alone a écrit :
Tu as déjà essayé de siffler du Satriani ou du Vai ????
Quand tu peux siffler ou fredonner, tu mémorises, çà devient de la culture populaire. Le public adhère. Queen tu l'entends partout. Même dans les stades
bien sûr que ça se siffle du satriani ou du vai... ça dépend quel morceau mais c'est ce qui les distingue de la plpart des shreddeurs.
satriani est le seul guitariste instru qui remplie ses salles avec une portion (minoritaire) de non guitaristes. même les mamis !!!
d'ailleurs, qd je joue "always with you..." en bar ou même en bal (eh oui !), les gens (même les néophytes total adore et m'en parle 10x plus que les 30 morceaux populaires joués derrière... ça les marque)
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bon, maintenant je m'amuse
:
le pb c'est pas le solo mais la
chanson d'abord.
technique ou pas, le solo doit servir le morceau.
timbre : déjà, pour des vrai "non musiciens", la distinction "son clair/son saturé" est en même temps
abstraite (c'est quoi un son "saturé", "ben c'est le son du solo là", "ah ? j'entend pas bien la différence...[là tu joues des 2]..."ah ok c'est ça" ) et
concrete (la très grande majorité des gens vont dire, je l'ai vérifié, que c'est joli quand le son est clair ou très peu saturé. sinon, c'est rock mais pas "joli")
->déduction : le timbre est à la fois mal appréhendé par leur oreille/cerveau, mais ça reste l'élément premier d'appréciation qui les amène à aimer ou pas.
le nombre de notes : sur
album, la probabilité de plaire à un néophyte est inversement proportionnel avec le nombre de notes.
mais en
live, c'est souvent le contraire...
la durée du solo : plus le solo est long, plus les gens sont captés par celui-ci (s'il est à peu rès audible)
ça crée le "moment du solo".
si ça dépasse cependant une certaine durée... décrochage garanti =>incapacité à se concentrer sur de l'instrumental chez beaucoup de gens, sauf s'il y a eu habituation, c'est à dire que ça passe mieux dans certains styles. mais M tout le monde qui aime un peu le classique est 10x moins concentré qu'il ne l'est sur une chanson couplet/refrain entendue 200x ou plus !!!
choix rythmico-melodico-harmoniques :
-pour plaire à une oreille peu éduquée, il faut privilégier des rythmes marqués, assez simples et dansant (pas des trucs tordus)
-les phrases doivent être plutôt simples, bien tonales et consonnantes, et si possible répondre le + possible au shéma question/reponse (j'allais mettre responsorial mais bon y a que moi que ça fait rire !) et clairement définir la fin avec une résolution évidente (fondementale si possible)
la difficulté est de :
créer un "évenement solo de... "(trompette, guitare, sax, anus, klaxonne) qui capte "l'oreille et le cerveau formaté malgré lui" et ayant un "seuil d'acceptation de l'originalité faible" (notion relative au formatage justement)
il faut idéalement créer un chansonnette dans la chanson !!!!
ça peut paraître simple (mais pas toujours) mais comme le dit stef627, il faut mettre son ego, son apprentissage, ses goûts d'érudit" de la musique un peu de côté.
un des meilleurs exemple de mélodie simple qui marche, c'est mylène farmer... ben oui, faites un solo qui ressemble à une mélodie de mylène, genre 4 phrases question/reponse1/re-question(avec petite variation si vous êtes gonflé !)/réponse 2 bien résolutive.
l'idéal reste d'avoir un petit lien avec la chanson (thème), pourquoi pas une variation mélodico-rythmique du thème ? suffisament différent pour qu'on se dise pas c'est la même chose, suffisament en lien pour s'intégrer...
mais le
vrai défi c'est de faire un solo
à la fois populaire (c'est pas un défaut hein !!!) et pour qq spécialistes.
bon, 1èrement, le son et le touché doivent être parfaits !
deuxio, il est possible d'enrichir le shema précedent en amenant la note de résolution avec une montée spectaculaire... ou avec un phrasé jazzy + complexe ! mais les "points d'accroche restent simples et efficaces !!!
de toute façon, si l'on utilise un truc + complexe (qq soit le truc : technique, mélodique, rythmique, harmonique)
IL FAUT L'AMENER
c'est valable dans tous les styles, lorsqu'on intègre un élément étranger au corps d'origine (on pourrait même dire "corpus", car il s'agit d'une sédimentation culturelle, qu'on reproduit et qu'on augmente si le conservatisme n'est pas trop fort...).
la disto en jazz, il faut l'amener, la gamme altérée ou un arpège augmenté en hard, il faut l'amener, etc.
donc, il faut un contexte général qui correspond aux shémas interiorisés historiquement dans le style donné. éviter de
cumuler les empreints (genre solo saturé metal très chromatique et long sur de la variét).
utiliser le son du style (ah le fameux conservatisme culturellement ancré, même nous les zicos, nous n'y résistons pas : "la strat a un vrai son"... un vrai son de quoi ? et puis une vrai "gueule"... une gueule de quoi ?)
le probleme, c'est que pour amener, il faut (en général) du temps, or en variét, qd tu as 8 mesures de solo, t'es content... alors tu fais un truc joli et bateau, avec un joli touché et un joli son (que c'est relatif et culturel tout ça !!!) et t'as gagné...
et tu te fais pas chier à essayer de pondre le solo du siècle dans une chanson.
hep, pouver vous réveiller j'ai fini ! (pour l'instant !)