TimeBomb a écrit :
Thrillseeker :
Pour poursuivre, si je suis avec un certain intérêt ce qui se dit sur ce topic, c’est parce que, que ce soit directement ou par la bande, l’antispecisme pose des questions intéressantes au niveau de la place réelle de l’humain dans son biotope, de son rapport au vivant (que j’admets volontiers comme malsain - on ne peut plus feindre l’ignorance). Sans suivre la trajectoire vegan, ça a alimenté ma propre réflexion (et celle de ma famille) sur le sujet et, par exemple, un changement assez radical dans mes habitudes de consommation.
Qu’il soit possible de se nourrir sans recourir à l’alimentation animale est en soi intéressant par exemple. S’interroger sur ce que ça peut permettre d’envisager en terme d’economies de ressources est pertinent.
Cela étant, rien de ces éléments factuels n’induit un lien automatique et indubitable avec l’abandon de l’alimentation d’origine animale. Ça n’induit encore moins l’adhesion à l’ensemble des thèses antispecistes qui ressortent, c’est mon opinion, de questions de conscience en effet, et de cela uniquement.
L'important selon moi est en effet que les questions se posent ouvertement.
Et en effet, je pense également que tout est question de conscience de notre côté, et c'est en cela que le terme sentience a été créé pour définir les animaux qui entrent dans la théorisation du veganisme, ie qui ressentent les choses.
Le but est bien entendu de faire se rendre compte aux gens que les animaux concernés ne sont pas dépourvus de "ressenti".
La science sur ces sujets évolue constamment, rappelons qu'il y a quasi 50 ans, on considérait que l'on pouvait opérer les nourrissons sans anesthésie, car ils ne ressentaient rien...
Donc oui, le veganisme fait appel à la conscience. Kandide nous disais que la valeur d'une société se juge à la manière dont elle traite les plus faibles; peut on trouver plus faible?
Après, comme je l'ai déjà dit, j'ai travaillé plusieurs fois dans des abattoirs, et le choc subi a probablement plus qu'aidé; mais je retiens aussi les collègues rechignant à y aller, préférant éviter cette confrontation avec cet univers, qui n'est que cris en tous genre, odeur insoutenable et j'en passe.
J'invite n'importe qui a se trouver dans un déversoir d'orage et à voir arriver une vague rouge qui t'arrives au genou.
Peu de gens au final savent ce qui se cache derrière la barquette achetée, ils ont plus ou moins conscience du truc mais ne savent pas.
Et c'est cela que j'ai du mal à accepter, surtout quand ces mêmes personnes s'insurgent de ne pas être informées de telle ou telle chose, de se sentir manipulées...