Cav_Red a écrit :
Tout à fait d'accord avec toi.
Je fais beaucoup de vélo (route,enduro et freeride) j'ai du matos haut-de-gamme, digne d'un coureur du tour de france ou d'un descendeur pro, et jamais personne n'est venu me tenir des théories aussi désobligeantes qu'ici.
+ 1000
Idem avec mon
Specialized / S Works Tour de France.
Bon, cela dit, je me débrouille assez moyennement en vélo.
Le plus "amusant" c'est de se faire "descendre en flammes" par des gens qui ont des références d'experts qui les assimilent à des grands requins blancs des Studios, ou sidemen de luxe, mettons à Los Angeles ou New York, au hasard et qui, si l'on gratte un peu le vernis des paroles ou des mots brillant dans l'écran, possèdent une pratique et des connaissances instrumentales et musicales très très aléatoires.
Ce qui n'est heureusement, à la base, pas un problème.
Ce qui en est bien un, en revanche, c'est ce lien caché entre le discours de l'expert fantasmatique et la réalité du niveau musical ou instrumental.
Pourquoi pas après tout ; un forum est également un lieu de fantasme (que je ne confonds pas avec le rêve).
Mais quand les brailleries du supposé expert se transforment en insultes ou en agressions, on sait alors qu'on est passé subrepticement de "l'ère du soupçon" à celle de la haine auto-satisfaite parce que anonyme, sans doute.
Au rebours, il n'est pas rare que ce soit avec des débutants francs et sincères qu'on puisse avoir des échanges plus gratifiants pour les uns ou les autres.
Quand quelqu'un me parle d'une belle CC, d'une série L, d'une PRS "private stock", ou d'une D 28 de 1960 ou Pre–War, je ne lui demande pas si son niveau instrumental et musical voire culturel lui "donne droit" de s'acheter un tel instrument.
Je sais qu'il parle parfois d'un rêve ; et je ne vois pas, au nom de quoi, j'insulterais un rêve.
La jalousie obscure des cours de récréation ne fonctionne pas de la même manière.
On ne peut que regretter cette jalousie obscure.
Voire s'en amuser.
On n'est pas obligé de l'imiter.
Même pour peupler une solitude qui croit pouvoir ainsi conquérir une ou deux "voix", en courbant son échine sous l'insulte et la haine, comme s'il s'agissait d'un rite de passage .
C'est pas mal la bienveillance, aussi.
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.