à nos jours, ce que je n'ai pas.
Sans savoir pourquoi, je songe aux fourmis et leurs élevages de pucerons pour leur miellat en échange de protection, bien que cet exemple fait plutôt parti du mutualisme inter espèces.
Deuxième question, pour moi non.
Je passe la troisième.
Quatrième question: je pense qu'il est même intellectuellement sain de se poser ce genre de question.
Question 5. Je ne peux parler que d'exemples à ma connaissance. Parmi les paysans que je connais, la plupart s'est empressée d'acheter du round up avant l'interdiction (d'alors) et la totalité me semble consternante d'imbecilité.