Comment improviser

bonjour a tous
il y a une chose que je n'arrive pas a comprendre l'impro!
je conné la gamme pentatonique par coeur sur tout le manche mais quand il s'agit d'impro je suis perdu je ne sais pas qu'elle note jouer etc... et je recherche de votre par des conseils ou des astuces.
pour info j'ai une epiphone les paul standard.
merci a tous.

Je pense qu'avant d'improviser quoi que ça soit, est-ce que déjà tu sais ce que tu veux jouer ?

Car si en tête, tu n'as pas de mélodies, alors tu n'arriveras jamais à rien sortir.

Prend par exemple une chanson ou un backing track, et essaye juste en sifflotant ou même en fredonnant, d'improviser des notes.

Après dans tout ça, tu essayes de trouver une belle suite de note... et t'essaye de le retrouver sur le manche. Et ainsi de suite. A force, ton cerveau repérera où et quelle(s) note(s) il faut jouer à ce moment pour que ça sonne d'une manière, ou d'une autre.


Une autre méthode est d'apprendre des plans de solo, toujours dans un but de travailler l'oreille. A force tu va repéré qu'à tel endroit, ça sonne comme ça, et si tu enchaine cette note avec celle là, ça va produire un effet comme ça, ou comme ça... Le tout est de reconnaître la gamme dans laquelle le solo est joué, et même la position utilisé.


Une autre méthode, peut-être la meilleur : tu prends un live d'une chanson que tu aimes, si possible plutôt lente pour commencer, et où le gratteux improvise. Tu prends ta gratte, et tu essaye, juste à l'oreille, de jouer ce qu'il joue. Et pareil, tu essayes de reconnaître la gamme et la position dans lesquelles, le solo a été joué ! (et tu te rendra compte que 80% des solos de rock sont de la penta, aux alentours de la première position)


Bref, la base de l'impro, est de d'abord forger son oreille, et la mettre en coordination avec le cerveau pour que tu saches comment tel enchainement de notes sonnent, et réciproquement, quel enchainement de notes faire pour avoir un rendu X ou Y.


Après il s'agira de travailler les doigts et leurs dextérités pour ne pas avoir de contraintes techniques vis à vis de ce que tu veux jouer.


Et enfin tu finis par... improviser. C'est con mais ça marche bien : à force d'improviser tu vas t'améliorer dans ce domaine. Au début ça sonnera minable, voir exécrable. Et au bout d'un an tu te débrouillera déjà beaucoup mieux. (Oui, apprendre à improviser demande beaucoup de temps, afin que ton cerveaux assimile bien comment sonne telle note à telle endroit).



PS : Ne t'acharnes pas avec la gamme penta. Prend la première position et déjà avec ça, essaye de trouver des plans qui sonnent. La première position est peut-être la plus facile car elle est assez naturelle, et pis surtout on s'en fou des autres positions : ce sont exactement les mêmes notes. Bon en réalité on s'en fou pas, c'est ce qui va différencier un mi jouer sur la corde de La en case 7 et un mi jouer sur la corde de mi aigue en case douze : le rendu sonore sera plus ou moins incisif, plus ou moins doux, plus ou moins propice à un long vibrato, etc... mais pour commencer, on va dire que ça sert à rien Après tu pourras aller vers les autres positions une fois que tu auras déjà repéré ce que tu veux jouer, les mélodies que tu as en têtes, et que tu auras repéré un peu où se trouves les notes à travers les positions.

Dis-toi par exemple que le solo de another brick in the wall de pink floyd est, à environ 90%, joué sur la première position de la penta de Ré mineur... Ca laisse à réfléchir pour tout ceux qui apprennent la gratte comme des forcenés dans leurs chambres pendant 10 ans en apprenant par coeur toutes les gammes qui existent... encore faut-il les faire sonner ! Et pour ça, il n'y a pas de secret : il faut jouer, jouer, et encore jouer.

Passe sur du gibson ça ira directement mieux.
Le gars qui veut improviser sur de l'epiphone, rhomélautre quoi

Il faut d'abord avoir un playback sur lequel jouer. Ensuite, tu joues ta gamme et tu écoutes. Petit à petit tu vas t'apercevoir que telle note est reposante (on a le sentiment que ça termine le morceau), que telle autre laisse en suspens (on a l'idée qu'il manque quelque chose), que telle autre est un peu dissonante. Puis avec le temps, tu vas commencer à anticiper ce que tu vas jouer.
L'autre solution est de jouer des plans pour "voir" comment ça sonne.
Enfin, pour improviser dans un style, il faut beaucoup écouter de musique pour s'imprégner de l'idiome en question.

Avec des "si", "ma tante" s'appellerait "mon oncle" ...

donc
si tu veux improviser sur du blues
si tu comprends à minima l'anglais

je ne peux que te conseiller de jeter un coup d’œil aux "5 essential blues boxes" d'Anthony (ça ressemble à l'utilisation de la penta, mais focalisée "plans blues")

http://www.youtube.com/view_pl(...)07566

A moins que tu ne sois intéressé par un autre style de musique en particulier ?

King V, merci d'éviter de troller...

Salut, salut,

pour commencer +1 pour la méthode de Kapoutz, ensuite je vais citer mon ancien prof de gratte qui, pour nous faire bosser nos soli nous faisait repérer les notes des accorts du morceau que l'on jouait. Ensuite le but du jeu (car pour lui c'était un jeu) était de construire un solo avec uniquement les note composant le morceau : par exemple sur un blues en mi donc mi, la, si, on ne pouvait jouer que mi la et si avec pour contrainte de jouer la bonne note au bon moment pour appuyer l'accort et lui donner plus de force. Une fois ce premier exercice réussi on pouvait rajouter un effet de jeu (bend, slide, vibrato, hammer, pull-of...), changer de zone sur le manche (forme de penta pour rester dans la tonalité du morceau) ou rajouter une note (en général blue note) et on recommençait. C'est un petit jeu que je pratique toujours et qui est bien pratique pour savoir quoi jouer et quand sur un morceau dont on connait l'enchainement d'accorts et où se place le solo.
En espérant avoir pu t'aider
Cordialement ,

MG

Il y a un exercice intéressant. Le débutant qui improvise joue sans cesse, en montant et en descendant la gamme. Au final, c'est pas terrible. Il est pertinent de faire une impro en s'astreignant à ne prendre que deux ou trois notes. La pauvreté mélodique oblige alors le musicien à jouer sur le rythme, le son pour rendre l'impro intéressante.

J'ai oublie de dire ça ! C'est primordial je pense.

oui + plein! c'est en se fixant des contraintes qu'on développe l'imagination.

sur un blues en La 1ere position tu joues juste les cases 5 et 7 sur les cordes de ré et sol. Ce qui te donnes sol, la, do et ré.juste avec ces 4 notes, tu t'astreint à créer des petits motifs courts de 3, 4 notes en variant la durée de chacune en répétant certaines en variant les écarts. tous les effets sont permis hammer pull off, bend et pré bend si tu les maitrise, glissé, palm mute etc.
et si tu y arrives bien et que tu es sage tu pourras rajouter le mi

Pour un solo efficace il faut aussi penser "mélodie" et c'est là que ça se complique (ou plutot que ça s'acquère avec les années...), un solo c'est une phase musicale qui doit apporter de la mélodie avant d'être un passage obligé pour le soliste, donc il est important d'avoir une petite idée "de tête" de ce que tu veux retranscrire par rapport à la rythmique.

Un exercice assez sympa est de soloter sur des enchainements d'accords avec changement de gamme, ça permet de comprendre la logique des notes et surtout à savoir que telle ou telle gamme te fera sonner tantot "rock", "jazz","oriental", "lugubre" ou encore "joyeux" (ce ne sont que des images de ressenti bien sûr...), c'est en t'exercant régulièrement que tu enrichiras ta palette sonore et ton inspiration future, ensuite libre à toi d'jouter de la technique par petites touches histoire de faire valoir ta technique, mais n'oublie jamais que si tu perds la mélodie, ton solo sera foireux...

Ceci n'est bien sûr que mon avis strictement personnel, certains guitaristes auront souvent d'autres méthodes, vu que je suis totalement autodidacte...

"Après dans tout ça, tu essayes de trouver une belle suite de note... et t'essaye de le retrouver sur le manche. Et ainsi de suite. A force, ton cerveau repérera où et quelle(s) note(s) il faut jouer à ce moment pour que ça sonne d'une manière, ou d'une autre. "

C'est exact :-)

Je pense qu'à cela s'ajoute une part de "mécanique" dans l'improvisation. Si tu veux bien improviser, il faut également que tu saches repérer tes accords principaux sur ton manche ; (Do-C, Re-D, Mi-E ...) que nous puissions te dire "on se fait un boogie en La" sans rétorquer "Euhhh ... faut toucher où en 22zéro?" comme beaucoup de gens abrutis par guitarpro, entre autres. (qui est un très bon outil de travail de fond, mais qui ne peut remplacer une paire d'oreilles, un cerveau ou un coeur !).

En gros, il faut repérer les notes, nos "plans-clés" trouvés avec passion et écoute ; puis les relier à quelques bases de théorie. A cela se greffe la dextérité, qui permet d'ôter toute barrière à notre créativité.

Néanmoins cela reste subjectif ; nous n'avons pas tous les mêmes cordes à nos arcs

bon c'est vrai que ma guitare n'a rien a faire la j'ai pas reflechit passons enfaite les solos serait pour le style SUM 41 simple plan etc mais sinon j'ai un prof qui ma carement donne la gamme et ma dit tien a toi de trouver comment sa marche mais j'ai rien compris maintenent le champ de batail s'eclairci il faut que en écoutent la chanson je m'imagine une melodie dans ma tete et que je la retranscrive sur mon manche jusque la sava mais dans le style sum 41 c'est pas vraiment des solos mais sa marche de la meme façon??

Plutôt que de monter et descendre la gamme par coeur, tu peux aussi apprendre note pour note des solos connus. D'une part, tu vas acquérir une connaissance quasi-photographique du manche, et d'autre part tu seras capable à la longue d'entendre la note avant de la jouer. Pas évident au début par exemple de reconnaitre à l'écoute les différents intervalles, il y a des trucs mnémotechniques du genre "la quinte, ce sont les trompettes de peplum ou les deux premières notes du générique de Dallas"...
Pour en revenir à l'apprentissage note pour note, ça te permettra aussi d'engranger malgré toi des tas de petits trucs techniques que tu ne bosserais pas à part, comme les appoggiatures ou les bends relâchés. Tu vas te rendre compte que c'est infiniment plus ardu de reproduire les subtilités du jeu de Gilmour que le shred de Kirk Hammett.
Beaucoup de plans finiront par sortir automatiquement de tes doigts, puis tu les joueras différemment, jusqu'au jour où tu sortiras du bois en parvenant à quelque chose de véritablement personnel, mais il ne faut pas se leurrer ça demande un travail de forçat, il n'y a pas de recette ou de méthode miracle. C'est Carl Verheyen qui a estimé qu'au mieux de sa forme on improvisait réellement à peu près 30% d'un solo, c'est dire ...
Quelques exemples que je donnais à mes élèves : Europa, The Wall et Sultans of Swing pour pousser.