Profweetos a écrit :
Jazzprac,
je trouve cela assez terrible ton attitude....
C'est assez condescendant et hautain comme ton, mais passons, c'est sûrement plus de la maladresse et de la naïveté qu'autre chose et je ne vais pas m'arrêter sur la forme ni tes surinterprétations erronées.
Donc, permets-moi, malgré le fait que je ne sois pas un initié du monde de l'Edition du 6è, de redonner mon avis car apparemment, j'ai dû mal m'expliquer.
(Je ne peux retenir que cette option là car vu ta profession, il est impossible que tu survoles les messages et que tu ne prêtes pas attention au sens véritable des mots)
Pour des journalistes écrivant dans des magazines musicaux (ouf, j'espère être assez clair là et puis pas faire une généralisation, hein, non, non, il me semble même que c'est le contraire de faire une généralisation, hein mais bon, on va pas faire un débat de sémantique non plus), donc, en tant que faisant partie des journalistes "musicaux", leur style est plutôt agréable, possède un certain cachet et me semble assez particulier.
Je ne juge pas de leur qualité d'écrivain mais de journalistes, ce qui doit être précisé dans leur statut auprès de la ccijp, et dans ce cadre, je considère (c'est mon avis, il n'engage que moi, donc tu peux être contre mais ne me dis pas que j'ai tort, s'il te plait, tu n'en as aucune légitimité) que ce sont des journalistes qui "stylistiquement" ont un certain talent.
Tu parles de la pauvreté du vocabulaire de Despentes et des procédés stylistiques répétitifs, bon, je ne sais pas, je n'irai pas jusque là, mais bon, tout le monde ne peut pas être Hunter Thompson, Selby ou Burroughs, hein (et encore certaines de ses oeuvres
...)
Après qu'ils ne
te plaisent pas, je suis désolé, je ne peux rien y faire.
Ps: merci pour le conseil de la fin, j'essaierai de faire attention la prochaine fois.
Bon alors je vais essayer d'être clair à mon tour, parce que visiblement nous ne nous sommes pas compris sur certains points.
- Je suis d'accord sur le fait que les critiques rock engénéral ont un ton, bien à eux, souvent talentueux et agréable. J'aime Thompson, même si je trouve que ça a vieilli, je suis un fan de Selby même si je ne le range pas dans cette catégorie là, j'aimais certaines "plumes " de rock et folk il y a longtemps. ( Hervé Muller, mentionné plus haut, Patrick Coutin qui est vaguement devenu chanteur après, ou Manoeuvre, qui a un vrai talent d'écriture à mon avis.) Disons quej'aime assez ce qu'on a appelé le 'nouveau journalisme" dans les années 70. Ces écrivains-journalistes ont apporté une vraie bouffée d'air frais, à la fois dans le journalisme et dans la littérature, et certains d'entre eux m'ont scotché parfois. (Tom Wolfe...) Je persiste à dire que Eudeline ne leur arrive pas à la cheville. Mais comprends-moi: je me fous d'Eudeline. Suis-je assez clair à mon tour?
Parce qu'il y avait un sacré malentendu, là.
- Je ne suis ni hautain, ni condescendant, ni naîf. Maladroit sans doute, sur ce coup là, puisque tu as mal pris ce que j'ai écrit, où le ton sur lequel je l'ai dit. Je m'en excuse bien volontiers, et c 'est sincère.Je ne suis pas non plus un afficionados des cocktails d'édition.
Ils aiment tous Despentes, dans ces machins-là. Ou ils font semblant.
- Je n'ai certainement aucune légitimité pour te dire ce que tu dois aimer, ce serait imbécile de ma part si je pensais cela. En revanche, et je vais me répéter, je ne crois pas que l'on puisse juger un livre ou un auteur de manière uniquement subjective. Il y a des règles à ce jeu là, et puis il y a un feeling aussi, qui vient de l'habitude surement. Ce qui est difficile, c'est de ne pas passer à côté d'un bon texte. Mais repérer les mauvais, c'est du B.A.BA. J'espère que tu ne vas pas prendre ça pour de la condescendance. Cette habitude là, c'est beaucoup de travail, et beaucoup de livres.
- Pour être encore plus précis sur une contradiction: je peux aimer des livres dont l'écriture n'est pas la qualité première, en remarquant qu'ils sont mal écrits, et en appréciant autre chose. Exemple dans un autre domaine: j'aime bien l'univers de Kurt Cobain, mais personne ne me fera croire que c'était un guitariste compétent. Exemple à contrario: je n'aime pas ce qu'écrit Beigbeder, et pourtant il écrit très bien.
- Enfin, pour en finir avec Despentes: on s'en fout, non? Parlons plutôt des bons écrivains dont on ne parle jamais, faute de place, parce qu'il y a déjà un papier sur Despentes... Non, là je déconne
Ouf! On va peut-être arriver à se comprendre!
"Take it easy. But take it."