La quête du jazz

très bon le harrold merci

christian scott je l'ai vu en 2009 au festival de gand, en première partie de george benson. On a été telle scotché mon pote et moi par scott qu'on a quitté le concert de benson après trois morceaux.

Tiens pour toi et notre galerie, je viens de retrouver le Scott de Nice, en juillet 2013...



Et je cite ce que j’écrivais à l’époque, par la même occasion :
«Mais ce sacré Christian Scott depuis que je l'ai vu à Nice, début juillet 2013, sur la Promenade, avec un guitariste impeccable qui m'était tout aussi inconnu, Matthew Stevens, c'est soleil et ciel bleu, ou blue.
En plus, pour ne rien gâter à l'affaire, la production n'avait rien trouvé de mieux que d'allouer à leur pianiste d'alors (Lawrence Fields) ce qui est pour moi la Rolls des pianos de concert actuels, un Fazioli, à tomber raide par terre.»

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Je n'ai personnellement jamais dit qu'elle était géniale (d'ailleurs, qu'est-ce que cela veut dire ?).
J'ai simplement été touché et emballé par ce quartet, et ça a largement suffi à mon bonheur.

EDIT : merci pour les dernières vidéos, de belles découvertes

Charles Neville est dcd

Salut les Jazzeux !

Plutôt bluesman, je suis de plus en plus attiré par le jazz.
Avez vous des titres à conseiller pour commencer a appréhender ce style ?

Miles Davis - Kind of Blue
Charles Mingus Blues & roots (assez furieux)
Kenny Burrel - Midnight Blues
Wes Mongomery - the incredible jazz guitar of Wes Montgomery

Bon amusement

Grant green

Dans les commencements ?

Sans hiérarchie chronologique, John Coltrane, notamment (pour un abord plus "facile" pour les premiers pas) les enregistrements qu’il réalise sous son propre nom, entre 1956 et 1959, alors qu’il officie comme un des sidemen de luxe pour Miles Davis (cf. le "Kind of Blue", notamment) : "Coltrane" (1957), "Blue Train" (1957), "John Coltrane with the Red Garland Trio" (1958 ), "Soultrane" (1958 ).
Jusqu’au très très grand "Giant Steps" de 1960, premier disque entièrement coltranien, je veux dire entièrement constitué de compositions (de mémoire, à vérifier...) de Mister Trane.

Puis Art Tatum, Bud Powell et surtout Lennie Tristano, Bill Evans et Ahmad Jamal, pour étoffer les feuilles au piano.

Enfin, les deux voix à bout de souffle, de Chet Baker.



Plus récemment ?

Toujours au piano, les premiers noms qui me viennent aux oreilles comme aux doigts, Brad Mehldau et Tigran Hamasyan, sans aucun doute.

Christian Scott et ses trompettes.

Puis, Snarky Puppy et tous ses satellites (pour moi, surtout la guitare de Bob Lanzetti, les claviers de Cory Henry, Bill Laurance et Justin Stanton, sans oublier Michael League, le catalyseur, avec sa basse).

Trop bref aperçu, il va sans dire.

Je donne toujours le nom de chet quand on me dit « j’aimerais bien m’initier au jazz ».

Douce voix, douce trompette, de beaux standards... rien de mieux pour familiariser l’oreille à ces harmonies non ?

Le morceau qui m’a fait aimer le jazz est le Misty de Petricianni et Grapelli... une performance... !

L’été suivant, un certain Sunday at the Village Vanguard a tourné une centaine de fois... Il laisse une certaine amertume, un jazz à part... Bill Evans dans son ensemble, mais cet album encore plus...

Mais c’est ça la difficulté quand on entre dans ce monde: s’habituer à ces harmonies, un peu brusques... Il me semble.

Probablement que Grant Green est un excellent guitariste pour ça.

Je n'ai pas compris s'il voulait du jazz à la guitare ou bien du jazz en général !

Mais moi, je commencerais bien plus tôt. Armstrong, Bechet, voire Jerry Roll Morton... puis Coleman Hawkins et Lester Young, les grands orchestre de Count Basie et Duke Ellington, le génial Charlie Christian (son 33t enregistré au Minton en 41, swing to bop, je ne mù'en lasse jamais) ou Django Reinhart. Ensuite les grands du bop, Charlie Parker, Dizzie Gillespie, Thelonious Monk. Avec ça on a les bases pour toute la suite ! Aborder d'emblée le free jazz de John Coltrane ou Archie Shepp risque de dérouter un peu !

Je te conseille un ouvrage très complet sur le sujet : Joachim-Ernst Berendt - The Jazz Book: From Ragtime to Fusion and Beyond.

Bonjour à tous et merci de vos réponses.
Il y a déjà quoi faire pour s'imprégner du style !

Je connais quelques références que vous avez cité plus haut, notamment Kind of Blue que j'ai en album.

Mais je parlais en effet de "standards" a apprendre à la guitare, qui me permettraient d'apprendre de nouveaux accords et de nouveaux "licks"

Je suis dans une periode ou le renouveau se fait sentir.
Je suis un peu lassé des solos en penta majeure/mineure, des blues, et des saturations marshallesques. #tropdegain #tropdepenta

J'ai envie d'aborder un style différent, et d'adopter un jeu plus pur : un son clean en micro manche, une pointe de reverb, un peu de compression, et basta.

Cool alors !

Wes fera bien l’affaire

Le coup des licks, bof. Un travail de fond de l’harmonie est bien plus intéressant.

Et l’essentiel: relever des solos, jouer par dessus les disques...

C’est comme ça que ça s’apprend le jazz

C’est bien pour cette raison que les albums de Trane que j’ai nommés, sinon conseillés, appartenaient tous, (y compris, de mon point de vue, ces "Giant Steps" de 1960) à la période hors free-jazz du grand John .

Hello the graduate

C'est un lieu commun maintes fois ressassé .... mais il n'y a pas Un jazz mais DES Jazz

Le jazz d'aujourd'hui est l'héritier d'une grande variété de styles de courants et d'influences

Le jazz New Orléans et ses différentes déclinaisons , le Swing , le Be Bop , le jazz West coast , le hard Bop , le jazz vocal , les big bands , le jazz européen qui a su se forger une identité particulière , le jazz fusion etc etc ....

je dis cela pour que ne sois pas heurté par les ruptures stylistiques entre courants qui se sont succédé chronologiquement .... mais il est vraissemblable et légitime qu'en écoutant certains musiciens tu sois choqué par des trouvailles , des innovations qui pour certains s'apparentent à des "outrances " harmoniques ...

En jazz comme ailleurs un nouveau courant une nouvelle école stylistique s'affirme souvent en rejetant les règles et les codes de la génération précédente ... voire de toute une tradition considérée comme trop académique ...

Mais je sais qu'avec un peu d'ouverture d'esprit et d'humilité ... tu sauras le moment venu sortir PROGRESSIVEMENT de ta zone de confort pour apprécier ce qui de prime abord aura pu heurter ta sensibilité

Par exemple .... la filiation entre Fats Waller et Cecil Taylor .... n'a rien d'une évidence aveuglante .... pas plus que celle entre Barney Bigard et Eric Dolphy ou entre Benny Carter et Albert Ayler .... ou entre Charlie Christian et Pat Metheny ....

Aujourd'hui encore certains de mes amis trouvent la musique de Miles Davis des années 60 ... dissonante et pensent que quand il improvise ... il " fait n'importe quoi " ....

....Cela étant il n'est pas nécessaire d'en connaître toutes les arcanes pour se lancer dans la pratique de cette musique riche et multiformes ... qui est devenue planétaire et qui à son tour est sortie de ses frontières pour féconder d'autres courants musicaux ... le rock , la bossa nova , le flamenco ...et d'autres ... même Gershwin et Stravinsky ont clairement exprimé dans leurs oeuvres ce qu'ils devaient à l'influence du jazz de leur époque

Le jazz est une musique exigeante c'est évident , mais c'est aussi un état d'esprit , une vision de l'existence ... presque un art de vivre qui flirte avec d'autres courants esthétiques du cinéma et de la littérature ... poésie y compris

Le jazzman n'est pas qu'un fabricant de musique ... un distributeur automatique de notes et de chorus échevelés ... il exprime une culture musicale originale ... Des attitudes mentales diverses et parfois antagonistes accompagnent ou sous tendent cette musique ... mais au final le jazz n'est pas une musique de repos même si dans la forme elle peut être douce ou apaisante

Alors comme on dit .... bienvenue au club et ... bon courage

...et toute la musique, au-delà.

Au passage, tu as oublié cette approximation, aussi clandestine qu’impérative, "mettre la voix dans ce qu’on repique, joue" ; donc chantonner, susurrer, trifouiller de la babille et du babil, y mettre du coffre, un bout de souffle.

D’où Chet, incidemment, par ces chemins de traverse.

Au commencent étaient la voix, la parole et ses tenues, puis peut-être alors le chant et les mains, frappés.

Mais je sais bien que tu y pensais sans le dire
...