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Néolinks, Optomik : la Lorraine innovante récompensée (1 /2)
30 M€ ont été distribués le 29 juin par le Ministère de la Recherche, dans le cadre de la 6ème édition du concours d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes sous la présidence de François d’Aubert, ministre délégué à la Recherche, et Denis Ranque, PDG de Thales, président du jury. El Lorraine deux entreprises ont confirmé leur développement, une troisième s'est fait remarquer.
Révolution sous les cordes : le procédé Optomik peut révolutionner la musique de manière aussi importante que la carte à puce de Moreno au milieu des années 80 pour l'authentification bancaire. "Le procédé que j'améliore depuis une dizaine d'années permettra de passer de l'âge de la guitare électrique à celui de la guitare numérique !" explique jean-Claude Tisserand.
L'homme n'est pas pressé : quand il parle de son invention, il inspire le respect : avec mesure, il présente ce qui commence à révolutionner le monde de la musique. D'ailleurs, les plus grands fabricants de guitare ne s'y sont pas trompé et ont pris contact avec lui, depuis qu'il a présenté Optomik au Salon International de Francfort.
Micro optique
L'idée paraît toute simple, c'est en cela qu'elle est assez géniale. Jean-Claude Tisserand explique que : "Les sons d'une guitare électrique sont captés par un microphone électromagnétique qui réagit par la perturbation du champ magnétique de la corde produit par sa vibration : les 6 micros sont solidaires, et il est impossible d'éviter des perturbations liée aux appareils électriques environnants, à des vibrations mal calibrées, à l'interaction entre la corde et le capteur, tous deux aimantés.
Mon invention permet d'éviter tous ces désagréments. En effet, la "lecture" du son se fait par analyse de la perturbation optique d'un faisceau lumineux traversé par chaque corde.
Ainsi, les six microphones optiques sont indépendants et captent une vibration, qui sera transformée en signal numérique renvoyé à un amplificateur classique ou à une table de montage numérique."
On mesure immédiatement l'intérêt du dispositif : le CD étant numérique, il était auparavant nécessaire de traiter les sons, de les numériser pour les graver sur la galette plastifiée. Avec ce système, on dispose d'un son numérique à la source, sasn aucune perte de sensibilité. "Le microphone optique n'introduit aucune distorsion et apporte un contenu plus riche en harmoniques, avec une fondamentale renforcée" ajoute le musicien-chercheur.
Les résultats sont là : "Grâce à l'appui de l'ANVAR, qui organise en région le concours du Ministère de la Recherche, j'ai pu travailler au sein de l'Incubateur Lorrain avec l'ENSEM, pour élaborer une carte électronique de traitement des données captées par les microphones.
Nous avons miniaturisé le système en partenariat avec la Société d'Intelligence Electronique de Nancy qui s'est investie dans ce projet qu'elle juge prometteur. L'objectif est très clair : Optronik doit prendre la place d'un chevalet de micros actuels afin de le remplacer à terme sur les guitares de série. Deux prototypes (une guitare et une basse) ont été spécialement réalisés par Laurent Hassoun de RoadRunner Guitares, le grand luthier du plateau nancéien. Cette association de compétences a permis de créer la première guitare numérique au monde !"
Bien-sûr, les brevets sont déposés dans le monde entier : c'est une somme très importante qui a été investie dans ces protections technologiques essentielles. Depuis quelques jours, Jean-Claude Tisserand peut donc sortir de l'ombre et donner envie aux mélomanes de tester son système.
Comble de bonheur pour ce passionné : lauréat du 6ème concours du Ministère de la Recherche, il a reçu de la part du ministre François d'Aubert le Prix spécial d'un Jury qui ne s'est pas trompé sur le potentiel de cette jeune société !
Contact :
Optomik : jean-claude.tisserand@incublor.u-nancy.fr
