fifdefif a écrit :
Doc Loco a écrit :
On a tous plusieurs cordes à notre arc, et la musique n'en est qu'une. Quand on réalise à 18 ans qu'on ne pourra pas vivre de sa musique - mon constat à cet âge-là,
ça a été tout simplement que je n'avais pas assez de talent, d'autant qu'en plus je n'avais commencé que deux ans avant - on regarde ce qu'on a d'autre comme dispositions et on choisit cette voie-là. Ca évite pas mal d'artistes médiocres à mon avis
. Ca n'empêche pas de pratiquer la musique en amateur (éclairé ou pas), de monter des groupes, de tourner, de se faire plaisir.
Bon, après, je suis d'accord que le talent ne suffit pas, ou n'est pas/plus un élément indispensable, mais ça c'est une autre question.
Quand tu veux gagner ta vie y'a 2 façons ,soit tu as du talent ,soit tu te lèves le matin
non mais sérieusement:
Depuis quand il faut être extraordinaire pour vivre de la musique? C'est un peu réducteur comme vision du métier de musicien. J'ai des potes qui sont profs de musique, soit généralistes dans les écoles, soit de guitares, basse, piano, ou batterie. Certains sont des instrumentistes "extraordinaires", d'autres pas du tout. Et ces derniers ne sont pas nécessairement les moins bons enseignants, et réalisent même parfois, à côté de leur travail d'enseignants, de très beaux projets, composent, organisent, dirigent ou même jouent sans casser les oreilles: ce sont plutôt ceux qui se croient "doués", les narcissiques, qui me fatiguent. Bref, la guitare, est un point de départ et quelque chose de suffisamment vaste pour ne pas avoir un seul modèle (le modèle du guitariste talentueux).
Mais surtout, je doute même du modèle "talent". Ce sont vraiment des histoires qu'on se raconte, parce que simplement on n'avait pas le courage de se lancer dans une carrière incertaine ou trop envie de confort pour risquer de vivre dans la précarité. C'est mon cas, je me suis quand même consacré 100% à la musique pendant plusieurs années après mon bac... et je peux vous assurer que ce ne sont pas des questions quant à mon "talent" qui m'ont décidé à reprendre le chemin balisé des études (j'avais au contraire plutôt la grosse tête à cette époque).
Vous battez pas, je vous aime tous