Pour ma part, j'avais eu une classique bas de gamme vers 93, et je m'étais retrouvé inscrit à des cours de grattes collectifs. Mais, j'étais de loin le plus jeune du lot (12 ans) et totalement débutant alors que les autres avaient un peu de gratte derrière eux, et surtout, ça ne collait pas musicalement : à l'époque j'écoutais certes encore les Smashing Pumpkins et dans une moindre mesure Nirvana, Silverchair et Noir Désir, mais le Metal avait déjà pris le dessus,et on se retrouvait à jouer l'espèce de pot pourri de toutes les méthodes de l'époque. La guitare ne sortait pas de son étui entre les cours , je ne progressait absolument pas, et je ne prenais aucun plaisir à pratiquer dans ces conditions. J'ai vite arrêté, et la gratte à dormi quatre ans.
Fin 1997, je n'écoute plus que du metal depuis un bout de temps, l'envie d'en jouer me prend : je ressors la gratte et passe un an dessus en autodidacte à accumuler tous les défauts possibles, avec la presse spécialisée comme seul « prof », mais j'ai définitivement commencé la guitare.
Noël 98, vient l'heure de ma 1ere électrique : ma seule exigence était de disposer de deux micros doubles, je me retrouve avec une Epiphone LP Special II, un petit 10w Aria Pro 2, et quelques jours après une Boss MT-2 pour mon anniversaire, l'ensemble cliché par excellence du métalleux débutant de l'époque !
Été 2000, deux ans que je massacre Death, Helloween, Blind Guardian, King Diamond/Mercyful Fate, Iced Earth, Deicide, Morbid Angel, AngelCorpse, le Brutal Death polonais de l'époque, le Thrash allemand, et surtout du BM brutal (et aussi le 2eme CoB, mais vu la merde qu'ils font depuis le 4eme, j'ai un peu honte de le dire), je m'offre grâce à un boulot d'été ma première Jackson, une PS6-T, et un Peavey Bandit 112 : j'étais le roi du monde !
2003-2004 : Je commence à m’intéresser aux franges techniques du death metal, et de fil en aiguille, aux influences externes que des groupes comme Cynic mêlent à cette base, comme le Jazz fusion, et ensuite aux musiques « savantes ».
Parallèlement, remise à plat de mon jeu, qui en avait bien besoin : je jouais vite, mais tout venait de l'avant-bras... On repart à zéro, et on commence à bosser le poignet. Passer du black/death à plus de 260bpm aux exos d'apprentissage, ça apprend l'humilité.
Et au passage, une nouvelle Jackson, la WRMG qui est toujours ma gratte principale, et premier multi-effets (Boss GT6). Découvrir que le son clair existe, enrober un peu le reste de temps en temps, une véritable révolution pour le bourrin extrême que j'étais. Et au passage, je découvre la modélisation. Je ne m'y attarde pas.
Début 2005, début de mon groupe de black/thrash brutal et d'un éphémère groupe de war metal, premier « tout lampes » pour faire bonne figure (Ashdown Fallen Angel). Et une B.C. Rich Warlock, comme ça, au passage.
2006, début de mon groupe de death technique.
2007, je mets le doigt dans l'engrenage du rack avec un Engl E530. Et une B.C. Rich Ironbird, comme ça, au passage.
2008, pour les besoins d'un enregistrement qui au final n'aura pas lieu, une Cort Artisan B5 Fretless en guise de première basse, et une Jackson DK6 : deuxième révolution, ma première gratte avec des micros simples, et la 1ere que j'accorde en E standard !
Et une grosse pause tendinite d'environ un an dans la foulée, comme ça, au passage.
Depuis, pas de changement notable, j'ai surtout fait grossir mon rack, je suis resté fermement ancré dans le metal le plus extrême (et un peu de speed à coté, ok) et parallèlement dans les musiques techniques/savantes, mes groupes sont devenus des projets solos, dirons-nous, mais surtout, surtout, je revendique le fait de n'avoir toujours AUCUNE influence issue du rock ou pire, du blues.
Et depuis tout ce temps, les couvertures et le contenu de la presse guitare française sont toujours strictement les mêmes...