Bonjour,
Et l'on a bien fait de vous le conseiller, car c'est parmi les livres de "théories musicales" certainement l'un des meilleurs. Bien sûr il semble rébarbatif, mais je peux vous l'affirmer, beaucoup moins que les autres livres du même niveau de qualité et traitant du sujet.
Les images ne changent rien à l'affaire.
Ce qui affirme la qualité de cet ouvrage, c'est sa manière d'aborder les choses. L'auteur amène le lecteur à la compréhension du "pourquoi , arrivé à un certain stade, on a besoin de la théorie."
Pianiste depuis des années et connaissant le solfège, l'essentielétait pour moi de jouer, et je comptais sur ma créativité. Mais cala à ses limites. Tous les grands du jazz ont assimilé la théorie leur permettant des impros superbes (sans compter qu'ils ne faisaient ou font que cà, soit au minimum 4 à 5 heures de pratique musicale par jour). Et le plus beau c'est que ça a l'air facile et naturel, c'est là tout le travail. De même, tous les solistes vous le diront, pour faire de superbes impros (à la Kenny Barron), il faut être détendu, relâché. Mais comment être détendu, si on ne sait pas où l'on va dans son impro, si on n'a pas des voies harmoniques et rythmiques qui se déroulent devant vous. Les impros, quoi que cela semble paradoxal, se construisent. On n'y va pas en terrain inconnu, comme sur un champ de mine, ou alors, on a peur de la suite, on se retient et rien de bon n'en sortira !
C'est là que la théorie vient à l'aide. Les gammes, harmoniques et autres, les modes doriens, phrygiens ... , la ronde des quartes etc. ne sont pas des punitions, mais de vrais outils qui permettent de progresser réellement.
Alors bien sûr, on peut faire de la musique sans connaître le solfège, mais c'est comme si l'on voulait lire du Victor Hugo ou du Verlaine sans connaître l'alphabet. Le solfège n'est qu'un outilqui vous est offert pour progresser. Tout dépend donc de la philisophie que vous envisagez d'avoir pour faire de la musique. Et y'a encore plein d'autres exemples.
Et je ne considère pas, qu'il faille poser son instrument pour se mettre à la théorie ou au solfège. L'un va avec l'autre.
Quand je donne des cours, et quand j'en reçois, le temps solfège/ théorie (harmonie...)/ étude du rythme et pratique de l'instrument sont intimement mêlés. La théorie sans la pratique ne sert à rien et inversement. Il n'y a que si vous vous contentez de reproduire des morceaux que la théorie n'est pas indispensable, quoique, il est bien agréable parfois , de comprendre comment le compositeur à créer son morceau. Et cela ne s'appliqe pas qu'au jazz, idem pour la pop... il existe un très bel exemple de morceau fait en mode Dorien des Beatles, et ce n'est pas un hasard.
Alors, si je puis me permettre, persévérez, apprenez le solfège, c'est vite fait. Et ce que vous découvrirez ensuite, vous paiera au centuple de vos efforts. Enfin et surtout, jouez en formation, et laissez place aux impros, c'est là, qu'à mon avis, chaque musicien trouve son plaisir suprême.
(mais on n'a jamais dit que c'était facile, et heureusement d'ailleurs, car ils risqueraient de s'y mettre à la StarAc !)
Musicalement et mes excuses pour la longeur de la réponse
Furet 92