bullfrog a écrit :
tiens une question, je ne comprends rien aux modes et cie. Je joue souvent des stds, donc en gros je joue tonal sur du tonal. Mais notre répertoire "évolue" vers des morceaux modaux, so what, cantaloupe, song for my father, "all blues" (je mets all blues en "").
Voici ma façon de penser sur ces morceaux, si j'ai un long Fm7, je joue les gammes majeures (je joue ce que je connais hein) de Ebmaj7 DbMaj7 ou Abmaj7. Si je prends les notes de ces différentes "gammes" je me rend compte qu'elles correspondent aux intervalles des modes.
Ma question est, comme Monsieur Jourdain, Joue-je modal sans m'en rendre compte ?
Ma deuxième question n'est pas un raisonnement contre productif de ramener à une gamme majeur pour m'y retrouver ?
Je sens bien les différentes nuances entre les gammes majeures de Db, Eb ou Ab sur un accord de Fm7, est ce ça le "modal" ?
Je pense qu'on utilise les moyens mnémotechniques qu'on veut, mais il faut juste voir que la réalité musicale, c'est que Fa est la tonique et sera perçu comme la tonique et qu'on a donc une échelle 1 2 3b 4 5 6 7b à partir de cette tonique, avec la note 2 qui sonnera comme une seconde, 3b comme une tierce mineure etcetera.
Si on joue vraiment dorien, à aucun moment on est censé entendre le mode majeur relatif ni le faire entendre. SAUF si on souhaite jouer out.
Donc musicalement ça n'a pas d'intérêt de se référer au mode majeur si on ne le joue pas ou ne l'entends pas, mais ça peut avoir un intérêt mnémotechnique pour retrouver les # et b d'un mode.
Souvent en jazz modal on va garder la même tonique et utiliser différents modes qui ne diffèrent que de quelques notes.
Donc si on est en dorien on aura en tête plutot 1 2 3b 4 5 6 7b.
Si on veut jouer avec une sixte mineure, on va avoir en tête 1 2 3b 4 5 6b 7b.
Donc c'est pour le coup c'est pas intéressant de se référer à du Sib majeur.
Surtout quand on va utiliser des modes exotiques.
Par exemple 1 2 3b 4# 5 6b 7b . Si on est en Fa, on aura plus vite fait de calculer de tête que ça donne fa sol lab si do reb mib fa.
zigmout a écrit :
ben si tu as effectivement de longues sequences sur un accords et qu'il n'y a donc pas de mouvement harmonique...ca ressemble fortemetn à du modale...apres ca peut etre au sein d'un morceau tonale mais en tout ca ce genrte de passage statique sont souvent tres proche du modal voir totalement modaux...
mais aujourd hui, dans beaucoup de morceaux il y a des inflexion, des melanges....apres perso quand je fais bosser les eleves j'aime caricaturer pour justement bien sentir qu'on est soit dans du tonal soit dans du modal.
Le problème aujourd hui c'ets qu'a force de tout assouplir on pert tres souvent du contraste...l'exemple le plus flagrant c'est sur un morceau, tonal pour le coup mais peut importe, genre C Dm G7 C beaucoup vont prendre la gamme de do et juste soloter dessus en cherchant pas plus que ca à s'appuyer sur les accords...et au finale oui...ca sonne pas faux...mais ca sonne juste plat...le truc c'ets que beaucoup sont tellement content d'arriver à ne pas avoir de fausses notes qu'ils en restent là.
Si on leur demandait d'improviser une mélodie au chant je suis sur qu'ils suivraient l'harmonie.
Je vois ça plus comme une limitation de la technique musicale qui permet de retranscrire sa pensée que comme un problème d'inspiration ou de manque de gout.
Après peut être que tu parles du problème de faire illusion en jouant vite, plutôt que jouer lentement et gérer un truc qui sonne plus que pas faux ?
Une phrase que je trouve pas mal pour ce qui est du problème de jouer sans but.
"Il ne faut pas improviser et tenter de ne pas oublier le thème, il faut plutôt jouer le thème et ne pas oublier d'improviser avec"