eZe a écrit :
nicobufr a écrit :
Euh... quelques remarques importantes:
1) l'inconscient n'existe pas. Il y a des choses qu'on integre pas directement (consciemment) et ces informations peuvent resurgir plus tard, mais il n'existe pas d'inconscient au sens freudien du terme, c'est a dire une organisation des idées, une structuration des concepts qui ne nous soit pas accessible. De plus l'inconscient est un concept qui n'explique rien.
J'aime ta façon d'assener TES vérités. Les miennes, je ne les impose pas. L'inconscient est un postulat, une théorie. Depuis son évocation par Freud, il a été critiqué, puis recritiqué, puis encore critiqué. Lui même au cours de son oeuvre a fait évoluer sa théorie.
L'inconscient n'explique rien? Si tu le dis. En passant ta description de l'inconscient freudien est fausse. Parler de structuration de concepts et d'organisation dans l'inconscient est une absurdité. L'inconscient est un gros bordel, peuplé de pulsion, de désirs, de traumatisme, mais surement pas d'idée et de concept organisés.
Ok j'admets je suis un peu cash... j'aurais du dire "je crois que l'inconscient n'existe pas". Mais ca revient au même, non? c'est toujours moi qui signe le message, donc on se doute que c'est mon opinion...
Alors disons que je considere la psychanalyse comme une des plus grandes impostures du siecle dernier. Et je crois que les pulsions, désirs et traumatismes dont tu parles sont bel et bien des concepts organisés qui me paraissent incompatibles avec ce qu'on connait du fonctionnement de l'esprit humain. Le problème à mon sens c'est que la psychanalyse a cherché à apparaitre comme une discipline scientifique tout en refusant farouchement l'application de la démarche scientifique à ses propres concepts. Si l'inconscient freudien est une hypothèse (pas inintéressante au demeurant), alors il faut construire des contre-hypothèses, des expérimentations visant à falsifier cette hypothèse (cf la démarche hypothetico-déductive de Karl Popper). Or le dogmatisme freudien (et lacanien) a toujours rejeté cette auto-inspection. Les énoncés des théories freudiennes ne sont même pas criticables (invariablement, le doute émis est interprété comme la marque d'un problème inconscient de celui qui doute). Pour moi c'est une pseudo-science et une imposture. En plus, le coté rite initiatique, ésotérisme du domaine me gonfle au plus haut point et fait franchement penser a une secte.
Mais l'argument le plus important est quand meme celui de l'efficacité thérapeutique: elle est au mieux très faible. Une étude a même montré que chez des gens chez qui des psychiatres avait diagnostiqué une affection mentale, la taux de rémission était strictement identique chez ceux suivant une psychanalyse que chez ceux ne suivant pas de thérapie.
Je sais, tout ça fait un peu vieux con aigri ce que je raconte, mais il ya de très bons bouquins écrits sur le sujet. Malheureusement, ils sont pas faciles a trouver en France. par contre, il y en a des tonnes dans les pays anglo-saxons. sur le web tu as aussi des sites interessants sur le sujet.
eZe a écrit :
nicobufr a écrit :
2) La notion d'instinct est dépassée depuis au moins 30 ans. Il n'y a pas de comportements instinctifs.
Une autre vérité. Ca te dérange si je t'appeles Dieu?
un peu, vu le titre du topic...
plus sérieusement la je suis sur de mon coup. C'est mon domaine de spécialité alors je connais tout ca par coeur.... (j'ai un doctorat de biologie du compotement).
eZe a écrit :
nicobufr a écrit :
3) je ne sais pas ou tu as recu tes cours de psycho sociale, mais si on t'a appris que le racisme était dans la nature de l'homme, je m'inquieterai un peu... d'abord ca ne veut rien dire (cf remarque 2) et ensuite le racisme est éminemment culturel, pour la bonne et simple raison que pour etre raciste, il faut posséder une catégorie mentale "race", c'est a dire etre capable de classer les gens en fonction de leur couleur de peau, religion etc... les animaux en sont bien incapables, même s'ils sont capables de traiter leurs congénères de façon différente en fonction de tout un tas de critères que je ne détaille pas ici
Ce n'est pas en psycho sociale qu'on m'a appris que le racisme est dans la nature de l'homme. Ca c'est mon raisonnement. Mes cours de psycho sociale, je l'ai reçu en fac de psycho, dans mes heure de cours intitulées "psychologie sociale".
Les animaux au milieu, si tu veux, mais pour moi c'est un autre débat. On parle des hommes là.
Ce n'est pas le racisme qui est dans la nature de l'homme. C'est le biais. La favorisation de l'endogroupe et la dépréciation de l'exogroupe si tu veux vraiment que je devienne lourd. C'est à dire, vulgairement, la tendance à aimer son groupe et à haïr les autres. On me dit dans un autre post que ce ne sont que des statistiques. Sauf qu'au vu des pourcentages effarants (parfois, 98%), et du nombre de réplique de ces expérimentations, j'y crois très moyennement.
Ce que je critique dans ta façon de présenter les choses c'est cette notion de "nature de l'homme", qui ne veut rien dire à mon avis. Je ne critique pas le fait que ca existe, ca me parait une évidence. seulement c'est un comportement qui est appris, qui découle de la culture et de l'éducation.
eZe a écrit :
Tu sembles savoir des choses. Pourquoi tu n'exposes pas ton savoir d'une façon un peu moins tyrannique? (oui, pour moi dire : ce que tu dis est faux, regarde moi j'ai raison, c'est de la tyrannie)
EDIT : j'ai pas envie de camper sur mes idées : si ce que tu avances à du poid, argumente, ça m'interesse.
Bonne remarque sur le coté tyrannique... j'avoue que c'est souvent la flemme d'ecrire qui en est responsable. Certains sujets sont super complexes et s'y atteler par ecrit est assez rebutant. du coup je coupe court et ca ressemble a des arguments d'autorité...