Keith Richards - Life

Il faut reconnaître qu'ici, quand on n'est pas de l'avis du plus grand nombre
on se fait légèrement peler.
Moi, je lis tout ça en curieux, nullement intéressé par ce qui peut sortir de
la bouche et de la tête de K.R. mais plus intéressé par les commentaires
qui en sont faits....c'est ça qui m'amuse.
Mais , dommage que ceux qui ont une opinion contraire, et qui l'expriment
se fassent griffer aussitôt.
Le principe d'un forum c'est un peu l'expression de chacun et de tous
et pas de la Pensée Unique !

C'est bien pour ça que je dis que je t'admire - s'astreindre à lire jusqu'au bout un livre qu'on hait cordialement dès la deuxième page (voire la première), ça tient du supplice de Saint Sébastien .



Que du contraire, je suis parfaitement sincère. Moi, un livre que je déteste pareillement, d'abord il y'a peu de chance que je l'achète déjà - suis pas maso quand même, et d'une part on connaît "un peu" le sujet et l'auteur par avance, et d'autre part il y'a assez d'extraits consultables pour se faire une idée préalable.
Donc, déjà bravo pour avoir contribué à remplir les poches de ce vilain bonhomme.
Ensuite, une telle détestation n'a pas commencé à la dernière page - on sent bien que Zorzi commençait à trépigner alors qu'il n'en était qu'à la fin du premier chapitre de cette TRES grosse brique. Ben moi (en admettant donc que par pur masochisme je l'avais acheté) j'aurais laissé tomber là et je n'aurais pas perdu de précieuses heures de ma vie (qui en est dans sa deuxième moitié, j'ai peut-êtr emoins d etemps à perdre?) à me fader ce qui est visiblement une torture médiévale pour Zorzi.
D'où mon admiration.

Si vous voulez lire quelque chose de valable sur les stones, lisez le bouquin de Francois Bon, un journaliste écrivain français, doué d'une acuité brillante concernant ce groupe.

On y apprend beaucoup sur la" tribu stones" avec ces premier cercles, second couteaux, réglement de compte divers.
On y lit notamment que Jones a pratiquement appris à Keith à jouer en mesure et en open.
On apprend aussi qu'il était une petite ordure humaine aussi mauvaise que génial musicalement.
On y lit le vampirisme Stonien à court d'inspiration, pompant Graham Parson, ry Cooder, taj mahal.(je ne parle pas du repertoire blues des début, plutôt de "sticky fingers" est "exile").
On comprend pourquoi Jones ou Wyman n'ont jamais pu écrire quoique ce soit, étant donné la chasse gardée qu' Andrew oldham avait construit autour du concept keith-jagger.
On les voit exploitants des musicien comme ian stewart, bobby Keyes et bien d'autres, de muscle shoals, à Memphis pendant leur période "américana".
On y apprend que Jones aurait fortement été poussé au fond de la piscine par un de ces hommes à tous faire stonien, on y apprend le nombre de musiciens prétendants ne pas être crédité sur certain titre dont Wyman (jumpin' jack flash ...) ou Jones également, sans parler de Mick Taylor.

On y apprend que Keith a souvent été aidé par Ron wood, qui lui a souvent évité l'OD et la mort, en le faisant marcher des nuits entiéres.
On réalise que Keith a pris à une époque le même chemin que Jones environ vers 73, c-a-d, incapable de jouer/assurer/composer correctement quelque chose, mais qu'il a été sauvé par son charisme qui sous-tend le groupe.
On y apprend que les rolling stones est une entreprise juteuse sur lequel beaucoup se gavent.
Bref, de vrais analyses, que l'on peut ne pas toujours partager, mais au moins, qui apporte une vision "politique" de l'entreprise stones.

Mais si on en bouffe par paquets de quinze, des analyses, depuis trente ans, et qu'on a simplement envie d'entendre le point de vue d'un des principaux acteurs? C'est si difficile à accepter? (et ça n'implique pas d'être nécessairement dupe de l'inévitable vision subjective du protagoniste en question ).

Par ailleurs, tu parles d'une entreprise juteuse sur laquelle beaucoup se gavent: c'est vrai, et en premier lieu les "analystes" de tout poil justement. Oups .

Je viens de le recevoir, en version originale, et zut, c'est l'édition cartonnée (j'aime pas, c'est moins pratique allongé !!). C'est peut-être sans grande importance, mais ceux qui l'ont acheté en V.O., c'était cartonné ou souple la couverture ?

Sinon, plus sérieusement quand même, il faut prendre le bouquin pour ce qu'il est, pas plus : un gars qui raconte sa version de son histoire à un type qui écrit tout ça... Et le 1er est un musicien junkie, mais dont le groupe, qu'on le veuille ou non, a marqué l'histoire de la musique, côté rock. Alors on veut des anecdotes, on veut quelques infos, et bien on est content ; pour le reste, que peut-on attendre ?

Moi je ne m'inquiète pas : je ne cherche pas de la grande littérature, je cherche juste à savoir deux ou trois trucs que j'ignore, et il semble que le gars est assez sincère dans son discours, alors...
Je ne suis pas fan de Richards, mais quand j'écoute Beggars Banquet (et oui, c'est mon préféré, l'open de D est magique), je dis "respect, M.Richards" et j'ai tout de suite envie de lire ce qu'il raconte pour savoir un peu plus comment on peut faire des morceaux à la fois aussi simples et géniaux.

Je viens de penser à un truc...
Si Keith Richard n'était pas une star, s'il n'était qu'un ouvrier à la retraite, est-ce qu'on serait aussi bienveillant devant le récit de sa vie? Serait-on aussi enthousiaste face à un vieux paumé toxico invivable, un sale type en somme?

Il n'y a que les rock stars qui peuvent se permettre d'être comme ça. Si c'était un pauvre inconnu, on lui cracherait à la gueule, vous croyez pas?

Il a de la chance, Keith: on admire chez lui ce qu'on blâmerais chez d'autres.

Faudrait que je pense à accorder une de mes teles en open de sol, moi...

Ou en open de Ré... Je trouve que ça sonne encore mieux sur une Tele ! (enfin, même sur une acoustique !)

On en aurait rien à foutre - non pas parce que c'est un ouvrier à la retraite (certains ont eu des vies passionnantes qui ont fait d'excellents bouquins) mais simplement parce que ce n'est pas un musicien qui, qu'on le veuille ou non, à énormément influencé la vie de millions de gens, leur a donné du plaisir par la grâce de ses riffs, a pendant des années représenté le rock'n roll personnifié (ok, c'est difficile à comprendre pour ceux qui prennent le Keith en route, du haut de ses presque 70 berges, mais le Keith de '71, c'était l'icône rock par excellence, il suffit de voir tous les jeunes gratteux de l'époque qui se coiffaient, s'habillaient et adoptaient les mêmes tics que lui). C'est un des rares musiciens rock qui a réussit la gageure d'être une légende de son vivant et non pas post-mortem et donc c'est un des rares dont on peut connaître le point de vue et non pas celui de ses biographes.
Accesoirement, sa bio permet aussi de voyager à travers quasi cinquante ans de rock, de l'intérieur, et comprendre comment, d'une musique essentielle et primaire, il est devenu la caricature de lui-même (ça vaut à la fois pour le rock et pour Keith d'ailleurs ).
Ca permet à ceux qui ont connu l'époque de se remémorer milles détails quotidiens, et à ceux qui ne l'ont pas connue d el'appréhender un peu mieux, de comprendre comment fonctionnait une époque sans Ipod, GSM, internet et GPS (l'âge des cavernes quoi - il est cependant possible que ça leur donne des envies). Ca permet de réaliser que le rapport aux médias n'a pas toujours été l'actuel, de même que le rapport aux filles (ceci pour les garçons ... et pour les filles aussi après tout).
Voilà un dixième de ce qui fait que je m'intéresse plus à la bio de Keith qu'à celle de Robert Bétunard, retraité de la SNCF.
Même si ça reste une question de rails.

Ouais, couverture cartonnée. Mais à la limite je préfère, ça lui donne un petit côté luxueux que j'apprécie bien.

T'as mangé du clown ???
/

Il est quand même sacrément laid son index ..

C'est marrant, question laideur c'est pas ce que j'ai vu en premier (on parle pour certaines personnes de "aging with grace" - difficile à traduire précisément, mais Keith c'est exactement le contraire ... et j'avoue que ça m'aurait déçu qu'il recoure aux liftings, botox et perruques à la Steven Tyler ou Gene Simmons, d'autant que le résultat ... ).

Tyler me fait beaucoup plus peur que Keef

Et en effet, la gueule de Keith Richard fait aussi partie du personnage